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d’Antoine d’Estrée et de Françoise de La Bourdaisière, Julienne-Hippolyte d’Estrée naît vers 1580. Peu de temps

après, alors que sa mère déserte le domicile conjugal pour rejoindre l’un de ses amants, le marquis d’Allègre, cette

dernière l’amène avec elle. En 1588, elle verra la naissance d’une autre sœur, Marie-Françoise, mais qui est la fille

de l’amant de sa mère. En 1593, lors d’une émeute de la Ligue, sa mère est assassinée avec son amant le 9 juin mais

Julienne et sa jeune sœur sont épargnées du fait de leur jeune âge. Quatre ans après, le 7 janvier 1597, grâce à

l’intervention de sa sœur Gabrielle devenue la maîtresse du roi Henri IV, elle se marie avec Georges de Brancas,

duc de Villars. Elle meurt après 1667. Alexandre Fichet, jésuite, né en 1588, se distingue par son talent pour la pré-

dication et par son zèle infatigable pour l’instruction de la jeunesse. Après avoir enseigné la rhétorique à Lyon pen-

dant sept ans et la philosophie pendant quatre, il se consacre pendant trente années au ministère de la chaire. Il est

quelque temps recteur du collège de Nîmes, et envoyé à Rome comme député de la province de Lyon pour assister

à la huitième congrégation générale de son ordre. Le Chorus (Lyon, 1616), est une nouvelle édition, augmentée, et

« ab omni obscenitate expurgata », du Corpus poëtarum latinorum (Genève, 1603 et 1611). Le nombre des poètes

latins compris dans ce recueil est de 58, dont plusieurs, il est vrai, ne nous ont laissé que des fragments. Il y manque

Phèdre, Corippus, Rutilius, Avienus, Priscien, Giatius Faliscus et quelques autres que Fichet se proposait d’y

joindre dans une nouvelle édition qui n’a pas paru. Cette collection a été longtemps assez recherchée. – Est.

800/1000

POST-INCUNABLE LYONNAIS

31 FLAVIUS JOSÈPHE. – Flavii Iosephi Iudaei, Historiographi Graeci, opera

quaedam : quorum catalogum

proxima pagella indicabit. Sebastianus Gryphius Germanus excudebat. Lugduni, anno M.D.XXVIII. [Lyon, Sébas-

tien Gryphe, 1528], in-12, [80]-378-1 blanche-[1]-1 blanche, plein vélin ancien à rabats (tache brun clair dans la

marge interne du f. de titre). Marques d’appartenance du 18

e

au contreplat avant et de 1542 au titre. Bel exemplaire

du 1

er

vol. (sur 3) de ce post-incunable imprimé à Lyon par Sébastien I Gryphe comprenant les 10 premiers livres

des Antiquités judaïques (Baudrier, VIII, 48). – Est. 40/80

32 [FLORIOT (Pierre)]. Morale chrétienne

rapportée aux instructions que Jésus-Christ nous a données dans

l’oraison dominicale. Septième édition, revûe, corrigée et augmentée […]. Paris, Veuve Guillaume Desprez, 4°,

[16]-1111-1 blanche p., pleine basane brune de l’époque, dos à nerfs orné (reliure fortement usée avec manques,

mouill. claires marginales à qq. f., lég. rousseurs et bruniss., déchirure sans manque au f. 789/790). Pierre Floriot

(1604-1691) est un prêtre janséniste qui prêche à Port Royal et y confesse les religieuses. – Est. 30/60

33 FLORUS (Lucius Annaeus). – L.A. Florus cum notis integris

CL. Salmasii et selectissimis Variorum accu-

rante S.M.D.C. Additus etiam L. Ampelius ex Bibliotheca Cl. Salmasii. Amstelodami [à Amsterdam], Ex Officina

Elzeviriana, 1660, 8°, [16]-588-[108]-46 p., plein vélin de l’époque, armes dorées au centre des plats (ville de

Leyde ?) (sans le f. blanc de garde avant). Bel ex. Édit. due aux soins de Cornelis Schrevel (1608-1664), philologue

hollandais, avec les remarques de l’humaniste et philologue français Claude Saumaise (Claudius Salmasius en latin)

(Semur-en-Auxois, 1588 – Spa 1653) (Willems, 1258). – Est. 50/100

34 FORTEGUERRI (Niccolò). [DUPERRIER-DUMOURIEZ (Anne-François)]. Richardet.

Poëme. La Haye,

et se vend à Paris, Lacombe, 1766, 2 parties en un vol. in-12, [4]-XXIII-1 blanche-312 et [1]-1 blanche-352 p.,

pleine basane brune mouchetée de l’époque, dos à nerfs ornés (reliure avec qq. manques, mors interne fragilisé, ex-

libris arraché au contreplat). Bon exemplaire. Anne-François Duperrier-Dumouriez (1707-1760) est né à Paris

d’une famille originaire de Provence. Il est le père du général Charles Dumouriez, vainqueur à Valmy. À l’âge de

55 ans, horriblement tourmenté de la pierre, il oublie ses douleurs en s’occupant de poésie. C’est à cette époque

qu’il compose Richardet, imitation d’un poème italien de Niccolò Forteguerri (1674-1735) dont l’original a 30

chants que Dumouriez réduisit à 12. – Est. 25/50

35 [FUNCK et D’ILLENS]. Plans et journaux des sieges de la derniere guerre de Flandres,

rassemblés par

deux capitaines etrangers au service de France. Strasbourg, Melchior Pauschinger, 1750, petit 4°, [8]-113 p., 25

plans dépliants, dont une carte générale de la guerre des Flandres par Weis (n° 0) et 24 plans gravés par Deuland,

Lattré, Striedberg, Weis… (n

os

1 à 24), pleine basane, dos lisse décoré (reliure usée, manques aux coiffes, plats frot-

tés avec petits manques, coins émoussés, qq. p. lég. brunies, déchirure sans manque à la pl. 24). Planches très

fraîches. Relation en 24 journaux des attaques des troupes françaises depuis le 28 mai 1744 (siège de Menin)

jusqu’au 16 avril 1748 (siège de Maestricht) en passant par les sièges des villes de Menin, Ypres, Knokke, Furnes,

Tournai, Bruxelles, Anvers, Mons, Charleroi, Gand, Berg-op-Zoom… – Est. 300/400

36 GODEAU (Antoine). Les Tableaux de la pénitence.

Troisième édition. Imprimé à Rouen, et se vendent à Pa-

ris, Augustin Courbé, 1662, 4°, [24]-586-[4]-2 blanches p., dont un titre-frontispice illustré à pleine page par Fran-

çois Chauv[e]au et gravé par R. Lochon, une vignette de titre gravée d’après Ioan Picart, ainsi que 22 planches h. t.

gravées d’après François Chauv[e]au, pleine basane brune granitée de l’époque, dos à nerfs décorés (coins usés,

coiffes arasées, mors en partie fendus, manques au dos, marge blanche du titre-frontispice découpée). Antoine Go-

deau (1605-1672) est un homme de lettres et évêque français. Cousin et ami de Conrart, il fréquente le salon de M

me

de Scudéry et l’hôtel de Rambouillet, où il est affublé du sobriquet « le Nain de Julie ». Petit et laid, il doit son suc-