71
256.
Henry de MONTHERLANT
.
m
Anuscrit
autographe,
L’Insomnieuse
[
Mais aimons-nous ceux que nous aimons ?
],
mars 1971-août 1972 ; 147 pages autographes (au dos de tapuscrits, manuscrits, prospectus imprimés, relevés de droits
radiophoniques et lettres à lui adressées), 12 pages dactylographiées et 35 pages imprimées, la plupart in-4, sous chemise
autographe.
3 000/4 000
p
lAns
,
Brouillons
et
mAnuscrit
de
trAvAil
de
lA
dernière
œuvre
de
m
ontherlAnt
, ici intitulée
L’Insomnieuse
, et publiée à titre
posthume sous le titre
Mais aimons-nous ceux que nous aimons ?
chez Gallimard, en 1973.
Il s’agit d’un récit nostalgique et légèrement ironique où figurent trois personnages qui avaient servi de modèles à l’auteur du
Songe
(1922) et des
Olympiques
(1954) : l’athlète Peyroni ; Douce, l’amante discrète qui se révèle vulgaire ; Dominique, championne du
110 mètres haies (épreuve réservée aux hommes). Montherlant a réuni cet ensemble sous une chemise d’abord intitulée
Pueritia
: le titre
L’Insomnieuse
fut modifié au feutre rouge avec cette note d’une écriture maladroite : « Tout ceci a été entièrement revu au 27-12-71 »...
Figurent dans ce dossier un plan daté du 14 avril 1971 ; des notes sur l’athlétisme féminin français ; des brouillons corrigés, annotés
et barrés, conservés sous une chemise étiquetée «
L’Insomnieuse
brouillons Avril 71 » ; un
mAnuscrit de
trAvAil ABondAmment
rAturé
et
corriGé
, présentant quelques béquets, émaillé d’indications chronologiques et de notes à lui-même (« Je parle de Dominique à Douce.
Passage non écrit »), ou à sa dactylographe ; quelques feuillets dactylographiées ; des pages arrachées à sa préface à l’album
Paysage des
Olympiques (1940), et un numéro du bulletin
Stade français
(avril 1938).
257.
Jean MORÉAS
(1856-1910). L.A.S., Paris 12 août 1889, à Henry
B
Auër
; 7 pages in-8, enveloppe.
100/150
f
élicitAtions
pour
son nouvel ouvrAGe
u
ne
C
oMédienne
.
« J’ai lu votre beau livre et il m’a dit : Ce que tu détestes dans le naturalisme,
c’est l’antinomie entre le sujet et la manière, c’est le procédé faux, c’est l’ambition hypocrite des entrepreneurs de cet art, lesquels
cherchèrent à usurper la royauté des Muses tandis qu’ils pouvaient glaner, honnêtement, d’assez enviables lauriers dans leur propre
domaine
.
Voilà ce que m’a dit votre livre, et voilà pourquoi je l’aime. Vous avez, à la vérité, mon cher ami, trouvé la juste formule de cet
art que sollicite la vie nue et littéraire. [...] tous ces bâcleurs de pièces, tous ces critiques de la rue d’Ulm et du boulevard sont des ânes.
[…] Songez à Marivaux, à Beaumarchais, à Molière, vous qui savez les admirer : voilà de
l’art
, talent mis à part »....
Littérature




