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292. ITALIE. – PILS
(Isidore). Correspondance de 38 lettres (37 autographes signées et une autographe), adressées à
son père. La quasi-totalité en Italie, 1838-1844. 10 lettres et pièces jointes.
400 / 500
Le peintre à l’Académie de France à Rome.
Mémorial couvrant la totalité de son séjour en Italie comme grand prix de Rome :
traversée des Alpes aller
et retour, promenades dans Rome, séjours de santé sur l’île d’Ischia, à Subiaco, etc., voyages d’étude à Florence et à
Naples, contemplation des grands tableaux du passé, travaux personnels, notamment sur ses envois à l’Académie. Il
évoque également la villa Médicis, où il est logé et où se trouve son atelier. Il évoque Jean-Auguste-Dominique Ingres,
qui était directeur de l’Académie de France à Rome au début de son séjour (visite à son arrivée, messe à Saint-Louis-
des-Français avec lui, départ d’Ingres «
un peu chagrin d’avoir fini son temps
» à la villa Médicis), etc.
Élève de Lethière à l’école des Beaux-Arts, Isidore Pils (
1815
-
1875
) remporta le grand prix de Rome en
1838
et séjourna
alors plusieurs années en Italie. D’abord peintre religieux, sa participation à la guerre de Crimée l’orienta vers les sujets
militaires, de même qu’un séjour en Algérie contribua à le faire aborder la matière orientaliste. Rencontrant le succès,
il reçut plusieurs commandes officielles, dont le plafond de l’escalier de l’Opéra Garnier, et obtint un poste de professeur
aux Beaux-Arts.
Son père est le célèbre François Pils, grenadier d’élite ayant servi auprès du maréchal Oudinot (dont il resta proche
ensuite), et qui laissa des dessins et un
Journal de marche
publiés en
1895
.
Joint,
copie de la main d’Isidore Pils des rapports de l’Académie sur deux de ses envois de Rome ; et un ensemble de
10
lettres et pièces à lui adressées, concernant ses travaux et dignités (
1848
-
1868
).
293. SECOND EMPIRE.
– Ensemble de 11 pièces.
600 / 800
– Prince impérial
Lettre autographe signée «
Napoléon
» à Jean-Baptiste Franceschini-Piétri. Flüelen [au bord du Lac
des Quatre-Cantons, en Suisse],
5
septembre
1874
.
«
Je crois utile que vous vous rendiez à Ajaccio pour appuyer la
candidature de mon cousin le prince Napoléon-Charles
[petit-fils de Lucien Bonaparte]
au Conseil général de la
Corse. Votre présence, en faisant connaître ma pensée, contribuera à maintenir dans la population la modération et le
calme dont je voudrais qu’on ne se départisse jamais. Vous aviez la confiance de l’empereur, vous possédez aujourd’hui
la mienne, et je compte sur votre attachement et votre zèle pour mettre un terme aux incertitudes et faire connaître
mon opinion. Croyez à ma sincère amitié...
»
Jean-Baptiste Franceschini-Piétri (
1834
-
1915
) fut successivement le
secrétaire particulier de Napoléon III, du Prince Impérial et de l’impératrice Eugénie.
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