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pour que nous restions à la Conciergerie jusqu’à l’expiration
de notre pourvoi. La position intolérable dans laquelle nous
nous sommes trouvés à Bicêtre sans qu’il soit possible d’y
remédier me forcent à vous adresser cette demande que
je crois fondée sur la justice et l’équité que nous invoquons
seules aujourd’hui »… [Condamné à mort le 14 novembre,
Lacenaire s’est pourvu en cassation le 18 et a été transféré à
Bicêtre ; le 20 novembre, il a été réintégré à la Conciergerie ;
il sera ramené à Bicêtre le 2 décembre.] Au bas de la lettre,
l’avocat a noté : « Exécutés le 12 janvier 1836 ».
Copie calligraphiée de trois poèmes, chacun signé par
Lacenaire en fin (ils ont été publiés, avec des variantes, dans
les
Mémoires
, 1836) : – [
Le Dernier Chant
, ici sans titre] : « En
expirant le Cygne chante encor »…, avec date autographe « 27
novembre 1835 » et signature en fin ;
Rêve d’un Condamné àMort
:
« Que l’on est heureux quand on rêve ! »…, daté « Conciergerie
22 9
bre
», signé en fin ; [
Idées
, ici sans titre] : « Qui me dira ce
que c’est que la vie ? »…, avec deux corrections autographes,
et signature en fin, non daté.
Ce manuscrit a été envoyé à l’avocat le 1
er
décembre 1835 par
Clerget, employé de la Conciergerie (lettre d’envoi à en-tête de
la
Maison de Justice
jointe).
On a monté à la suite dans le cahier une bande dessinée parue
dans un journal,
Monsieur Lacenaire, le poète assassin
, texte
de Paul Gordeaux, images de Mixi-Bérel (1950).
1 000 / 1 200
€
261
Charles-Marie de LA CONDAMINE
(1701-1774) mathématicien,
voyageur et littérateur.
[AF]
L.A.S., Paris 4 octobre 1764, à un correspondant genevois ;
1 page ¾ in-4.
I
ntéressante
lettre
concernant
ses mémoires
sur
l
’
inoculation
.
Il s’apprête à retourner le manuscrit de son correspondant et
y joindra six exemplaires de ses dernières lettres à M.
M
aty
à
son attention, le priant de les remettre à Tronchin, Jallabert,
Salladin, de Montperoux et Porta… « J’ai une autre grace à
vous demander, c’est de vouloir bien me procurer une notice
de ce qui s’est passé à Genève au sujet de l’inoculation depuis
1758 où je l’ai laissée dans mon second mémoire ». Il doit
bientôt lire « un 3
e
memoire contenant la suite de l’histoire
de cette pratique et de ses progrès en Europe. […] Je ne
m’adresse pas à M.
T
ronchin
qu’on me dit etre en chemin
pour Parme où il est mandé pour inoculer les infants. Je
vous serois particulierement obligé si vous pouviez me dire
combien il y a d’inoculations faites à Genève depuis 1751 (je
crois) et combien il en est mort d’inoculés. J’en sais deux
je crois par des accidens qu’on ne devroit pas imputer à
l’inoculation, ou du moins par l’imprudence des parents qui
ont voulu risquer lepreuve sur de mauvais sujets contre l’avis
des médecins »… Il termine en signalant l’annonce d’un travail
« sur les changemens du barometre »…
O
n
joint
une lettre non signée à lui adressée, 28 janvier 1754.
700 / 800
€
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