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«

Vous croyez bien, Madame, qu’ettant si proche de vous, je ne m’en ecarterai pas sans me donner la consolation de

vous voir.

Ce sera pour mecredi dez le matin : vous me donnerez à disner si vous l’aviez agreable

et aprés il faudra aller revoir

Germigny

[résidence de campagne des évêques de Meaux, au bord de la Marne]

.

Aprés la messe je dirai un mot aux religieuses à la grille du chœur

et je voudrois sçavoir en un petit mot sur quoy

vous croyez que je doive insister sans les fascher...

»

La vénérable abbaye de Faremoutiers.

Fondée au vii

e

siècle, cette abbaye avait décliné au xvi

e

siècle jusqu’à

connaître un véritable état de désolation matérielle et spirituelle. L’action réformatrice de l’abbesse Françoise de

La Châtre, confirmée par les abbesses Jeanne de Plas (

1643

-

1677

) et Constance de Béringhen (

1685

-

1721

), firent de

l’abbaye un modèle et lui assurèrent un rayonnement jusqu’à la Cour : les Grands y vinrent en visite, le duc de

Mantoue y plaça sa fille, Louis XIV demanda à l’architecte Mansart de restaurer les bâtiments.

Cf.

Jacques-Bénigne Bossuet,

Correspondance

, Paris, Hachette, vol. IV,

1911

, n°

675

.

Lord Sandwich négociant la paix d’Aix-la-Chapelle

273. SANDWICH

(John Montagu, earl of). Lettre autographe signée à un Lord. Aix-La-Chapelle, 26 mai 1748. 1 p. 1/4

in-4.

200 / 300

«

Nothing can exceed the joy I feel, or the obligation I think myself under to you for your kind intention of making

me a visit at this place ; I shall be here waiting your amiral with the utmost impatience, & will difer entering into any

of the particulars of your obliging letter till I have the happiness of seeing you...

»

Traduction : « Rien ne surpasse la joie que je ressens ou l’obligation que je crois vous avoir pour votre aimable intention

de me rendre visite en ce lieu ; j’attendrai ici votre amiral avec la plus extrême impatience, et remettrai à plus tard

d’entrer dans le moindre détail de votre obligeante lettre jusqu’à ce que j’ai le bonheur de vous voir... »

Alors premier Lord de l’Amirauté (ministre de la Marine) depuis le début de l’année

1748

, il participait comme ministre

plénipotentiaire aux négociations qui allaient aboutir au traité d’Aix-la-Chapelle mettant un terme à la guerre de

Succession d’Autriche.

C’est en hommage à Lord Sandwich que Cook nomma un archipel qu’il découvrit

dans l’Atlantique « îles Sandwich », et que la tradition donna son nom à une collation devenue célèbre.

274. SAINT-DOMINGUE.

– [POLONY (Claude-Vincent)]. 2 manuscrits. 1791-1792.

800 / 1 000

Récits d’un officier de marine négrier.

Le futur capitaine Claude Vincent Polony était alors lieutenant de vaisseau

sous les ordres du capitaine Antoine Étienne, sur le navire

Les deux amis

armé à Nantes pour servir dans des affaires

de traite d’esclaves.

– «

Relation de mon voyage à Léoganne, voulant aller au Port-au-Prince

».

[

1791

].

10

pp. in-folio, incomplet de la

fin. Claude-Vincent Polony raconte une aventure survenue avec des noirs insurgés, lors de l’incendie de Port-au-Prince.

– «

Journal de mon voyage au Cap

».

[

1792

].

4

ff. in-folio. Polony raconte comment il a transmis les réclamations de

son armateur auprès de l’Assemblée coloniale de la partie française de Saint-Domingue, et demandé l’autorisation de

quitter l’île avec dédommagement pour un retard imputé aux autorités. Il explique avoir fait imprimer au Cap une

pétition à cet effet.

275. SAINT-DOMINGUE.

– [LA CROIX]. Ensemble de 3 pièces manuscrites. Novembre 1797-avril 1799. 4 pp.

in-folio et 4 pp. in-4.

150 / 200

Concernant les démarches du frère et de la sœur du comte Louis de La Croix, propriétaire d’une

plantation de coton

aux Gonaïves

et d’une

plantation de café au Sale-trou près des Cayes de Jacmel

, tué lors de la révolte de

1793

.

Ils cherchent à obtenir un certificat de décès et à se faire reconnaître comme ses héritiers.

276. SAINT-DOMINGUE.

– BORGELLA (Jérôme-Maximilien). 4 lettres autographes signées au général Jean-Louis

François. Aquin [dans l’actuel arrondissement des Cayes], 25 septembre-24 novembre 1805.

400 / 500

Rare souvenir du premier Empire d’Haïti

, fondé en

1804

par le général noir Jean-Jacques Dessalines, et aboli à sa

mort en

1806

.

Lettres amicales du futur général et homme politique haïtien, alors commandant militaire de la place d’Aquin. Mulâtre,

fils naturel d’un planteur et avocat qui avait été maire de Port-au-Prince, et d’une quarteronne de bonne naissance,

Jérôme-Maximilien Borgella fut d’abord charpentier avant de participer aux événements insurrectionnels. Il atteindrait

le grade de général, et jouerait un rôle militaire et politique dans l’histoire de l’île indépendante, sous Rigaud, Pétion

et Boyer.