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105.

Charles-Maurice de TALLEYRAND

. L.S. « Ch. Mau. Talleyrand », [vers le 15] brumaire XI (6 novembre

1802), auMinistre des Finances [François

Barbé-Marbois

] ; 1 page in-fol., en-tête

LeMinistre des Relations

extérieures

avec petite vignette.

200/250

« Le Citoyen

Marès

, chef de brigade du génie et sous-comm

re

des relations commerciales à Hull m’a adressé,

Citoyen Ministre, une collection de cartes topographiques de l’Angleterre et de l’Ecosse destinées pour le Premier

Consul. Ces cartes sont maintenant à la douane de Paris »…

106.

Charles-Maurice de TALLEYRAND

. L.S. « Ch. Mau. Talleyrand »,

Paris

29 germinal XI (19 avril 1803),

au citoyen

Reinhart

, ministre plénipotentiaire de la République à Hambourg ; 2 pages et demie in-fol.,

en-tête

Le Ministre des Relations extérieures

avec petite vignette (fente au pli médian).

500/600

Circulaire pour l’exécution du Sénatus-Consulte du 6 floréal relatif aux émigrés

. Les observations de

plusieurs agents de la République l’ont amené à consulter le Grand Juge, qui lui a répond que le Premier consul

« n’entend point que le délai fixé par le Sénatus-Consulte du 6 floréal an 10, soit fatal pour les français qui n’ont quitté

leur Patrie, à diverses époques, que pour se livrer en pays étrangers, ou à des spéculations commerciales, ou à l’exercice

des arts libéraux et méchaniques, ou à l’instruction publique et privé »… Il entend que tous ces Français soient

amnistiés, aussitôt leurs déclarations reçues, et qu’ils puissent continuer leur résidence en terre étrangère ; suivent des

instructions à cet égard. « Le Premier Consul n’entend affranchir de la déchéance encourüe par l’expiration du délai

que les individus des classes ci-dessus désignées ; cet acte de clémence et de générosité ne devant point être appliqué à

ceux qui ont abandonné leur patrie, ou pour porter les armes contre elle, ou, ce qui est encore plus condamnable, pour

exciter à force de démarches et d’intrigues, les diverses Puissances de l’Europe à armer contre nous »…

107.

Pierre de Riel, marquis de BEURNONVILLE

(1752-1821) général et diplomate, ministre de la Guerre

en 1793, maréchal de France. 4 L.A.S., Madrid 1803-1805, [à Charles-Maurice de

Talleyrand

] ; 17 pages

in-fol. ou in-4.

800/1 000

Lettres confidentielles de l’ambassadeur de France en Espagne

.

2 messidor XI (21 juin 1803)

. Il annonce l’arrivée à Madrid du citoyen

Campi

, premier secrétaire du sénateur

.Lucien

Bonaparte

 : « ce Missionaire nouveau, n’est censé venir en Espagne où il n’a jamais parû, que pour ses affaires

personnelles ; le sénateur le recommande par un billet à ma bienveillance ; […] il sera comblé de mes attentions pendant

son séjour icy, et jusques à son depart, il aura deux yeux et deux oreilles à son derrière »… Il a tâché de rassurer le

Roi, la Reine et le prince de la Paix [Manuel

Godoy

], effrayés du bruit de la prochaine arrivée du sénateur avec une

mission extraordinaire ; il rend compte de leurs affaires commerciales, et conclut en faveur de « la neutralité espagnole,

en tirant de cette puissance tous les moyens de faire la guerre »…

2

e

complémentaire (19 septembre)

. Il commente

l’éventuel remplacement du chevalier d’A

zara

, ambassadeur d’Espagne en France, par le général

O’Farill

, que le

prince de la Paix n’aime point, mais qui n’est pas un intrigant opposé aux vues de l’alliance. Il est certain que « d’Azara

dénonça O’Farill au ministère espagnol comme jacobin », mais O’Farill a jugé cela « comme un acte de démence ou

d’un humour deplacé »… Le Premier consul est un héros pour lui, et s’il a des idées libérales, c’est « que c’est un

homme instruit », etc.

19 brumaire XII (11 novembre)

. La lettre confidentielle du ministre ne l’a pas entièrement

consolé des reproches officiels : il est affligé que le ministre se soit « abandonné à un aventurier » qui a abusé de leurs

bontés : la mission du citoyen German n’a servi « qu’à faire retomber sur moi tout l’odieux de la double négociation »,

embarrassant le gouvernement espagnol et retirant à Beurnonville son crédit. « Vous ne m’avés point consideré comme

negociateur, je n’ai reçu de vous que des ordres impératifs ; vos instructions m’ont obligé à tenir un langage ferme, à

passer des notes sévères, à exiger des conditions impossibles »… Il insiste sur tous les inconvénients de ce procédé,

évoque des insinuations de G

ervas,

et s’indigne qu’on lui ait fait savoir qu’il recevrait le cadeau « d’usage, comme si

j’eusse fait le traité ». Il a repoussé cette proposition, auprès du plénipotentiaire… « Je suppose que le premier consul

n’a aucune connoissance de tout ce qui s’est passé de facheux et que les pretendus reproches qui m’ont été faits en son

nom ne sont qu’un jargon de bureau, et dans ce cas il ne vous sera pas difficile de le decider à m’accorder un congé

pendant lequel on pourroit s’occuper de mon remplacement »…

28 vendémiaire XIV (20 octobre 1805)

. Compte rendu des affaires financières de l’Espagne, dans le contexte de

la quasi-faillite de la Caisse de consolidation espagnole, chargée des dettes de l’État : retard créé par M.

Izquierdo

 ;

intervention de Beurnonville auprès du prince de la Paix [

Godoy

], qui répondit que le directeur de la Consolidation

avait ordre de remettre 11 millions de francs à

Ouvrard

 ; valeurs incertaines et traites en piastres sur le Mexique,

proposées par M. Espinosa à M. Ouvrard... « La meilleure surveillance que l’on puisse exercer sur le zele infatiguable

que met M

r

Ouvrard à remuer ce gouvernement pourri, corrompu, ignorant et de mauvaise foy, c’est de le complimenter

sur les victoires qu’il remportera et je prie personnellement V. Ex

e

d’être bien convaincue, que malgré les dégouts dont

nous sommes abreûvés, par la force d’inertie, par l’apathie, l’ignorance et la mauvaise volonté, je ne lacherai prise que

lorsque M

r

Ouvrard aura complettement assuré sa mission »…