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27

C

harles

-M

aurice

de TALLEYRAND

(1754-1838)

Collection d’un historien

66.

Charles-Maurice de TALLEYRAND

. L.A.S. « L’abbé de Perigord », 13 septembre [1781] ; 2 pages petit

in-4.

700/800

Rare lettre comme Agent général du Clergé

.

Il envoie « des observations faites dans le dernier conseil du clergé au sujet des pretentions que forme M. l’Abbé

Marchand

substitut de M. le procureur général du grand conseil, qui demande en cette qualité d’être tenu présent à

son bénéfice ». Talleyrand a appris que son correspondant désirait que cette contestation fût soumise à l’arbitrage du

Conseil du Clergé, « mais des quatre avocats qui composent notre conseil trois se sont recusés pour juges parce qu’ils

avoient consulté pour les parties ; le quatrième ne pouvant pas à lui seul former un arbitrage tel que vous le souhaitiez.

Je me suis borné à faire des observations sur cette affaire j’ai cru qu’elles pourroient vous être utiles ». Il saisit cette

occasion pour donner une preuve de son attachement…

67.

Charles-Maurice de TALLEYRAND

. L.A., Londres 8 juin [1792], à Charles-François

Dumouriez

(alors

ministre des Affaires étrangères) ; 2 pages in-4.

1 500/2 000

Intéressante lettre lors de la mission secrète de Talleyrand à Londres en 1792 pour négocier la

neutralité des Britanniques

, ainsi qu’une éventuelle rétrocession de Tobago. [Après un premier séjour officieux

de janvier à mars, Talleyrand retourne à Londres fin avril, accompagné de François de Chauvelin, plénipotentiaire en

titre, en réalité prête-nom de Talleyrand, qui était le seul véritablement capable de faire aboutir les négociations qu’il

avait entamées.]

Il se réjouit d’apprendre que le Décret a été rétabli tel que Dumouriez le souhaitait. « Vous vous rappellerez que

je ne puis être, aux termes de la constitution que dans les dépenses secrettes ; ainsi faites faire votre compte dans ce

sens. – La constitution ne permet aucun traitement à nous autres constituans. – Si l’on trouve que la légation angloise

est chère et employe beaucoup de monde, il me semble que les réponses sont simples. – D’abord elle a réussi à ce que

le gouvernement de France vouloit. De plus elle exige une réunion de moyens qui ne pouvoient bien se rencontrer

dans un seul ministre. Il faut être partout à la cour, à la bourse parmi les négocians, et faire continuellement des

mémoires. – Dans le moment actuel je fais des travaux pour le moment où nous attaquerons sur l’alliance. Tout cela

exige du monde. C’est de plus ici que se font les plus importantes affaires du département des affaires étrangères »... De

plus, il faut absolument démentir dans plusieurs journaux un article qui prétend que la France a offert à l’Angleterre

« la rupture du pacte de famille, la cession des îles de France et de Bourbon, de Tobago, etc. […] il faut sèchement

faire désavouer le fait et dire que rien n’a été offert. C’est important à ce qu’il me semble pour vous et pour nous »…

Il lui adresse « mille tendre compliments », et rappelle pour finir qu’il ne peut « être dans aucun

compte,

car ici la

constitution parle ».

Lettre publiée par Michel Poniatowski dans

Talleyrand aux États-Unis

, p. 501.

68. [

Charles-Maurice de TALLEYRAND]

. 2 P.S. par Philip

Neve

, juge de paix du comté de Middlesex 24-

26 janvier 1793 ; 1 page in-fol. en partie imprimée chaque, en anglais (fentes aux plis).

300/400

Passeport

délivré le 24 janvier 1793 à «Charles Maurice Talleyrand Perigord, Gentleman », pour se rendre de

Westminster à Dorking in Surrey, et retour (chez son ami le comte Louis de Narbonne, qui s’était installé à Juniper

Hall près de Dorking). [Reproduit par Michel Poniatowski dans

Talleyrand aux États-Unis

, p. 669.]

Certificat

délivré le 26 janvier 1793 à «Charles Maurice Talleyrand Perigord, Gentleman », résidant à Londres

au N° 3 Woodstock Street, et dans le royaume depuis le 26 janvier 1792, ayant passé les six derniers mois à Londres,

Paris et Londres.

On joint

le passeport anglais délivré à Bon Albert

Briois de Beaumetz

(1755-1801, ancien constituant) à son

arrivée en Angleterre, à Douvres le 9 novembre 1793 [ayant émigré, Briois de Beaumetz venait rejoindre son ami

Talleyrand, avec qui il va partir pour les États-Unis d’Amérique].

69.

Charles-MauricedeTALLEYRAND

.Lettredictéeavec

correctionsetadditions

autographes,Londres

30 janvier 1794, à « Mylord » [

Grenville

, chef du Foreign Office

]

 ; 3 pages et demie in-4.

700/800

Protestation contre son expulsion d’Angleterre

. [Le 28 janvier 1794, Talleyrand reçoit l’ordre de quitter

l’Angleterre, en vertu de l’

Alien Bill

, avant le 2 février ; malgré ses protestations et démarches, il dut embarquer pour

l’Amérique le 2 mars.]

…/…