116
277.
Georges VERLAINE
(1871-1926) fils du poète. 2 L.A.S., 1898 et s.d., à Achille
S
egard
; 2 pages in-12, et 1 page
in-12 sur papier rose à en-tête de
La Plume
(un peu froissée).
150/200
22 janvier 1898
, au sujet d’une séance littéraire au Café Procope. Il n’a reçu sa lettre que la veille, habitant maintenant rue de
la Goutte d’or, à une « heure trop tardive, la mise en page étant faite pour une annonce de ce genre. […] Je suis profondément
reconnaissant à vous et à M
lle
G
uyon
de la peine que vous vous donnez pour rehausser le prestige de mon père. Vos talents réunis
ne peuvent manquer d’attirer beaucoup de monde à la salle Procope ». Il ne pourra malheureusement venir les applaudir… – « Ne
craignez rien. Toute personne ayant eu de ma main le 1
er
volume, aura le second, et ainsi jusqu’au dernier. Ne pouvant tout prendre
à la fois, veuillez avoir un peu de patience »…
278.
Alfred de VIGNY
(1797-1863).
M
anuscrit
autographe, 17 avril 1851 ; 1 page in-8 sur papier ligné.
300/400
F
ragment
de
journal
. « 17 avril 1851. Lettre de M
r
Bonjour. – Il se loue de la situation
solide
et prospère des aff
res
publiques
autant qu’il en désespérait dans sa dernière lettre. – Il vient de verser tout-à-coup dans les mains de M
r
R
oubo
,
3.400
f
[…] Il
demande à ne payer le terme du
15
avril
que le 15 juillet 1851 »...
279.
VOLTAIRE
(1694-1778). L.S. « Voltaire », Ferney 11 juillet 1764, à Antoine
M
aillet
du
C
lairon
à Paris ; la lettre
est écrite par Jean-Louis
W
agnière
; 1 page in-4, adresse (cachet de l’Académie de Mâcon, bord un peu effrangé).
1 000/1 200
Il le remercie de l’ouvrage qu’il lui a envoyé [sa tragédie
Cromwell
] : « il est rempli de pensées fortes très heureusement exprimées ;
c’est assurément un ouvrage de génie, et on ne peut le lire sans vous estimer beaucoup ». Pour lui exprimer sa reconnaissance,
il le prie d’accepter « les œuvres de notre maître [
C
orneille
] que vous imitez si bien ». Son ami
D
amilaville
, « Directeur des
vingtièmes », tient à sa disposition « un exemplaire de Corneille qu’il ne peut mettre en de meilleures mains que les vôtres »…
280.
VOLTAIRE
. L.S. «Voltaire gentilhomme de la chambre du Roy », château de Ferney par Genève 6 octobre 1766, à
Antoine
M
aillet du
C
lairon
, commissaire de la Marine à Amsterdam ; la lettre est écrite par Jean-Louis
W
agnière
;
2 pages in-4, adresse (cachet de l’Académie de Mâcon, bords légèrement effrangés).
2 000/2 500
I
ntéressante
lettre
au
sujet
du
libelle
L
ettres
de
M.
de
V
oltaire
à
ses
amis
du
P
arnasse
.
« Je suis votre confrère en Littérature », et il intervient sous la protection du duc de
P
raslin
. « On a imprimé à Amsterdam chez
Marc Michel Rey sous le nom de Genêve, un livre intitulé,
Lettres de M
r
de Voltaire à ses amis du Parnasse
. Il se trouve que ces
prétendus amis du Parnasse sont,
le roi de Prusse
, le feu
roi de Pologne Stanislas
,
l’Electeur Palatin
,
le Duc de Bouillon
,
le Duc de
La Vallière
etc
a
; il y a aussi plusieurs lettres à des particuliers. On les a toutes altérées et empoisonnées par les traits les plus
calomnieux ; on y a mis des notes encore plus outrageantes. Je suis dans la douloureuse nécessité de me justifier contre ce libelle
scandaleux ». Il demande à Maillet du Clairon, qui se trouve à Amsterdam et saura le nom de l’éditeur, d’intervenir auprès de lui :
« ce que je lui demanderais ce serait qu’il réparat une conduite si atroce, en avouant au moins qu’il s’est trompé. Je sais que tous
les libelles de Hollande tombent avec le temps dans l’oubli, mais celui cy peut me faire grand tort pour le temps present, et il
est essentiel que je désabuse les personnes que cet éditeur offense dans cette malheureuse édition ». Il le remercie d’avance « des
lumières que vous aurez acquises sur cette petite affaire »…
O
n
joint
une L.S. de Gabriel de Choiseul, duc de
P
raslin
(1712-1785, ministre de la Marine), à Maillet du Clairon (1 p. in-
4) : « M. de Voltaire m’a prié, Monsieur, de vous engager à lui procurer des éclaircissements au sujet d’un ouvrage imprimé en
Hollande dont il paroit avoir fort à se plaindre » ; il engage son correspondant à répondre à ce « célèbre auteur », « en observant
néanmoins de ne compromettre ni votre personne ni votre caractère »... Plus une l.a.s. et un l.s. du duc de Praslin au même.
Reproduction page précédente
281.
VOLTAIRE
. L.S. « V » avec une ligne autographe, Ferney 7 novembre 1766, à Antoine
M
aillet du
C
lairon
; la lettre
est écrite par Jean-Louis
W
agnière
; 1 page in-12 (cachet de l’Académie de Mâcon).
1 000/1 200
Il lui envoie un écrit [
Appel au public
contre les
Lettres de M. de Voltaire à ses amis du Parnasse
] « que je vous suplie de faire
insérer dans les papiers publics. Les noms de M
r
le prince de Soubise et de plusieurs seigneurs insultés dans les Lettres en
question, méritent les précautions que je prends, et les peines que vous avez la bonté de vous donner ». Il le prie de lui envoyer « la
note des frais que je vous conjure de ne pas épargner », et lui écrit sur ce petit papier « pour ne pas grossir les ports de lettres ». Il
ajoute
de
sa main
: « Je ne suprime pas ma reconnaissance ».
282. [
VOLTAIRE
].
M
anuscrit
,
Idée de la personne, de la maniere de vivre et de la Cour du Roy de Prusse
, juin
1752 ; cahier in-4 de 10 pages.
500/700
L
ibelle
injurieux contre
F
réderic
II
de
P
russe
, qui fut poursuivi par la censure. Il circula d’abord en manuscrit avant d’être
imprimé en Angleterre (ou peut-être en Allemagne) dans un recueil intitulé
Memoires secretes pour servir à l’histoire de notre tems
(London, Printed for R. Jennys, vers 1754). Il fut attribué, non sans malveillance peut-être, à
L
a
B
eaumelle
mais aussi à
V
oltaire
.




