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271.
Marcel JOUHANDEAU
(1888-1979). 4 L.A.S. et 1 P.A.S. ; 7 pages in-8.
200 / 300€
Guéret 1
er
janvier 1924
, [à Franz
H
ellens
, directeur du
Disque vert
]. « J’ai eu beaucoup de soucis et je ne me sens
pas capable de travailler sur commande : grande faiblesse que vous excuserez » ; il promet de donner une nouvelle
avant Pâques …
28 juillet 1937
, à Georges
P
oupet
, pour reprendre ses deux manuscrits rue Garancière…
[1950]
.
«
Notice biographique
» comportant des précisions sur sa naissance, son ascendance, ses études, et sa carrière
dans l’enseignement : « En 1928, il rencontra sa femme Élisabeth-Claire Toulemon, qui avait dansé sous le nom de
Cariatis
. Le mariage fut célébré le 4 juin 1929. – Le premier livre de Jouhandeau
La Jeunesse de Théophile
fut publié
chez
Gallimard
en 1921. Le premier texte de lui :
Les Pincengrain
fut publié en 1920 – octobre par la n.r.f. »…
17 août
1951
. Il a lu aussitôt le manuscrit de son correspondant : « Est-ce le désordre de la présentation ? Le décousu et les
négligences du style m’ont un peu attristé. La poésie est partout, mais comme des flaques. Je ne découvre pas la
colonne vertébrale du récit et les invertébrés me font peur »… – Au sujet de la mise en vente d’un manuscrit : « Sans
doute l’approbation de Marie Laurencin vous couvre-t-elle ? »…
272.
Alphonse KARR
(1808-1890). 3 L.A.S., et une P.A.S. ; 5 pages in-8 ou in-12, une enveloppe, et 1 page
oblong in-4 (2 lignes ; on joint un fac-similé).
100 / 120€
À Théodore de
B
anville
, au sujet d’une adaptation théâtrale de
L’
É
té sous les tilleuls
, idée qu’il a souvent caressée
mais non aboutie faute de moyens : « Envoyez-moi le scénario dont vous me parlez […]. Si la chose me paraît possible
– après la lecture de ce scénario – j’achèverai volontiers l’opération »… Il a bien reçu ses odelettes et a été très fier
d’y trouver son nom… [1855 ?], à un rédacteur : « Pourrait-on reproduire à peu près en autographe ces mots :
un
coin de mon jardin
que j’ai déjà écrits, sous le dessin et qui seront suivis de ma griffe apposée ensuite par moi »…
Nice
, à M.
B
lanche
, demande la croix pour son père : « Au moment même où une loi intelligente en abaissant le
droit sur les fers étrangers – demandait un progrès à l’industrie métallurgique française,
sous peine de la vie
– mon
père Eugène Karr, ingénieur – prenait un brevet pour l’invention de nouveaux feux d’affinerie (je parle peut-être fort
mal cette langue spéciale) qui apportait à une usine de médiocre importance
une économie de 80
fr par jour
. Il serait
illogique de dire à l’industrie : vous êtes stationnaire, progressez ou mourez – et de ne pas récompenser le progrès
demandé […] au génie français »… Maxime sur une page d’album : « La première moitié de la vie se porte à désirer
la seconde – la seconde à regretter la première ».
On joint
2 lettres d’un Lebrun de Riom (1836), et de Jules
M
ichelet
(1874).
273.
Henri-Dominique LACORDAIRE
(1802-1861) dominicain, prédicateur et pédagogue. L.A.S., Notre-
Dame de Chalais 26 mai 1846, au vicomte de
F
alloux
; 3 pages in-4, adresse.
200 / 250€
Très belle lettre sur la liberté religieuse, et sur l’Église et l’État
,
en réponse à un article de Falloux : « La
question que vous y traitez est peut-être la plus importante et la plus difficile qui soit au monde […] et il ne me parait
pas que votre travail réponde en étendue, en lucidité et en profondeur au sujet dont il s’agit. La propagation de
l’erreur religieuse est-elle, de sa nature, justiciable des lois humaines ? À supposer qu’elle le fut, de sa nature, n’y
a-t-il pas plus d’inconvénients que d’avantages à la réprimer ainsi ? Si elle ne l’est pas, de sa nature, n’y a-t-il jamais
lieu de la réprimer civilement par voie de pure défense contre l’oppression dont elle accable la vérité ? A quel titre,
l’Église, de concert avec l’état, a-t-elle réprimé la propagation de l’erreur religieuse ? Était-ce en vertu d’un droit
absolu, ou en vertu des circonstances transitoires où se trouvait la société ? L’union de toutes les forces sociales,
divines et humaines, pour le maintien et la propagation de la vérité, est-il l’ordre vrai en soi, et la liberté religieuse
n’est-elle qu’un ordre vrai relativement aux temps et aux lieux ; ou bien est-ce l’inverse ? La liberté religieuse est-elle
un progrès dans le passé, ou une transition vers une nouvelle vérité sociale ? […] faut-il blâmer l’Église dans le passé,
ou la louer, ou simplement la justifier ? […] comment la justifier ? Voilà, mon cher ami, la série de questions qu’il serait
nécessaire d’examiner pour arriver à votre but. […] partout et toujours la propagation des idées religieuses a été
civilement réprimée […] ; nul ne peut dire ce qui sortira du régime nouveau »… Etc.
274. [
Jean-François Leriget de LA FAYE
(1674-1731) diplomate et poète, de l’Académie française, châtelain
de Condé-en-Brie.] Ensemble de manuscrits et documents provenant de ses archives.
1 500 / 2 000€
Important ensemble de manuscrits et documents provenant de ses archives
. Certains brouillons semblent
autographes, et quelques pièces sont peut-être annotées par lui. Nous ne pouvons en donner ici qu’un état
sommaire.
Fort volume manuscrit broché in-fol., d’une écriture soignée de copiste, en tout 258 fol. numérotés (manquent les
fol. 1-9), contenant diverses pièces littéraires, souvent d’inspiration galante, la plupart en vers mais aussi en prose,
dédiées à des personnes importantes, ou à des dames dont le nom peut être masqué. Quelques pièces portent en
marge une référence au crayon à une publication. Les dates indiquées vont de 1676 à 1717, l’ordre chronologique
n’étant pas respecté. On y trouve des épîtres (au président de Mesmes, à M. de Moncourt, au comte de Pontchartrain,
à Caumartin, intendant des finances, au chevalier de Saint-Pierre, au duc d’Humières, au chevalier de Luynes, au duc
d’Aumont, à Mme de Saint-Sulpice, au comte de Medavy, au duc de Noailles, etc.), des lettres en vers ou prose
(notamment à Mme d’H……), une idylle (
La Fortune
), des contes en vers (
La Fille violée
,
Le Tonnerre
), une « Nouvelle
Portuguaise », des élégies (1676-1679), une ode (
Sur la campagne de 1697
), des épithalames, des fables, etc.




