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bien qu’ils ont un public d’épiciers – mais ils sont commerçants, comme tous les directeurs de théâtre et ne veulent rien risquer

pour changer le goût et les habitudes de ce public. Ils m’ont conseillé de voir

Pasdeloup

[le chef d’orchestre était alors directeur du

Théâtre-Lyrique]. Qu’est-ce que vous en dites ? »...

Correspondance

, XXI, 14324.

264.

George SAND

. L.A.S. « G. Sand », Paris rue Gay-Lussac n° 5 samedi [26 avril 1873], à Pauline

V

iardot

 ; 2 pages

in-8 à son chiffre.

700/800

Elle est à Paris « pour une affaire imprévue » et aimerait revoir sa « fille chérie […] En attendant, mille tendres baisers à vous et à

vos filles. Envoyez-moi le cher et bon

T

ourguenef

. Dites-lui que je dîne tous les jours chez Magny à 6 h. et que je l’attends

tous les

jours

. Je vous attends tous, c’est-à-dire ; mais on me dit que vous ne sortez pas encore, et je crains pour vous ce froid cruel. C’est

ce qui m’empêche de vous aller voir le soir, la course est longue pour revenir. J’ai laissé Nohant en bonne santé et me chargeant

de vous envoyer des adorations à joindre aux miennes ».

Correspondance

, XXIII, 16623.

Reproduction page 104

265.

Emmanuel SIGNORET

(1872-1900) poète. 20 L.A.S., 1895-1899 au poète et critique d’art Achille

S

egard

 ; 80 pages

formats divers, plusieurs à en-tête

Le Saint-Graal

, quelques enveloppes (nombreuses mouillures, parfois fortes, avec

fentes, et quelques déchirures).

1 000/1 200

I

mportante

et

rare

correspondance du

poète

,

sur

sa vie misérable

,

sa

poésie

et

les difficultés de

parution de

sa

revue

L

e

S

aint

-

G

raal

, qu’il a fondée seul en 1890.

1895

.

Chambéry [5 mai] 

: « J’ai laissé Paris au Printemps qui – sans doute, en ce moment, envahit ses jardins et ses squares

brillamment et livre au miroir des bassins la gerbe d’étoiles des lilas. Ici, c’est plus mystérieux encore et plus sauvagement beau.

[…] Les charmes des Charmettes sentent le ciel. Puis il y a les lacs où je me vois – pâle de mes tristesses célestes ». Mais il a

quitté Paris avec des chaussures percées : « Je suis nu-pieds comme les dieux. […] Avant de ranimer la riante flûte de Théocrite et

cette grande Lyre mystérieuse que je tiens peut-être des hautains Faiseurs d’Épopées psychiques de la race aryenne », il demande

… / …