16
37.
Alexandre BERTHIER
. L.S. comme « Vice-Connétable, Major Général », Fontainebleau 2 octobre 1807, au
maréchal Soult ; demi-page in-fol. (lég. mouill.).
150/200
Sur le retour de la Garde Impériale après la Campagne de Pologne. « Je viens de donner des ordres pour que la Garde
Impériale qui est en ce moment dans le Hanovre, se mette en marche pour revenir à Paris. Elle laissera cependant, jusqu’à
nouvel ordre, à Hanovre, le personnel, le matériel et le train de son artillerie, ainsi que ses ambulances, ses caissons, ses chevaux
de trait et tout ce qui est équipages militaires »…
38.
Jules BOISSIÈRE
(1863-1897) poète, romancier et journaliste, il résida en Indochine et auTonkin ; mari de Thérèse
Roumanille, auteur de
Fumeurs d’opium
, il meurt brutalement à 34 ans. Ensemble de cahiers et manuscrits
autographes, 1880-1888 ; formats divers (qqs défauts).
1 000/1 500
Important ensemble de cahiers et manuscrits autographes.
Cahier de notes
. Octobre-novembre 1880
, carnet autographe signé (in-12, 146 pages). Carnet tenu lors de ses études, avec
son emploi du temps Extraits de littérature latine, française, allemande ; notes de lectures d’histoire littéraire ; citations de
jugements littéraires, notamment sur Horace, Rabelais, Schiller, Shakespeare, etc. Plus un petit cahier de notes d’histoire, et un
devoir a.s. sur l’
Avènement des Carolingiens et des Capétiens
.
Fragments autographes de poésies, vers 1882-1883 (plus de 100 pages formats divers dans une reliure ancienne) ; poèmes
ou fragments inédits.
Renseignements sur la province de Binh Dinh
et sur les peuplades sauvages à l’ouest de cette province
, avril 1887 (18 p.
in-fol. ou in-4). Notes autographes de lecture d’une « Notice de M. Lemire sur la province de Binh Dinh. 1887 » : précisions
géographiques, administratives, militaires (citadelle, surveillance du littoral), minières et industrielles ; renseignements sur les
peuplades Moï (caractère, situation, activités, costumes, coutumes) ; économie, agriculture... Récit d’un voyage de Traké à Kratié.
Plans, notes, brouillons, poésie.
Le Splendide Orient
. « Cahier commencé le 23 mai 1888, fini le 19 juin 1888 », cahier
autographe signé (180 p., dérelié).Manuscrit de brouillon et travail de poésies, principalement à l’encre rouge avec de nombreuses
ratures et corrections, dates et décomptes de vers, notes critiques et prosodiques, plans, liste de « travaux littéraires », etc. « Ce
qu’il faut surtout changer, en revoyant tout cela, c’est le début monotone, en description préliminaire, de chaque pièce »...
« Chercher des sujets pour une quinzaine de contes indo-chinois, (prose) »... « Faire une pièce sur les tombeaux des Rois. (Minh-
Mang, Tu-Duc, Hien-phua) »...
On joint un cahier manuscrit de copies par Thérèse Boissière des lettres écrites par Boissière à sa mère, d’Indochine en 1887
(139 p.) ; un cahier de coupures de presse sur Boissière et ses
Fumeurs d’opium
en 1896 (autres coupures jointes)
;
L’Avenir de la
France au Tonkin, par un ancien compagnon de Francis Garnier
[L.-E. de Trentinian], 1885, avec qqs notes autogr. de Boissière
(débroché) ; 4 imprimés sur le Tonkin ou le chinois antique ; etc.
39.
Jules BOISSIÈRE
. Manuscrit en partie autographe,
Les Fumeurs d’Opium
,
nouvelles
, [1881-1895] ; 3 cahiers
in-fol. de 89, 96 pages et 76 pages, cartonnages papier marbré et dos de toile noire (quelques défauts).
4 000/5 000
Important manuscrit de travail de
F
UMEURS D
’
OPIUM
.
Comme bien des fonctionnaires coloniaux et les Annamites, Jules Boissière, lors de ses séjours en Indochine, s’adonne à
l’opium. Loin de le considérer comme une échappatoire, il perçoit ce véritable mode de vie local comme un fondement de la
compréhension des cultures d’Extrême-Orient.
Fumeurs d’Opium
, recueil de sept nouvelles parues dans un premier temps
dans le
Courrier de Haïphong
avant d’être publiées par Flammarion dès le retour de l’auteur en France (1896), retranscrit les
sensations, impressions, état physiologique et moral du fumeur. C’est également l’occasion pour l’auteur d’évoquer la société et
les mœurs indochinoises, qu’il a beaucoup étudiées.
Ces 3 cahiers de travail rassemblent quelques-unes des nouvelles (ou extraits) composant son célèbre recueil, telles qu’elles
sont parues dans la presse locale (coupures de presse collées sur les pages du cahier), ou sous la forme de brouillons manuscrits.
L’auteur les a annotées, au crayon papier, rouge et bleu ou à l’encre, raturées, ajoutant corrections typographiques, grammaticales,
stylistiques, soulignant des incohérences (« ça jure ; il n’a pas la même tête dans les deux parties de la phrase »...), des suggestions
de coupes (« bavardage à résumer », « pédant », « rabâchage », « mauvais »...) ou de modifications ultérieures du récit (« changer
cette fin »...). Quelques passages sont réécrits. Boissière a daté et signé certaines de ses interventions. Figurent également grand
nombre d’articles, parus à Paris et au Tonkin, entre 1881 et 1895, également corrigés et commentés.
Les Fumeurs d’Opium, nouvelles, Tome I
er
(étiquette de titre sur la couverture). Cahier rassemblant les coupures de trois
nouvelles du recueil, parues entre le
18 septembre et 9 octobre 1892 dans le
Courrier de Haïphong
, sous le pseudonyme de
Jean Robert :
Dans la forêt
,
La prise de Lang-Xi
et
Une âme (journal d’un fusillé)
. Page 3 (au-dessus de la première coupure),
Boissière a noté : « Titres possibles –
Les Fumeurs d’Opium ou Les Démons de l’Opium
» ; il a également noté des recherches
d’épigraphes (Edgar Poe, Catulle Mendès), ainsi que cette indication : « Faire d’autres nouvelles, aussi intéressantes que les
3 premières, sur l’Indochine, mais pas sur l’opium – Hanoï, 5 avril 95 »... Page 51, long commentaire dépréciatif à côté de la
première coupure de
Une âme
: « Cette monographie
longarudo
est
beaucoup pire
qu’imparfaite ; d’abord, la forme du journal
est fatigante ; puis, tout est trop dit, trop analysé, dans une œuvre qui devrait être suggestive. J’ai oublié l’aphorisme de Joubert
Bien choisis, les mots sont des abrégés des phrases
. Quel art pitoyable, quel défaut d’art ! Mon troupier qui s’analyse, qui va son
train à la papa, sans nous faire grâce d’une inflexion de sentiments ! C’est enfantin. Tout à réécrire ! Sauf les dernières pages et
la 1
ère
. Même lettré et analyste, ce qui en fait du reste un moins intéressant personnage, il doit avoir sa part d’inconscient ; bien
des choses doivent être suggérées par de petites phrases. [...] Puis, la langue est vague, imprécise et prétentieuse à la fois. Et je
voulais donner à ce travail la portée d’une étude sur l’inconscient ! Jamais on ne manque plus complètement son affaire. Et la
… /…




