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FLAUBERT,
Gustave
Lettre autographe signée, adressée à Ernest Feydeau
[Croisset, 20 juin 1858]
RETOUR DE CARTHAGE ET ÉBAUCHE DE
SALAMBÔ
4 pages in-8 (212 x 136mm), sur papier vergé bleu, à l’encre noire.
Quelques ratures
PROVENANCE : Catalogue de la librairie Georges Andrieux, Hôtel
Drouot, 30-31 mai et 1er-2 juin 1928, n° 185 ; enveloppe de la vente
conservée
Flaubert relate le voyage qu’il a fait à Carthage pour la rédaction
de
Salambô
:
“Je t’apprendrai que Carthage est complètement à refaire, ou
plutôt à faire.
Je démolis tout
. C’était absurde ! impossible !
faux ! Je crois que je vais arriver au ton juste. Je commence à
comprendre mes personnages et à m’y intéresser. C’est déjà
beaucoup. Je ne sais quand j’aurai fini ce colossal travail. Peut-
être pas avant deux ou trois ans. D’ici là, je supplie tous les
gens qui m’aborderont de ne pas m’en ouvrir la bouche. J’ai
même envie d’envoyer des billets de faire-part pour annoncer
ma mort”.
Puis, il évoque
Fanny
avant de parler de sa santé : “Moi, je
prends des bains tous les jours. Je nage comme un triton.
Jamais je ne me suis mieux porté”
RÉFÉRENCE : Gustave Flaubert,
Correspondance
, II, Paris, Gallimard,
1980, pp. 817 et 1429
5 000 / 7 000
€
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