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103
François de chateaubriand
.
2 lettres autographes, [1816-1817 ?], à la duchesse de
D
uras
;
1 page in-8 et 1 page in-4, adresses (la 2
e
un peu salie).
L
ettres
inédites
sur
l
’I
talie
.
3 heures
. « La B. [
R
oux
-L
aborie
] m’avoit déjà conté tout cela :
je n’y crois pas. Faites dans votre sagesse, tout ce que vous
voudrez. Mais ce que je désire, c’est un beau soleil et votre
présence ; et avant tout, je ne veux plus rien demander.
Laissons, croyez-moi, tout cela : quand nous cesserons
de nous occuper de ces gens-là, ils penseront à nous. En
attendant travaillons et revoyons l’Italie. Italiam ! Italiam ! Ne
laissez pas traîner mes billets ».
Lundi matin
. « J’ai travaillé hier et n’ai pu vous voir. Je travaille
encore aujourd’hui ; mais je dîne chez
L
a
B
orie
; et en sortant
de chez lui à huit heures, j’irai chez vous. Je soupire après le
repos et les jours de Meudon : j’ai toujours de ceci vingt pieds
par-dessus la tête ».
600 / 800
€
104
François de chateaubriand
.
2 lettres autographes, [1818], à la duchesse de
D
uras
; 1 page
in-8 et 1 page in-4, adresses (la 2
e
avec cachet cire noire aux
armes).
L
ettres
inédites
.
Mercredi [février 1818]
. « M
de
de Ch[ateaubriand] a été si
mal hier que j’avois perdu la tête ; aujourd’hui elle est mieux.
J’envoie savoir de vos nouvelles. J’ai bien peur qu’il vous soit
arrivé un malheur pour cette pauvre fille, n’ayant pas entendu
parler de vous. Ma jambe est bien ». [Chateaubriand avait fait
une chute et s’était rompu un tendon.]
Lundi
. « Quelle innocence ! L’argent va bien à
V
itrolles
; il me va
mal. Je ne veux rien de ces gens-là. J’irai vous voir en sortant
de Notre-Dame. Ce palais là me convient mieux que l’autre ».
600 / 800
€
105
François de chateaubriand
.
2 lettres autographes, 5 et 6 octobre [1824], à la duchesse de
D
uras
;
1 page in-4 et 2 pages in-8, une adresse (salissures).
L
ettres
inédites
lors de son voyage vers
la
S
uisse où
il va chercher
sa
femme
,
après
la mort
de
L
ouis
XVIII
.
Dijon ce mardi soir 5 octobre
. « J’ai trouvé de mauvais chemins
et la nuit a été froide et humide ». Il arrivera à Neuchâtel demain
dans la nuit : « je voudrois bien pouvoir ramener M
de
de Ch.
Dans tous les cas je serai à Paris pour aller à S
t
Denis [pour les
funérailles de
L
ouis
XVIII, le 24] puisque c’est le seul palais où
je puisse faire ma cour à mes maîtres. Je suis bien malheureux
de votre tristesse »…
Pontarlier mercredi soir 6 octobre
. Il est arrivé à Pontarlier
« trop tard pour passer la montagne de nuit par la pluie
abominable qui me poursuit. […] Je suis trop fatigué pour
faire le voyageur et vous conter ce que j’ai vu. Je vous dirai
seulement que partout on aime le nouveau roi [
C
harles
X], et
comme avec raison on croit que je suis un de ses plus zélés
serviteurs, vous ne pouvez vous faire une idée combien il m’a
fallu de modestie et de peine pour persuader aux servantes
d’auberge et aux maîtres de poste que je n’étois pas un
personnage important »…
800 / 1 000
€
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François de chateaubriand
.
2 lettres autographes, [Paris] 21 et 23 octobre [1824], à la
duchesse de
D
uras
; 2 pages et demie in-8, et demi-page in-4
avec adresse.
L
ettres
inédites
sur
son
retour
de
N
euchâtel
et
les
obsèques
de
L
ouis
XVIII.
Jeudi matin 21
. « Je suis arrivé hier à midi. J’ai trouvé votre
billet. Ne dites donc plus de ces pauvretés sur les permissions.
On n’a rien fait chez moi pendant mon absence. M
de
de
Ch[ateaubriand] arrive lundi, et ne trouvera rien de prêt. Je suis
au milieu des ouvriers et je ne puis les quitter si je veux finir. […]
Je n’ai rien reçu de vous à Neuchâtel […] En politique je n’ai
rien trouvé de nouveau. La guerre a été maintenue seulement
très animée »…
Jeudi 23. 9 heures m
. « Quoique les pairs ne soient pas
convoqués, je crois devoir aller à S
t
Denis, comme ancien
ministre du Roi. Je ne pourrai donc vous voir que demain, car
ce soir je serai trop fatigué. Je suis toujours souffrant ».
800 / 1 000
€
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François de chateaubriand
.
2 lettres autographes, Lausanne 10 et 11 mai 1826, à la
duchesse de
D
uras
;
1 et 4 pages in-8, la 1
ère
avec adresse et
marques postales.
L
ettres
inédites
sur
son
arrivée
à
L
ausanne
.
10 mai
. « Nous arrivons. J’ai vû votre admirable Mlle Constant
[Rosalie de
C
onstant
]. Demain j’espère nous serons logés
[…] j’ai à peine le temps de barbouiller ces deux mots. M
de
de Ch[ateaubriand] n’est pas trop bien. Venez ici ; vous
ressusciterez ».
11 mai
. … « Après avoir vu plusieurs maisons hors de la ville,
nous nous sommes décidés pour être auprès du médecin
et du curé, à prendre un appartement qui touche à celui de
Mlle Constant avec une superbe vue du Lac et des Alpes.
Nous y entrons demain, et je pourrai me remettre au travail
samedi. J’espère revenir au mois de 7
bre
tous mes travaux finis,
sauf les deux derniers volumes du
Discours sur l’histoire de
France
que j’aurai le temps d’achever dans les six mois qui
me resteront, au terme de mes engagemens, pour les livrer.
Voilà donc toute cette affaire arrangée et ma vie fixée pour




