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capable de tout, sans relâchement, indifférente au présent,
qui est déjà sans lendemain »… « François
M
auriac
voudrait
aimer ; à la place il sourit, le visage crispé par ce désir »…
« Vers 80 ans, une surprise : cette solitude si dense »… « La
littérature est faite avec le rebut de l’imagination, et un peu
d’audace : le toupet d’écrire n’importe quoi »… « En toute
chose,
V
aléry
est merveilleux ; il ne s’est jamais trompé même
en paroles. Sagesse suprême : le mépris de l’homme, avec
des nuances bien claires, et d’abord, le bon goût de ne point
le montrer »… « On prit d’abord
n
iMier
, ce tragique croyant,
pour un dandy »… « Mon beau-frère, Jacques Delamain, fut un
“résistant”. Comment cela s’est fait, je l’ignore ; toute grandeur
est un peu dans les nuages. Quelques “résistants” dont le
sort fut tragique, ont illuminé les autres ; souvent, les meilleurs
sont restés dans la nuit »… « Pour écrire bien, il suffit d’effacer
tout ce que l’on écrit »… « Le général de
g
aulle
, belle figure
française, se moquait, comme fit Renan, de ce poison nommé
liberté ; on peut admirer le général de Gaulle, si l’on a offert
d’abord au maréchal Pétain l’hommage qu’il mérite »… « Il
me semble que personne n’a lu mes livres, quoique plusieurs
[…] aient dépassé une vente de cent mille (je n’oserai dire le
total des ventes de
Claire
, à différents prix chez sept éditeurs).
Je n’ai rien dit sur ce sujet parce qu’il ne me semble pas
convenable »…
On rencontre aussi les noms de Barrès, Benda, Caillaux,
Kleber Haedens, Claude Mauriac, Denise Bourdet, Hélène
Morand… On lit, à la dernière page qu’il a écrite : « Bientôt
tout sera fini. Je n’ai pas eu la conscience du début ; on flotte
partout dans l’infini. Paul Morand me rappelle ce mot de B.
Constant : “Le sentiment de l’amour n’a rien de commun avec
l’objet qu’on aime” »… Et, après deux essais de formulation :
« Ceux qui ont un bon vocabulaire pour parler de l’amour,
sortent facilement du sujet. On gagne à courir tous ces livres
à la fois »…
4 000 / 5 000
€
100




