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en France : « j’espère qu’il arrivera dans un assez bon moment pour pouvoir se poser, et regarder sans être inquiété.

Avec quinze jours de terre françoise il saura bien où il en est, et les premières lettres que nous aurons de lui seront bien

bonnes pour notre gouverne à tous »…

Lettre publiée par Michel Poniatowski dans

Talleyrand aux États-Unis

, p. 439.

76.

Charles-Maurice de TALLEYRAND

. 2 L.A., Philadelphie 19 et 28 décembre [1795], au banquier

Olive

 ;

2 pages in-4 chaque (petits trous de liasse).

1 500/1 800

Lettres d’affaires à son ami et associé, banquier à New York

. [Il s’agit de l’approvisionnement des troupes

françaises aux Antilles par le brick le

Glasgow

, affaire sur laquelle Talleyrand et son associé Thomas

Law

devaient

toucher une commission.]

19 décembre

. « Quoiqu’on ait une bonne et honnête figure, on ne dit pas toujours la vérité ; pour preuve de cela

je vous donne M

r

Rosier qui vous a dit avoir ecrit au consul general pour l’affaire de M. Law ». Or le consul général

n’a rien reçu. « Voici ce que je voudrois que votre obligeance fît, ce seroit de voir M

r

Law que vous ne serez pas faché

de connoître, et de lui dire que son affaire, laquelle vis à vis de lui vous saurez être la mienne, ne marche pas. Il me

semble qu’il seroit bon que M

r

Law fut de nouveau chez M

r

Rosier, lui rappellat qu’il y a six mois que cette petite

indemnité traîne, et qu’il lui dit que s’il y a quelque difficulté vis-à-vis du consul general, il chargera un de ses amis à

Philadelphie de lui donner toutes les explications satisfaisantes. – Cela fait, vous diriés à M

r

Rosier, qu’il n’est pas bien

pour son administration de laisser traîner pareille niaiserie. […] M

r

Law qui est complettement payé et de ses avances

et de sa commission pourroit fort bien en sa qualité d’americain mettre une grande négligeance à ce qui n’est plus que

des recouvremens pour moi »…

28 décembre

. Il le prie de dire à Law qu’au dire du consul de New York, l’affaire du brig

Glasgow

est entre les

mains du consul général, et il se plaint de l’absence de nouvelles : « Cependant vos feuilles devroient contenir les

noms des anciens, des nouveaux membres, du conseil exécutif etc. et peut-être des préparatifs de paix »... Beaumetz

et Marchand sont toujours en Maryland. « Il paroît que M

r

Masson ne veut pas jurer… Fripons jusques là ! –

Certainement il n’y a aucun inconvénient à se charger des réclamations des assureurs de New York ; mais je doute que

cela soit fort profitable. Jamais on ne payera ce qui a été pris par les corsaires et jugé par d’autres corsaires que l’on

soutient parce que c’est plus economique que d’être justes. – Pour que les réclamations pussent avoir quelque succès,

il me semble que c’est dans les colonies même que l’on devroit les faire ; et en interessant avec des dollars la probité de

mess. les juges il y auroit moyen d’en obtenir quelque chose, – mais je n’ai pas confiance dans une réclamation portée

aux tribunaux de France ou à l’administration dans un tems où le tresor est vuide et où les americains sont aussi peu

en faveur »…

Lettres publiées par Michel Poniatowski dans

Talleyrand aux États-Unis

, p. 532 et 537.

77.

Charles-Maurice de TALLEYRAND

. 2 L.A., Philadelphie et [New-York] janvier [et février ?] 1796, au

banquier

Olive

 ; 1 page in-4 chaque (petits trous de liasse).

800/1 000

Lettres d’affaires et de spéculation à son ami et associé, banquier à New York

.

Philadelphie 14 janvier

. « J’ai vu hier le consul general qui m’a montré une lettre de M

r

Rozier par laquelle il lui

mande que l’affaire de M

r

Nich. Low sera terminée dès qu’il (M

r

Low) lui aura envoyé des papiers qu’il lui demande et

qu’il juge necessaires pour la décision. Pour que tout cela ne traîne pas en longueur, […] ayez la bonté de passer chez M

r

Low pour le prier de voir de nouveau le consul. Toutes ces petites démarches excitatives sont absolument necessaires

pour faire mouvoir un americain payé et qui n’a rien à gagner pour lui personnellement à faire mes affaires »… Il

s’interroge sur le prix de tirer sur Londres, à New York. « Les fonds americains sont bas en Angleterre »…

[New-York] 3 heures

. Questions à la suite d’une lettre reçue de Philadelphie : « Le commerce avec la Havanne

reprend un peu, me mande t’on. Quel seroit le prix que l’on donneroit à New York des

permissions

de M

r

Jodanis

. Le

prix de Philadelphie est un doll. un doll. et demi. Voulez vous demander cela a M

r

Sands qui est à ce que je crois plus

au fait que personne et point dans la boutique de M

r

Jodanis. Car vous savez que M

r

Jodanis a ses agents à lui à New

York »…

Lettres publiées par Michel Poniatowski dans

Talleyrand aux États-Unis

, p. 538-540.

78.

Charles-Maurice de TALLEYRAND

. 2 L.A., [Philadelphie] janvier-février 1796, à son ami

Moreau de

Saint-Méry

(libraire à Philadelphie) ; 1 page in-8 chaque, une adresse.

800/1 000

19 [janvier]

. Il doit déposer à la banque « de quoi faire le payement de demain 20. – Qu’est-ce que vous savez

du vaisseau arrivé de Bristol en 56 jours ? – Lisez ce qui vous passera de papiers anglois devant les yeux en pensant à

M

de

de

Staël

– cette fuite est-elle vraie ? Il y auroit de tristes conséquences à en tirer »… [Mme de Staël avait quitté la

France pour la Suisse.]

[15 février]

. Il va lui envoyer un article « pour votre feuille de demain, ce sont deux pages assez piquantes, gardez

leur de la place. – Ce sera fort mal écrit parce que vos plumes ne sont pas assez fendues ». Il le prie d’envoyer « un de

vos jeunes gens dans une heure chercher ma mauvaise écriture. »