32
101.
Vincent d’INDY
. 4 L.A.S., et une carte de visite a.s., 1903-1915, à Marcel
L
abey
; 10 pages in-8, enveloppe.
250/300
11 avril 1903
: il est fatigué et ne peut assurer plus que ses cours ; il ne faut donc pas compter sur lui pour le concert du 9 mai.
Jeudi
soir
: il donne les dates pour les répétitions de l’
Orfeo
de Monteverdi à Lyon, notamment pour les trombones, et des consignes pour les
concerts à venir « L’important est de ne prendre autant que possible à vos
Concerts Bach
que des élèves militants fréquentant l’École » ;
il lui enverra de Berlin « les partitions des 3 Madrigaux italiens qui seront chantés à cette séance ».
22 mars 1903
: pris par la répétition
d’
Alceste
, il ne pourra s’occuper du concert de Mme Jameson : « vous pourrez travailler fortement le
Concerto en Ut
avec un piano en
moins, en détaillant bien les thèmes d’orchestre et de l’andante qui demandent à être très clairement exposés ».
27 décembre 1915
: il
serait « content de diriger un acte de
Bérengère
[opéra de Marcel Labey] ; seulement…il y a beaucoup de “seulements”… Je ne sais même
pas si pourrai diriger
Arthus
[de Chausson], Rouché ne veut rien dire comme époque. […] Car, une machine de théâtre, ça ne se monte
pas en 3 rép
ons
comme un concert » ; il faut au minimum 16 répétitions et trouver le temps : « c’est un problème, non insoluble, mais au
moins aussi ardu que celui des Balkans »…
Reproduction page 31
102.
Vincent d’INDY
. 4
partitions
.
300/400
Le Chant de la Cloche
. Légende dramatique en un prologue et sept tableaux. Op. 18. Grande partition d’orchestre (J. Hamelle, [1892]).
In-4, broché avec dos toile noire (plat sup. détaché), signé par Marcel Labey sur le titre (et son tampon sur la couv.) ; la partition est
annotée par lui au crayon bleu (il la dirigea en juillet 1936 à l’Opéra de Vichy).
Chansons populaires du Vivarais
… op. 52 (A. Durand & fils, [1900]). Petit in-4, demi-percaline beige à coins, signature de Marcel Labey
au titre.
La Légende de Saint Christophe
(Rouart, Lerolle & Cie, 1918), piano-chant ; in-4, demi-basane brune (avec carton illustré pour
la générale).
Thème varié, fugue & chanson pour piano
(Rouart, Lerolle & Cie, 1926). In-4, demi-percaline grise, couv. cons.
E
nvoi
a.s. au titre : « à
Madame Metman en très amical hommage Vincent d’Indy 1926 » ; avec le programme de l’
Hommage à Vincent d’Indy
par Blanche Selva
et Joan Massia, 10 mai 1926.
103.
André JOLIVET
(1905-1974). L.A.S., Paris 14 octobre 1962, à Pierre
C
itron
à l’Institut Français de Londres ; 2 pages
oblong in-4, enveloppe.
200/250
Il espère que la santé de son épouse s’est améliorée ; quant à lui son fils s’est ouvert le genou avec une hache. Il souhaite que les fêtes
de fin d’année « nous permettront de reléguer ensemble ces mauvais souvenirs avec l’année 62 (qui n’est pas tellement rose). Nous
célébrerons aussi votre
B
artok
, que j’attends avec intérêt ». Il se souvient du séjour à Londres l’an dernier, où il avait fait deux erreurs
pour le concert qu’il y avait donné : « le choix du programme et de l’interprète locale, qui n’ont certes pas facilité la prise de contact
avec le public londonien. On tâchera de faire mieux la prochaine fois ! ». Il le prie d’aider la violoniste Michèle
A
uclair
, qui le mérite…
104.
Marcel LABEY
(1875-1968).
M
anuscrit
autographe signé,
Schola Cantorum. Cours de M
r
Vincent d’Indy. Histoire
de la musique
, 1897 ; 165 pages in-4 numérotées sur papier ligné, en feuilles sous chemise dos toilé.
700/800
I
ntéressant
témoignage
sur
les
cours
de
V
incent
d
’I
ndy
à
la
S
chola
C
antorum
.
Le manuscrit est soigneusement écrit à l’encre noire, et illustré de nombreux exemples musicaux, avec une table des matières. La fin
manque, le manuscrit s’interrompant pendant l’étude de la
Symphonie
de César Franck ; d’après la table des matières, il manque, après
la rubrique consacrée à Vincent d’Indy symphoniste, les chapitres sur la musique de chambre, la variation, la fantaisie, l’ouverture et
le poème symphonique.
Le cours débute par l’évolution de l’art musical et des formes musicales : le motet, le répons, le madrigal, la fugue, le prélude, le
rondeau, les suites italienne, française, allemande (Bach). Une longue partie est consacrée à la sonate, avec une étude de différents
compositeurs : Corelli, Bach, sa famille et ses contemporains, Haydn et Mozart, les prédécesseurs de Beethoven ; une étude détaillée de
B
eethoven
et la sonate moderne explique la genèse et la nature de l’idée musicale, son développement, la structure tonale, et définit les
divers mouvements de la sonate (andante, menuet-scherzo, rondo) ; il donne une analyse des 32 sonates pour piano de Beethoven, des
10 sonates pour violon et des 5 pour piano et violoncelle. Suit la période romantique (Mendelssohn, Chopin, Schumann) et moderne
(Raff, Rubinstein, César Franck, Saint-Saëns, Fauré). Il en vient à la composition de l’orchestre, et développe la genèse et la forme de la
symphonie avec de nombreux exemples pris chez Haydn, Mozart, Beethoven et ses 9 symphonies, Schumann, Saint-Saëns….
O
n
joint
deux autres
manuscrits
autographes de Marcel
L
abey
:
Notes sur le chant grégorien
prises au cours d’Amédée
G
astoué
(13 p.
petit in-fol.), et son mémoire présenté en fin d’études du cours de composition à la Schola cantorum (18 juin 1907) :
De l’influence d’une
idée extra-musicale sur la musique sans paroles et de quelques-unes de ses manifestations
, portant quelques annotations de Vincent d’Indy
dans les marges
(cahier in-4 de 23 pages).
105.
Jean-François LESUEUR
(1760-1837). L.A.S., [1805 ?], au comte Nicolas
F
rochot
; 1 page in-4, en-tête
Direction de la
Musique Impériale et Royale, Le Directeur de la Musique de la Maison de l’Empereur et Roi, Membre de la Légion d’honneur
,
petite vignette (bords légèrement effrangés).
200/250
E
n
faveur du
jeune
compositeur
C
hrétien
U
rhan
[Christian dit Chrétien
U
rhan
(1790-1845), violoniste et compositeur], qui doit passer
la visite du conseil de recrutement, et pour lequel Lesueur demande une dérogation. « La ville d’Aix-la-Chapelle avoit présenté ce jeune
homme à S.M. l’impératrice lors de son voyage dans cette ville avec l’Empereur ; il lui fut trouvé des dispositions particulières pour l’art-
musical. Sa Majesté y prit un vif intérêt, l’amena à Paris, et le mit chez moi pour le former dans la composition musicale. Ce jeune homme
a senti tout le prix de l’auguste protection, il a beaucoup travaillé, et continue ses études suivies dans la composition musicale »…




