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HISTOIRE

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AVIATION

75 L.A.S. de Samuel, Philippe, Marc et Richard

LANGLOIS,

1915-1919, à leur oncle le Dr Daniel

BERTHELOT

(4 à leur

oncle André Berthelot) ; 140 pages formats divers, quelques

adresses et enveloppes.

500 / 700 €

Correspondance de quatre pionniers de l’aviation militaire.

Intéressant ensemble de témoignages de la Guerre par quatre

frères, petits-fils de Marcellin Berthelot

.

Richard et Marc LANGLOIS furent radiotélégraphistes, Samuel

pilote, et Philippe co-pilote mitrailleur. Dès 1916, tous les quatre

volent régulièrement, pour des missions de renseignement ou pour

combattre.

*

Marc

,

engagé volontaire, incorporé le 2 septembre 1914 au 7

e

régiment du génie, versé au détachement radio de la X

e

armée en

décembre, écrit des lettres d’un grand intérêt technique et historique.

26-28 décembre 1915

, détails sur les appareils, des essais d’émission,

la contre-attaque aux gaz asphyxiants…

24 mars

1916

, à propos

d’Avocourt et Verdun ; visites au front de Stéphen Pichon et Louis

Barthou…

22 avril

, précisions sur leurs appareils TSF, la pièce de 240

qui tire avec avion de chasse, leurs essais de circuits oscillants…

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soirée d’hier t’a fait oublier mes bouderies, mais je vois que c’est le

contraire, ce qui est très bête et je crois insignifiante. Il n’y a pas à

mettre en avant les 4 semaines que nous passeames ensemble sans

bouderies, c’est bien diÀérent pour moi de te savoir libre et te voir

plus longtemps, que l’existence que je mènes lorsqu’on arrive, à peine

on arrive, tous les ennuis commencent, rien que les comédies et les

lectures sont faites pour nous enrager; et toi au lieu de le comprendre

tu as l’air d’exagérer en tout. Crois-moi que sans cela déjà je ne me

sens pas gaie, mais tout au contraire plus découragée que jamais,

et au lieu de me consoler tu m’agasses. […] Je t’aimes pourtant et ne

cesserais de t’adorer car notre amour est devenu notre vie. [...] Oh !

mon Dieu ce que j’aurai donné pour passer ma vie avec toi et ne plus

te quitter cher mari adoré, mon bonheur, mon tout. […] Je veux que

mon mari adoré sache que je n’ai gardé que la bonne impression de

notre heure avant dîner ; et ai joui jusqu’au délice. Ce fut tellement

bon que j’ai envie de crier, aussi je me sens tout imprégnée et t’aimes

plus que je saurais te l’exprimer. Pardonnes-moi de t’avoir boudé,

je tacherais de me corriger et de prendre sur moi mais je te supplie

de ne pas m’agasser et penses à moi lorsque tu fais des choses que

je n’aimes pas. Tu es un ange aussi je suis plus folle que jamais de

toi et heureuse de t’adorer. […] Tantôt tout en étant étendue j’ai senti

pour la première fois le mouvement du cher être qui est en moi [leur

fils Georges, qui naîtra en 1872], cela me donneait de tels coups que

la main qui était dessus alleait en l’air »…

On joint

3 photographies d’amateur représentant des proches de la

famille impériale vers 1900 ; et un portrait de Maria Alexandrovna.