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112

269.

Germaine Necker, baronne de STAëL

(1766-1817). L.A., à Jean-Charles-Léonard Simonde de

S

ismondi

; 1 page

in-12 (montée sur un double feuillet avec des fragments a.s. de Prosper

B

arante

, August Wilhelm

S

chlegel

et

S

ismondi

).

500/600

« Ayez la bonté mon cher Simonde, de faire porter ce billet à Benjamin [Benjamin

C

onstant

] par un exprès s’il n’est pas à Dôle.

J’ai pris la fièvre sur les bords de l’Yonne et je suis très triste – quoique j’aye chez moi ma belle amie Mad.

R

écamier

. Je vous dis

mille tendres adieux ».

270.

Goswin Joseph Augustin, baron de Stassart

(1780-1854) homme politique, écrivain et bibliophile belge.

2 L.A.S., Bruxelles 1826-1827, au marquis de

F

ortia

d

’U

rban

 ; 4 pages in-4, adresses et marques postales (petites

déchirures sans atteinte au texte).

500/700

I

ntéressantes

lettres

de

nouvelles

littéraires

, autour de la publication de l’

Histoire du Hainaut

de Jacques de

G

uyse

par le

marquis Fortia d’Urban

.

26 novembre 1826

. Il le remercie pour l’envoi de l’ouvrage de Jacques De Guyse, au sujet duquel il s’est empressé d’écrire un

article pour le

Journal de la Belgique

 : « Vous remarquerez sans doute que les bornes de la feuille m’ont mis fort à l’étroit, mais j’y

reviendrai lorsque votre seconde livraison aura paru. Le libraire

L

acrosse

n’a placé jusqu’ici que dix exemplaires ; plusieurs amateurs

attendent que les douze volumes soient imprimés pour les acheter tous à la fois ; je pense qu’il seroit à propos qu’ils se succédassent

avec rapidité. Notre Ministre de l’intérieur m’a promis de recommander

Jacques de Guyse

aux Régences de nos principales villes,

afin qu’on en fasse l’acquisition pour les bibliothèques publiques ; j’espère que nos universités donneront l’exemple »... Il travaille à

un

Tableau politique et littéraire de la Belgique

, « mais l’entreprise n’est pas facile par le temps qui court : le fanatisme anti-religieux

et la ferveur de l’adulation, chez nous, sont d’une exigence dont rien n’approche ; il faut transformer l’ambitieux Guillaume I

er

en prodige de désintéressement et les iconoclastes du 16

e

siècle en apôtres de la tolérance, si l’on ne veut s’exposer aux clameurs

de toute la séquelle des écrivassiers transfuges de la France et de nos publicistes ministériels. Les hommes ont bien de la peine à

garder une juste mesure, au milieu des lumières qui nous éblouissent de toutes parts »...

11 janvier 1827

. Il est mécontent de ses

compatriotes qui ne font pas un accueil empressé à l’ouvrage, mais il a bon espoir qu’il prenne place dans toutes les bibliothèques

publiques... « Le Roi des Pays-Bas a pris, le 2 de ce mois, un arrêté qui va nous mettre tous à la piste de nos vieilles chroniques, et

j’espère qu’il résultera de cette mesure, d’importantes découvertes pour notre histoire. Du reste notre

Siècle des Lumières

m’a tout

l’air d’être celui des passions, et je doute qu’elles conduisent la pauvre espèce humaine au bon ordre social, au bonheur. Grâce à

la maladresse de certains agens du pouvoir, les exagérations commencent à devenir fort à la mode chez nous, et l’on nous jette, de

gaieté de cœur, dans l’ornière de gauche. Si la liberté de la presse reçoit des entraves en France, notre bonne Belgique deviendra

l’arène, le réceptacle de toutes les fureurs ultra-libérales. Les infamies qui déjà, sortent, chaque jour, de nos presses ne sont pas

concevables. On croirait vraiment que certains esprits ont à tâche de vouloir, à force de turbulence et d’exagération révolutionnaire,

perdre la noble cause des libertés publiques en Europe »... Sa visite à Paris est repoussée au mois de juillet...

271.

Goswin Joseph Augustin, baron de Stassart

. L.A.S., Paris 15 juin 1854 ; 1 page in-8.

100/150

Il vient de visiter Bordeaux et de découvrir les départements de l’Ouest qu’il ne connaissait pas encore : « J’ai fait un pèlerinage

au château de La Brède, j’en ai fait un aux Rochers en l’honneur de Mme de

S

évigné

 ». Il remercie son correspondant « pour les

lignes obligeantes que vous avez bien voulu consacrer à mes fables, dans

Le Moniteur

, en 1848 », et lui offre « un énorme volume

in-8 de 1100 pages dans lequel je me suis avisé de réunir tout ce que j’ai publié jusqu’à ce jour » [

Œuvres diverses

, Muquart,

Bruxelles, 1854]…

272.

André THé

RIVE

(1891-1967). 9

manuscrits

autographes signés, 1933-1935 ; environ 55 pages, la plupart petit in-4,

avec ratures et corrections.

450/500

B

el

ensemble d

articles de

critique

littéraire

pour sa chronique

Les livres

dans le journal

Le Temps

 :

La Fin de la nuit

de François

M

auriac

(1935),

Le Temps du mépris

d’André

M

alraux

(1935),

Les Pitard, Les Suicidés

et

Le Locataire,

de Georges

S

imenon

(1934),

Qu’est-ce qu’un français ?

par Wladimir d’

O

rmesson

,

Conversations dans le Loir et Cher

et

Le Livre de Christophe Colomb

de Paul

C

laudel

(1935),

La Crise de la conscience européenne

de Paul

H

azard

,

Les Cavaliers d’Allah

de Jérôme et Jean

T

haraud

(1935).

Chroniques sur les réceptions à l’Académie Française d’Abel

B

onnard

(1933) et de Louis

G

illet

(1935).

273.

Alexis de TOCQUEVILLE

(1805-1859). L.A.S., jeudi soir, à M. de

C

orcelles

 ; 1 page in-12, adresse.

150/200

« Mon cher ami, je voudrais vous avoir à dîner avec

A

mpère

dimanche

prochain ; mais avant d’inviter Ampère, je veux savoir si

vous êtes libre »...

274.

Paul VALÉRY

(1871-1945). L.A.S., Mercredi [16 octobre 1924], à H.R. Joute, maître d’internat au collège de Meaux ;

1 page in-8, adresse.

250/300

« Les mêmes raisons qui font trouver que mes livres sont chers m’ont contraint de les faire tels. Je ne pouvais compter sagement

que sur un petit nombre de lecteurs, auquel il fallait bien que je demande un peu de ce que la quantité apporte à des auteurs plus

lisibles et plus féconds que moi. Mais

Eupalinos

dans un mois, et mes autres vers un peu après, reparaîtront pour tout le monde,

je veux dire pour les personnes comme vous et moi, qui passent leur vie à reconnaître leurs limites »…