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44.

William BONAPARTE-WYSE

(1826-1892) petit-fils de Lucien Bonaparte, officier anglais, poète provençal, ami

de Mistral et Mallarmé. 5 manuscrits autographes signés de poèmes, et L.A.S. à Joseph Roumanille, 1864-1891 ;

17 pages formats divers ; en provençal.

1 000/1 200

Très bel ensemble du « Félibre Irlandais ».

Amélie-les-Bains 1864-865.

3 poèmes pour l’

Armana prouvençau

, couverts de corrections et additions autographes de

Mistral, qui corrige aussi le prénom

William

en

Guihèn

:

Gramaci à l’Amour

(Grand Merci à l’Amour),

L’Avuglo di Baus

,

Lou

Paumié

… –

Woolley Hill House 4 octobre 1866

. Billet en français à Roumanille accompagnant plusieurs poèmes en provençal :

« si vous aviez de la place dans l’Armana de 67 j’en serai bien-aise de les faire rentrer dans la collection. Je crois que vous

trouveriez le

Nouvè

pas mal, et assez natural & moral pour vos lecteurs ». Il a aussi composé des pièces en « ancienne langue

des troubadours, c’est-à-dire, du XII

ème

siècle – le seul peut-être depuis le Roi René ». – Manuscrit de 3 poèmes en provençal :

La Machoto, Nouvè

(dédié à Gabriel Azaïs de Béziers) ;

Li Dous Parpaiouns blanc

;

La Lengo Romano

(on joint un manuscrit

autographe de Mistral refaisant entièrement ce dernier poème). –

Waterford, 1880.

Manuscrit de 2 poèmes d’après Villon :

Lou

darnié Felibre !

, et

Ballado à la façoun de Villon

. –

[Mai 1891]

. Poème

Au Tombeù de Roumaniho, à Sant-Roumiè

. – Traduction

en provençal de 2 poèmes de Walt Whitman :

La Musico

et

La Recounciliacioun.

On joint 5 plaquettes imprimées de poèmes :

Lou vin dou Felibre

(1866) ;

La Cansoun Capouliero dou Felibrige

(Plymouth,

1877) ;

Un Demenche dou Mes de Mai

(Montpellier, 1877) ;

Septentrioun

avec envoi a.s. à Roumanille (Antibes, 1878) ;

Nouvè

(

Noël

, 1878). Plus le prospectus de son

Parpaioun blu

(1868) ; et 2 ouvrages consacrés à Bonaparte-Wyse par Paul Mariéton et

Frédéric Donnadieu avec dédicaces a.s. à Roumanille par les auteurs.

Reproduit page précédente

45.

Nadia BOULANGER

(1887-1979) musicienne, compositeur et pédagogue. 10 L.A.S. et 1 L.S., 1937-1976, à

Jacques Chailley ; 17 pages de formats divers, la plupart à son adresse, une enveloppe.

300/400

17 mai 1937

. Elle regrette de ne pas avoir le temps de « vous parler de votre musique comme il se devrait. Sentez-vous

pourtant avec quelle affection je vous suis, avec quel intérêt – sûre de votre sensibilité, de os donc, de votre caractère – et de

votre force »...

17 novembre 1945

. Elle est touchée par ses félicitations : « Tant de souvenirs entre nous, de bien avant votre

naissance »... Les préparatifs du Festival Fauré monopolisent son temps...

23 novembre 1945

, sur son retour en France : « vous

sentez bien, n’est-ce pas tout ce qui s’est accumulé durant ces 5 années... C’est un grand plaisir de rentrer bientôt et pourtant

une mélancolie de quitter tant d’amis si chers ! »... –

[1951].

« Je vous assure que de vivre avec votre

Histoire du Moyen Âge

et ce

Traité

m’a donné un nouveau respect pour l’admirable travailleur que vous êtes – et la qualité de votre esprit. J’ai bien

quelques objections, mais elles ne diminuent en rien l’exceptionnel intérêt que je prends à suivre vos travaux »... Plusieurs

courriers de vœux pour son anniversaire et des pensées pour la date anniversaire de la mort de sa mère. Etc. On joint une L.A.S.

à Mme Chailley à propos du décès de Claude Delvincourt (8 avril 1954).

46.

Pierre BOULEZ

(né en 1925) compositeur et chef d’orchestre. 4 L.A.S., [à Alain Ollivier] ; 4 pages in-4 ou in-8,

un en-tête

Les Concerts du Domaine musical

.

500/600

[1954?]

. « Je suis content que le

Marteau

vous ait retenu. C’est une œuvre dans laquelle j’ai beaucoup apporté de moi-même.

Je vous remercie bien cordialement de l’envoi des

Quatre Saisons

où j’ai lu votre texte qui fait souhaiter d’en lire d’autres plus

longs »... –À propos des Concerts du

Domaine musical

: « Merci de nous “soutenir” encore cette année. Nous en avons bien

besoin ! »... –« Je me méfie beaucoup de ce monsieur S

o

rnette ? Qu’il écrive son compte rendu. C’est son droit le plus strict, et

même une “critique”, s’il le veut ou s’il le peut. Mais comme vous le dites si bien, je ne “juge pas nécessaire” de lui proposer

des renseignements »... – Réponse à des vœux, et envoi du programme d’un « futur concert », « pour vous tenir en haleine »...

47.

Paul BOURGET

(1852-1935). L.A.S., [1884], à Henri Cazalis ; 3 pages et demie in-8.

200/250

Très belle lettre littéraire. Il évoque d’abord « ce charmant, ce vibrant Vogüé qui a écrit les adorables pages sur

Tourguéneff et qui nous ensorcelle tous chez Pâris par une sorte d’éloquence qui n’est qu’à lui »... Bourget, affligé de « l’ange du

rhumatisme », fera « une cure d’ennui, de solitude et de néant » à Néris ; « le plus abandonné des poètes » regrette leurs causeries

entre le flacon d’iode, « la photographie du Triomfo della Morte, le portrait monstrueux de Magnier et la présence paisible de

–––. L’esthéticisme console de tout, même de vivre »... Il ira ensuite rejoindre Sargent à Londres, où il fera connaissance avec

les tableaux de Burne-Jones, Morris, Watts et Rossetti : « De plus en plus je me sens attiré par cet art où la Vie est exprimée

en son essence et non pas dans le hasard de son mouvement, – et toujours sur le bord du songe et du symbole »... Puis il livre

son opinion sur les vers de Richepin (« pas du tout l’état d’âme qui était nécessaire, pas du tout la solitude [...] le montreur l’a

emporté sur le poète ») ; leur culte du Dieu-Néant ne sera jamais compris. Quant à Huysmans, il trouve Cazalis trop sévère :

« J’aime de son livre [

À rebours

] l’humour, l’ironie douce, et puis je n’y vois pas le portrait de mon intime ennemi Montesquiou,

mais bien une sorte de tentation d’un Saint Antoine moderne, un Saint Antoine gastralgique, siphylitique et sadique, un Saint

Antoine qui aurait lu Mallarmé et Verlaine. Bref, j’ai trop souri en lisant ce roman pour ne pas l’aimer. – Et pleuré en lisant les

Mémoires

de Heine », où « il n’y a pas une tache, mais tout est blessure ! »...

48.

Joe BOUSQUET

(1897-1950). Manuscrits autographes, [années 1920] ; environ 70 feuillets formats divers, la

plupart in-4, certains sous une chemise avec notes autographes (couverture d’un catalogue de vente de 1928), plus

qqs ff. dactyl. corrigés, le tout dans un classeur noir, l’intérieur des plats recouvert de notes autographes.

1 500/1 800