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285. RÉVOLUTION ET PREMIER EMPIRE.

– Ensemble de 15 lettres et pièces.

200 / 300

Le grand-maréchal Henri-Gatien

Bertrand

, le général Francesco

Borghese

(titré prince Aldobrandini puis prince

Borghese après la mort de son frère Camille qui était l’époux de Pauline Bonaparte,

3

lettres), le duc Claude-Antoine-

Gabriel de

Choiseul-Stainville

,

Fiaud

(lettre à l’abbé Henri Grégoire pour lui proposer une grammaire et un

dictionnaire Quechua manuscrits établis par le mathématicien et astronome Louis Godin, qui, membre de l’expédition

de La Condamine en Amérique du Sud, y est ensuite resté quinze ans), le naturaliste Bernard-Germain de

Lacépède

(en qualité de grand-chancelier de la Légion d’Honneur), le roi

Louis XVI

(secrétaire,

1792

), le ministre de la Justice

Claude-Ambroise

Régnier

(amnistie pour fait d’émigration, signée de sa griffe, contresignée par le secrétaire général

du ministère Charles-Antoine Saladin), le général et historien Philippe-Paul de

Ségur

, le maréchal Jean-de-Dieu

Soult

, la maréchale

Suchet

, le général Louis-Marie

Turreau

.

Des erreurs « qui effacent de nouveau les traces du chemin de la liberté... »

286. LA FAYETTE

(Gilbert Du Motier, marquis de). Lettre autographe signée [à Antoine Jay]. Château de La Grange

[près de Courpalay dans l’actuelle Seine-et-Marne], 1

er

septembre 1816. 1 p. 1/4 in-4.

600 / 800

La Fayette incitait alors Antoine Jay à écrire l’histoire de la Chambre des Cent Jours, selon lui calomniée. Les deux

hommes y avaient été députés.

«

... Sans trop savoir encore si mes griffonages vous conviennent, j’en ai dicté quelques autres, bien confidentiellement

comme vous savés, mais sans aucune autre prétention que l’espérance de vous indiquer quelques objets dont la gazette

n’a pas parlé. Si j’ai réussi à porter votre pensée sur deux ou trois observations dont vous puissés faire usage avec la

supériorité de votre talent, je serai bien dédomagé de l’inconvenance de mes bavardages. Pour peu que vous y voïés la

moindre chance de vous être utile,

je rechercherai dans ma mémoire ce qui a rapport à mon triste voïage d’Haguenau

[La Fayette fit partie, après la déchéance de Napoléon I

er

, de la délégation de représentants envoyée par la Chambre en

juin

1815

pour demander la paix aux souverains alliés, alors à Haguenau, mais sans succès]

et aux dernières journées

de notre session.

Quand vous n’aurés plus besoin, en supposant que vous en aïés quelque besoin, de tout ce fatras, je

vous prierai de me le rendre...

Je persiste à croire que le patriotisme français ne peut trouver contre l’opposition

étrangère de véritables ressources qu’en lui-même...

Permettés-moi de vous renouveller mes instances pour

l’achèvement de votre ouvrage. Parmi les chances diverses de l’époque actuelle, je n’en connais pas une qui ne rendît

cette publication éminement utile. D’ailleurs tous les faits sont défigurés par la calomnie et même la grande partie par

la bienveillance.

Les erreurs relatives aux individus ont peu d’importance, mais il en est qui tiennent à l’honneur

national, à celui de la Chambre, il en est qui effacent de nouveau les traces du chemin de la liberté. Dire la vérité

ne suffirait pas ; il faut qu’un talent supérieur la développe, et fasse trouver du plaisir à l’entendre.

..

»

Ami de Jefferson, client de Fouché, le journaliste libéral Antoine Jay

(

1770

-

1854

) avait une formation de juriste

et embrassa les idées révolutionnaires. Exilé de

1796

à

1803

aux États-Unis, il s’y lia avec le président Thomas Jefferson.

Devenu précepteur des fils de Fouché, qui avait été son professeur chez les Oratoriens, il fut employé auprès de lui au

bureau littéraire du ministère de la Police générale. Élu représentant sous les Cent Jours, il devint une des voix du parti

libéral sous la Restauration : il dirigea le

Journal de Paris

, fonda avec Fouché et Marc-Antoine Jullien le journal

L’Indépendant

devenu

Le Constitutionnel

, et fut un rédacteurs avec Benjamin Constant de la

Biographie des

contemporains

– une de ses notices lui valut un séjour en prison. Sous la monarchie de Juillet, il participa à la vie

politique comme député, conseiller général et maire, mais en adoptant des vues plus conservatrices. Il publia de

nombreux ouvrages littéraires et historiques, et fut élu à l’Académie en

1832

.

« Les doctrines américaines et les sentiments de notre majorité de 89... »

287. LA FAYETTE

(Gilbert DuMotier, marquis de). Lettre autographe signée à Antoine Jay. Château de La Grange [près

de Courpalay dans l’actuelle Seine-et-Marne], 27 décembre 1816. 1 p. 1/3 in-8, adresse au dos, petite déchirure au

feuillet d’adresse due à l’ouverture.

1 000 / 1 500

Très belle lettre politique.

«

C’est dans la retraite où je suis rentré... que j’ai reçu votre article du

Constitutionnel

.

Je regrette que vous n’y aïés

pas placé le passage de Hume sur le Sénat électif à vie qu’il regarde comme la seule barrière efficace entre le Trône

et une Chambre des communes où le peuple anglais serait vraiment représenté.

Je ne crois pas être abusé par mes

…/…