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75. MARQUET

(Albert). Correspondance de 21 missives autographes signées, soit 13 lettres et 8 cartes. 1910-1927 et

s.d.

2 000 / 3 000

Marseille, «

mercredi

»

26

janvier

1916

: «

Je suis vraiment très flatté de l’empressement et de l’ardeur que vous

mettez pour posséder mon tableau et je serai très heureux de vous satisfaire.

La mort de Druet

[le galeriste parisien

Eugène Druet]

m’oblige de rentrer à Paris plus tôt que je ne le désirais ; je serai chez moi à la fin de cette semaine. Si

vous avez un moment de libre la semaine prochaine, venez me voir et il est probable que nous pourrons nous arranger.

Si vous tenez à payez absolument le prix de Druet, il m’est assez difficile de vous le dire en ce moment car Druet,

commerçant méticuleux, me payait mes toiles au mètre et je ne me souviens plus des dimensions de la toile en

question...

» — Paris,

1

er

avril

1916

: «

Entendu pour mardi, suis enchanté de voir les tableaux de

Vollard

...

» — Paris,

9

janvier

1917

: «

Je suis revenu voilà plus d’un mois dans les brouillards du quai S

t

-Michel, laissant Marseille et son

beau soleil.

Après une longue période de paresse, je me suis remis à travailler. J’opère en ce moment sur les

boulevards.

Quand vous passerez à Paris, j’aurai pas mal de choses nouvelles à vous montrer...

» — Nice,

18

avril

1919

: «

...

Il fait un temps merveilleux, c’est déjà l’été, des toilettes claires, des ombrelles et des chapeaux de paille.

Je commence à avoir envie de peindre...

» —

Herblay [actuel Val-d’Oise],

18

juin

1916

: «

Comme il fait très beau, j’en

profite pour travailler... Connaissez-vous Herblay ? Si vous aviez le temps un de ces jours, venez y déjeuner, vous

verrez un très joli pays. Bonnes amitiés...

» Sur une carte postale portant, au recto, une vue photographique d’Herblay.

Marseille, s.d. : «

Me revoilà à Marseille, jouissant d’un temps magnifique et d’une bonne chaleur.

Les dames de la

rue Bouterie

[prostituées]

sont tout à fait à leur aise et des dames plus honnêtes montrent aux bains des Catalans

[plage marseillaise]

tout ce qu’elles peuvent montrer.

Je me rince l’œil et m’apprête à travailler. Vous tenez-vous

toujours au frais à plusieurs mètres sous terre ? Ne viendrez-vous pas faire un tour à Marseille ? Mes bonnes

amitiés...

» Sur une carte postale portant, au recto, une vue photographique du port marseillais de La Joliette. —

Les Sables-d’Olonnes, s.d. : «

Êtes-vous dans le Sud-Ouest ? Si vous ne connaissez pas les Sables-d’Olonnes, venez

faire un tour par ici, c’est encore plus joli que La Rochelle.

Je suis ravi d’être venu par ici et je travaille beaucoup.

Mes meilleures amitiés...

» Sur une carte postale portant, au recto, une vue photographique de La Chaume aux Sables-

d’Olonnes. Albert Marquet fréquenta les Sables-d’Olonne de

1921

à

1933

. — [Paris], «

dimanche

» : «

Si vous avez ces

jours-ci l’occasion de venir dans mon quartier,

je pourrai vous montrer ce que j’ai fait aux Sables.

Cela vous donnera

peut-être une idée de ce pays. Je serai en même temps bien content de vous voir...

»

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