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44

O

n

joint

la plaquette impr.

Funérailles de M. de Chénier

(12

janvier 1811) ; et un billet autogr. d’Aimée de

C

oigny

au comte

de Saint-Albin.

300 / 400

112

Paul CLAUDEL

(1868-1955).

[AF]

L.A.S.,

Tokyo

22 décembre 1926, à André S

ilvain

, armateur à

Paris ; 2 pages petit in-8 à en-tête

Ambassade de France au

Japon

, enveloppe.

« Malheureusement toutes les éditions de luxe du

Souffle

[

Souffle des quatre souffles

] ont été épuisées au Japon.

Mais quand je serai de retour à Paris nous tâcherons de

nous arranger. Je tiens en effet à ce que vos “Archives

Claudéliennes” soient aussi complètes que possible »…

O

n

joint

un ensemble de coupures de presse, 1949-1955.

120 / 150

113

Paul CLAUDEL

.

[AF]

2 L.A.S., Washington février-mars 1930, à Francisque

G

ay

(directeur de

La Vie catholique

)

 ;

2 pages petit in-4 chaque à

en-tête

Ambassade de France

(petite tache à la 1

ère

, plus une

enveloppe au même).

S

ur

son

éventuelle

candidature

à

l

’A

cadémie

française

.

1

er

février

. Il ne met pas en doute les intentions de l’abbé

B

remond

. « Mais son interview était nettement insultante pour

moi et c’est ainsi que l’ont comprise plusieurs personnes qui

m’en ont témoigné leur étonnement. J’ai moi-même écrit à

l’abbé Bremond pour lui exprimer le mien. Mais je n’ai reçu

aucune réponse. En tous cas cette petite affaire a eu un

bon résultat, c’est qu’elle coupe court pour toujours à mes

ambitions académiques. Si je suis traité avec un pareil manque

d’égards par un homme que je croyais amicalement disposé à

mon égard, que penser des autres ? Mes ambitions sont loin

d’avoir un caractère assez ardent pour que je veuille m’imposer

à la mauvaise volonté générale »…

28 mars

. La lettre de l’abbé

Bremond le rend bien confus. « Je vois que je m’étais ému bien

à tort, mais on est plus sensible à l’égard des gens qui vous

inspirent estime et affection. Exprimez-lui toutes mes excuses

ainsi que l’espérance qu’il ne notera rien de cet incident dans

son esprit comme dans le mien. Je lui suis reconnaissant de ses

excellentes intentions en ce qui concerne l’Académie Française,

mais après mûre considération j’ai renoncé définitivement à me

présenter. J’ai le sentiment d’une incompatibilité profonde »…

400 / 500

114

Paul CLAUDEL

.

[AF]

L.A.S., Paris 29 novembre 1935, [à Georges

G

oyau

] ; 4 pages

petit in-4 à son adresse.

C

ommentaire

amer

sur

l

échec

de

sa

candidature

à

l

’A

cadémie

française

,

le

28

mars

1935,

face

à

C

laude

F

arrère

.

Après avoir remercié Goyau de l’approbation donnée à son

discours pour le soixantenaire de l’Institut Catholique, il

reconnaît qu’on lui a toujours dépeint Georges

L

ecomte

comme

« le meneur de la cabale » qui a réussi à lui fermer la porte de

l’Académie. « À cet effet il aurait été le lieutenant le plus actif

de M. Pierre

B

enoit

, sans toutefois égaler l’ardeur et le génie

de ce stratège. Telle que vous me la dépeignez, l’attitude de

votre confrère me semble suffisamment piteuse. Il partage

l’erreur qui me semble imprégner les esprits des membres de

l’Académie à peu près sans exception. Ceux-ci se considèrent

comme les co-propriétaires d’un patrimoine dont ils peuvent

disposer à leur convenance et suivant leurs intérêts ou leur

fantaisie personnelle. Il n’en est nullement ainsi. L’Académie

représente un capital moral et matériel qui n’appartient pas

à ses membres viagers et dont ils n’ont absolument pas le

droit de disposer à leur gré. Il y a une obligation d’honneur

et simplement d’honnêteté professionnelle qui leur impose le

devoir de voter pour le plus digne. Quand on y manque, on se

déshonore »… C’est donc avec indignation qu’il a entendu les

motifs pour lesquels M. le duc de

B

roglie

se croyait « obligé

de voter pour Claude

F

arrère

. “N’était-il pas”, me disait-il en

fixant sur moi des yeux sincèrement peinés de constater mon

incompréhension, “son camarade de l’École Navale ? N’était-il

pas en rapports avec lui depuis dix-sept ans ? évidemment

il ne se faisait illusion ni sur le talent ni sur le caractère du

personnage. Mais que faire ? La camaraderie, n’est-ce pas,

avant tout.” C’est à peu près le raisonnement de M. Georges

114