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« L’heureuse révolution du 9 brumaire »

299. NOGUÈS

(Jean-François). Lettre autographe signée au futur maréchal Jean

Lannes

. Toulouse, 17 frimaire an VIII

[8 décembre 1799]. 2 pp. 1/2 in-folio, en-tête imprimé «

Jean-François Noguès, adjudant-général 

» avec vignette

gravée sur bois à l’effigie de la République ; adresse au dos ; quelques taches.

200 / 300

Belle lettre amicale

du futur général Noguès qui serait nommé aide de camp de Lannes en

1800

.

«

... Dans l’après-midi de la journée d’hier, j’eus l’occasion de voir quelques patriotes de cette commune et qui me

paroissent vous être on ne peut pas plus attachés ; j’ai été bien aise de les rassurer sur les bruits allarmants que la

malveillance s’étoit plue à répandre ici sur

la situation politique des départements des Bouches-du-Rhône, du Var

et de Vaucluse, qu’on disoient en pleine insurrection depuis la nouvelle de l’heureuse révolution du 9 brumaire

;

mais je leur ai déclaré que l’ordre et le calme le plus parfait règnent dans cette partie des contrées méridionales (et

c’est la vérité) qui, à l’exception néanmoins de quelques intriguants, tout le monde y bénit les événements qui se sont

succédés et desquels on attend les meilleurs résultats. La tactique des méchants est quasi partout la même, et j’en

acquis la certitude par les nouvelles fâcheuses que certaines gens débitoient à Marseille au moment de mon départ sur

le compte des Toulousains ;

mais on a beau faire, tous les partisans du trouble seront comprimés, et la République

sortira triomphante de l’abyme où la trahison, l’impéritie et les diplomates d’un jour l’avoient plongée...

»

300. CAFFARELLI DU FALGA

(Marie-François-Auguste de). Lettre autographe signée (1 p. in-4 avec en-tête imprimé

de la Garde des consuls) et pièce signée (2 pp. 1/4 in-folio), adressées au futur maréchal

Lannes

. Paris, 22 messidor

an VIII [11 juillet 1800].

150 / 200

Invitation à la fête du 14 juillet au palais des Tuileries, comprenant une lettre du futur général Caffarelli,

et un programme des festivités présidées par Bonaparte

établi par le conseiller d’État Pierre Bénézech,

inspecteur du palais des Tuileries où il tenait lieu de maître des cérémonies.

Joint,

un second programme des mêmes festivités, celui-ci imprimé par ordre du ministre de l’Intérieur

Lucien

Bonaparte

(À Paris, de l’Imprimerie de la République, messidor an VIII).

« Je les ai battus partout et dans tous les temps... »

301. BOUDET

(Jean). Lettre autographe signée au futur maréchal Jean

Lannes

. Mirandola, 3 fructidor an VIII [21 août

1800]. 1 p. 1/4 in-folio, en-tête imprimé à son nom.

400 / 500

Belle lettre sur son désir de retourner se battre à Saint-Domingue où il s’était couvert de gloire.

Le général,

qui venait de nouveau de s’illustrer à Marengo en combattant sous les ordres de Desaix, serait effectivement renvoyé

dans les Antilles où il servirait de février à septembre

1802

.

«

Étant à l’armée..., je t’avois fait part de mon dessein de retourner à La Guadeloupe et autres îles du vent ; j’en avoit

parlé à

Bonaparte

qui me promit de se rappeller l’objet de mes désirs. Aujourd’hui que l’armistice permet de croire que

la paix peut en être le résultat, je reviens à mon projet et j’écris, ci-joint, une lettre à Bonaparte pour me remettre à

sa mémoire. Je le prierai de vouloir bien la lui donner toi-même en l’appuyant, et de tâcher d’obtenir une réponse

favorable à ma demande.

Les colonies des îles du vent reprises par moi sur les Anglois, le bonheur dont ce pays a joui lorsque j’y commandois,

le vœu des habitans qui m’y appelle et plus encore le mal que je peux faire aux Anglois par la connoissance que j’ai des

lieux, tout me fait désirer ardemment d’y retourner.

Ajouterai-je que j’ai aujourd’hui une vengeance particulière à exercer contre les Anglois.

Ils viennent de me prendre

un bâtiment,

Le Favori

, venant de Cayenne, et cette prise cause presque ma ruine et celle de ma famille. Depuis que

cette nouvelle m’est parvenue, je brûle de trouver l’occasion d’humilier leur insolent orgueil et j’y réussirai si l’on

m’en fournit l’occasion.

Je les ai battus partout et dans tous les temps...

»