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Mardi 6 octobre 2020
début novembre 1812 et jusqu’à ce qu’il soit
fait prisonnier par les Anglais et emmené
en Angleterre. Enfin, il rentre en France, en
1815 : « J’ai revenu au pays après huit ans
d’absence ; mais, au bout d’un mois, je me
plais plus dans le civil. J’ai parti à Ligny, j’ai
travaillé chez un de mes anciens amis pour
me dissiper. Dans l’intervalle, j’ai appris la
nouvelle que l’Empereur était débarqué. Je
rendosse l’habit militaire sans être appelé.
Je pars pour Bar, et j’ai obtenu avec peine
une feuille de route pour joindre le régiment
à Dunkerque ». Dominique Fleuret était à
Waterloo et il fait le récit très vivant de cette
bataille…
On joint
un exemplaire de la
Description
des Passages de Dominique Fleuret
(Paris,
Firmin-Didot et Cie, 1929), avec envoi à
André Thérive.
252.
Paul FORT
(1872-1960). 4 L.A.S. et 2
L.S., Paris 1891-1922, à Henry
C
ochin
;
11 pages in-8, 4 à en-tête du
Théâtre
d’Art
, une enveloppe.
100 / 150€
1
er
novembre 1891
. Il l’invite à s’intéresser
à « notre œuvre d’Art idéaliste – comme l’ont
fait, en s’y abonnant de purs artistes qui ont
jugé nécessaire un Théâtre d’Art où l’idéal et
même lemysticisme remplaceraient le tropbas
naturalisme qui envahit les autres scènes »...
23 novembre
. Robert de
B
onnières
et Paul
Fort le remercient de sa charmante lettre...
14 février 1892
. L’esthétique du Théâtre d’Art
est de « faire revivre les grandes œuvres
dramatiques de toutes les époques, réaliser
sur la scène les grandes épopées, interpréter
les pièces et les poèmes de poètes nouveaux,
ces œuvres étant accompagnées de parties
musicales et picturales dues aux compositeurs et aux peintres de la nouvelle école »...
25 février
. Prière de faire une
liste de personnes susceptibles « d’aimer nos efforts vers le Beau »...
27 juin 1915
, sur ses
Poèmes de France
: « J’écris
avec fièvre, j’écris de toute ma foi des “chants vengeurs” sur cette guerre terrible et sublime [...] je suis Rémois, né
juste en face de la Cathédrale assassinée, ce qui me donne un peu grâce d’état pour fustiger l’Allemand »...
Saint-
Gervais
18 août 1922
. Il le remercie pour sa générosité. « Point de bonnes nouvelles de l’homme disparu. Mais la
plainte est faite au consulat de France à Lausanne. [...] Ma blessure ne va pas mieux encore »...
On joint
4 tracts imprimés du Théâtre d’Art.
253.
Paul FORT
.
M
anuscrit
autographe signé,
La seule chose utile au monde
; 2 pages et demie in-8.
100 / 150€
Texte paru en 1952 dans la revue
Arts
sous forme de lettre à son directeur, André
P
arinaud
. « Vous me demandez
gentiment, au nom de vos
Arts
, quelle fut mon impression majeure, lorsque plusieurs de mes amis de Lettres voulurent
fêter, en un récent dîner, mes 160 ans ? – 160, car d’autres amis, ceux-là pressés, ont déjà fêté l’année dernière
mes 80 ans. […] Mon impression majeure ? C’est qu’à leur âge les poètes-Mathusalem ne doivent désespérer de
rien… […] je fus très ému, bonnement, d’ouïr beaucoup de gloires littéraires approuver ma vieille vie. Certains me
comblèrent, vantant en moi le trouvère-tout France, entre lesquels (ce qui me fit particulièrement plaisir, et va te faire
fiche ma modestie !) les aèdes illustres et les plus variés de fort nombreux pays, et ceux-là Maîtres vénérables du
lyrique parler de France groupés autour de Salmon et de Klingsor, jusqu’aux surréalistes, amis de mon ami ce grand
et loyal André Breton et de J.-L. Bédouin, Benjamin Péret »…Etc.
On joint
la L.A.S. d’envoi de ce texte à André
Parinaud (11 mai 1952) ; et l’affichette gravée sur bois par Anna Diriks pour le Banquet offert à Paul Fort le jeudi 9
février 1911 (42 x 31 cm, sans marge, petites fentes).




