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LITTÉRATURE
Arondel a signé le corps du texte : «
Au vingt novembre prochain, il vous plaira de payer à mon ordre par cette seule
de change, la somme de six mille cinq cents francs pour même valeur, reçu comptant...
»
Baudelaire a signé la phrase suivante : «
Accepté pour la somme de six mille cinq cents francs. Valeur reçue comptant...
»
Arondel a porté encore deux mentions signées, au verso : «
Payez à l’ordre de M. Perducet, valeur reçu comptant...
»
«
Ce billet n’a plus de valeur et a été renouvellé...
» Le
16
mai
1845
, le marchand de vin Nicolas Perducet, lié à Arondel
qui lui transmit plusieurs créances, enverrait les huissiers chez Baudelaire.
Une des lettres de change par lesquelles Baudelaire se couvrit de dettes :
un marchand douteux, Antoine-Jean-
Marie Arondel, avait vendu par traites des tableaux au poète qui, comprenant qu’il avait été berné, ne remboursa jamais
sa dette. C’est seulement après la mort de Baudelaire et de sa mère que le notaire Narcisse Ancelle, chargé de leurs
affaires, paya une partie de la somme pour solde de tout compte.
Charles Baudelaire,
Correspondance
, Paris, Gallimard, Nrf (bibliothèque de la Pléiade), t. I,
1973
, p.
121
.
198. AYMÉ
(Marcel). Manuscrit autographe signé intitulé «
Costumes
». 1 p. 1/2 in-folio, d’une fine écriture serrée.
600 / 800
Longue digression humoristique sur le théâtre,
tressée de remarques personnelles et de souvenirs de jeunesse
(sur une comédienne moustachue jouant la Marguerite de
Faust
), et évoquant une rencontre avec le comédien, metteur
en scène, décorateur et costumier Georges Douking. Marcel Aymé conclue : «
... Je m’aperçois que j’ai oublié de parler
du costume au théâtre et, en même temps, que je n’ai rien à en dire sinon que j’en réprouve le principe : j’aimerais
voir les comédiens jouer en public dans les vêtements avec lesquels ils répètent...
»
Joint, du même,
un manuscrit en partie autographe signé (
1
/
2
p. dactylographiée et
1
p.
1
/
2
in-folio autographes, sur
2
ff., incomplet du début).
Éloge de
L’Enfance et l’adolescence
de Léon Tolstoï,
long passage de la préface de Marcel Aymé à l’édition de cet
ouvrage publiée par le Livre de poche en
1961
.
199. BARNEY
(Nathalie Clifford). Lettre autographe signée à la poétesse Georges Day. Nice, 18 février 1953. 2 pp. in-8.
150 / 200
«
Je suis, comme d’habitude, sur cette côte et jusqu’au début de mars. J’irai dans le courant de ce mois-là pour vous
faire une petite visite au sujet de
notre prix Renée Vivien...
J’espère que vous avez reçu le recueil “
Racines
” de L. D.
C’est de la “poésie bien portante”, comme m’écrit une amie de Tanger. Et il en faut, n’est-ce pas ? Et la bande “Prix
Renée Vivien” me fait plaisir également. Non, pas également, car comme le dirait si bien Colette et Germaine
Beaumont, Lucienne Desnoues est une poétesse des champs et des arbres inégalable...
On a fait savoir à Colette hier par téléphone qu’elle a la plus grosse croix.
Je vais aller à Monte-Carlo pour l’en féliciter... et lui envoyer en attendant quelques renoncules rouges,
ce qui sied
mieux à sa boutonnière ?...
»
Le jeune poète de 23 ans et son marchand d’art véreux
200. BAUDELAIRE
(Charles). Apostille signée «
Baudelaire-Dufaÿs
» avec adresse autographe «
17 quai d’Anjou
»
(s.l.n.d., une ligne 1/2) sur une pièce signée par Antoine-Jean-Marie Arondel (Neuilly, 6 mars 1845, 1 p. in-8
oblong étroit), avec 2 apostilles signées par Arondel.
1 000 / 1 500




