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72

258.

Henri MÜRGER

(1822-1861). 2

manuscrits

autographes (fragments) ; 1 page in-8, et 1 feuillet in-8 recto-verso (demi-

page et ¼).

100/150

Début (20 premiers vers) d’un beau poème spleenétique des

Nuits d’hiver

(Paris, Michel Lévy frères, 1856), à l’encre bleue sur papier

bleu :

« Celui-là dont je veux dire la triste fin

Vivait dans notre siècle et dans son air malsain.

Isolé de bonne heure au milieu de la vie,

La Solitude avait été sa seule amie »….

Feuillet donnant les trois premières lignes d’un conte ou d’un roman inachevé :

Evariste Franc pépin ou le Triomphe de la Repue,

Légende parisienne 

: « L’hôtel de

La Miséricorde

était une assez mince auberge d’étudiants situé sur la limite qui sépare le quartier Latin

du faubourg Saint-Germain. Cette maison qui semblait bâtie sur un sol volcanique »… Au verso (paginé 13), un autre fragment de

12 lignes : « Le rigorisme qu’on eût applaudi dans une congrégation devenait pour la Costenzina une personnalité presque injurieuse. Il

provoqua de la part de la princesse qui commençait à deviner le rôle qu’on faisait jouer au docteur, une interruption fort vive »…. Etc.

259.

Anna de NOAILLES

(1876-1933). L.A.S.,

Weimar

samedi [1913, ou après, à André

B

eaunier

], et

poème

signé avec

corrections autographes ; 4 pages in-8 à en-tête

Hotel Erhprinz

, et 4 pages oblong in-4.

200/250

Elle dit son admiration et sa confiance après une étude que Beaunier lui a consacrée : « j’y goûte avec enchantement tout ce qui est la

prodigieuse grâce de votre intelligence »... Elle a emporté ses

Visages de femmes

en voyage...

B

el

hommage

à

A

natole

F

rance

, avec des corrections et additions autographes  :

« Votre souffle a rejoint les choses éternelles,

Divin joueur de lyre, honneur de la raison !

Et l’éther est soudain enivré par les ailes

De vos sens dispersés en leur riche saison ! »...

O

n

joint

une L.A.S. de Virginie

D

éjazet

à Plunckett, et 2 photos de l’actrice.

260.

Madeleine Blondel de Tilly, dite Mlle d’OUTRELAISE

(vers 1621-1706) surnommée « la Divine », femme d’esprit de

l’entourage de Mme de Sévigné. P.A.S., Paris 12 mars 1696 ; 1 page oblong in-8.

100/150

Damoiselle Madeleine Blondel d’Outrelaise, fille majeure demeurant au château de l’Arsenal, reconnaît avoir reçu du marquis de

G

arnetot

la somme de 200 livres...

261.

Jean PAULHAN

(1884-1968). L.A.S. « Jean P. », 9 juillet 1967, à Jacques

B

renner

; 1 page et quart in-8, en-tête

nrf

.

200/250

« Merci de m’avoir signalé le

Nouvel Adam

. En général, les articles qui ont paru sur mes

Œuvres complètes

(si je puis dire) – exception

faite pour M. Maurice Rapin qui me traite de salaud et de con – sont polis, ingénieux et aimables, mais ils donnent à l’honnête homme

de la rue, un grand, un violent désir de ne pas me lire. C’est curieux, mais c’est comme ça. Moi-même, j’ai à présent quelque difficulté

à les lire. Au lieu que François Lachaume me réconcilie avec moi. Il est spirituel, il est amusant »... Il évoque la revue des

Saisons

, et

invite Brenner à venir déjeuner à Boissise...

262.

Charles PÉGUY

(1873-1914). L.A.S., Lycée Lakanal 15 octobre 1891, à un ami ; 1 page in-8.

300/400

« Mon très vieux. Je suis tellement abruti par le chauffage perpétuel auquel je me soumets que je ne sais plus faire une lettre. Viens

donc me voir et me dire des choses intéressantes, par exemple si tu as été reçu au bachot. Je demeure à Sceaux, mais, pour venir en ce

bahut, on descend à un petit port de mer, qui s’appelle

Bourg-la-Reine

. Si tu vois

B

ourgeois

, ou si on en a rencontré quelque épave,

amène-le-moi ou apporte-la-moi »...

263.

Charles PÉGUY

. 12 L.A.S., Orléans et Paris 1890-1893, à son camarade de classe et ami Paul

M

eunier

 ; 37 pages in-8 ou

in-12 (quelques petites fentes réparées).

2 500/3 000

L

ettres

de

jeunesse

du

lycéen

puis

de

l

étudiant

P

éguy

à

son

condisciple

et

ami

P

aul

M

eunier

(1873-1957

, futur aliéniste et poète,

sous le pseudonyme de Marcel Réja, natif de Puiseaux, Loiret)

.

Orléans 6 janvier

1890

.

« Tu tombes joliment mal. Je suis en pleine influenza [...]. Je suis au désespoir de ne pouvoir t’envoyer l’histoire

de seconde mais je ne l’ai pas. Elle a disparu dans la débâcle du départ. [...] Tu vas être forcé de ne rien faire. Tant pis pour le bachot. On

devrait cette année le donner d’office à tous les élèves de rhétorique, eu égard aux épidémies multiples qui nous assaillent. Je ne mets pas

le nez dehors. On meurt beaucoup à Orléans »... Il s’ennuie un peu en attendant la rentrée...

22 août.

Il transmet à son ami les résultats

de ses derniers examens scolaires : « J’ai piqué un 3 de laïus, un 2 de version et un 3 d’allemand […] En grec on m’a fait expliquer du

Criton. C’était trop facile et je n’ai pu piquer qu’un 3 : d’où le

assez bien

seulement ». Revenu de Paris la semaine précédente, il n’a goût

à rien : « Et puis je suis trop fatigué pour faire même des exercices physiques (style officiel). Je me laisse vivre »...

30 août.

Meunier lui

a demandé de lui transmettre le plan de son devoir de bachot sur

F

énelon

 : « J’ai partagé mon affaire en deux moitiés inégales ; dans la

première qui était la plus courte, j’ai parlé de l’homme d’État ; dans la deuxième, qui était la plus longue, j’ai parlé de l’homme d’Église.

[...] Enfin l’idée maîtresse qui réunissait tout cela était que Fénelon n’avait guère péché que par excès d’amour. 1° Envers Dieu, d’où le