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121.

Jean-Jacques-Régis de CAMBACÉRÈS

(1753-1824) Archichancelier de l’Empire. L.S. comme

Archichancelier de l’Empire, Paris 23 novembre 1808, à

Talleyrand

, S.A.S. le prince de Bénévent, vice-

Grand Électeur ; 1 page in-8.

200/250

« Votre Altesse Sérénissime sera bien aise de savoir que le 10 de ce mois, il y a eu à Espinosa une bataille dans

laquelle les troupes de l’Empereur ont battu complettement les rebelles. Cette nouvelle m’est arrivée trop tard, pour

être annoncée aujourd’huy dans le Moniteur. Il y aura demain dans ce journal, le 5

e

bulletin qui contient tous les détails

de la bataille »…

122.

Stéphanie Félicité Du Crest, comtesse de GENLIS

(1746-1830) femme de lettres et romancière. 4 L.A.,

[1808-1809 et s.d., à Charles-Maurice de

Talleyrand

(une à Charlotte de

Talleyrand

)] ; 5 pages in-4 ou

in-8.

500/600

Vendredi au soir [1808]

. Elle voulait lui écrire aux eaux, pour mander les nouvelles de Paris : « Ma petite gazette

étoit toute arrangée dans ma tête, lorsqu’on m’apprit que vous étiés de retour ; comme je n’espérois pas vous voir

davantage à Paris qu’à Bourbon, je regrettai beaucoup ma lettre, elle étoit remplie

de noms propres

j’osois compter

sur son succès. Les femmes ne se consolent pas d’avoir été déçues dans leurs vanités de sentiment »… Elle lui fait

hommage de deux volumes qu’il n’aura pas le temps de lire…

Dimanche [1809]

. Retenue chez elle par un rhume, elle

a écrit à Henriette de venir la mener chez la princesse de Bénévent, chez qui elle a déjeuné. Mais « ce jour là je fus tout

à fait déconcertée, hors de moi, d’abord pour être arrivée trop tard, et puis par la plus ridicule méprise du monde,

me croyant à table à côté d’une femme que je sais mon ennemie et qui me paroissoit me regarder d’un si

mauvais

œil

que j’en étois effrayée, il se trouve que cet œil est de verre, et que cette personne n’est point celle que je croyois

[…] Vous m’aviés promis la visite de Charlotte. Demandés à Henriette et à M

me

de Bauffremont combien ma petite

mythologie est jolie. Dans 6 semaines elle ne sera plus dans mes mains. Je voudrois avant de la donner que Charlotte

la vît. Que cette enfant est naturelle, remplie de grace et charmante ! »…

[3 février 1809]

. Elle annonce « avec vanité »

une nouvelle édition d’

Alphonse

, après épuisement de la première : l’éditeur « Maradan est venu ce matin se précipiter

à mes pieds pour m’apprendre cette nouvelle », mais elle craint une publicité négative du

Publiciste

et du

Mercure

.

« Quoiqu’il n’y ait pas un mot dans cet ouvrage contre la philosophie je sais très bien les raisons de ce redoublement

de colère. Si vous êtes curieux de les savoir la Borie vous les dira, parce qu’il est

acteur

dans cette histoire »…

S.d.

à Charlotte de

Talleyrand

. « Chère enfant […] je suis touchée de ce que tu me mandes de M

r

de T… Il est

réellement bien bon. Témoigne lui donc combien j’y suis sensible »… Elle regrette de ne pas la voir plus souvent. « Ne

t’embarasse pas de ce jeudi. Je laisse venir qui voudra, dis à M

me

de Lach. que je prendrai le jour qu’elle voudra p

r

elle

M

r

de L. et M

r

Hangwitz. Je t’embrasse maternellement »…

123.

Nicolas, comte ROMANZOFF

(1754-1826) diplomate et homme d’État russe. L.A. et L.A.S. « Le Comte

de Romanzoff », Pétersbourg 2 juin 1809 et [Paris] mardi matin, à Charles-Maurice de

Talleyrand

, prince

de Bénévent ; 2 pages et demie et 1 page in-4.

300/400

Intéressantes lettres du Chancelier de Russie

.

2 juin 1809

. « J’aime vôtre opinion parce qu’elle a […] toujour le cachet, des grandes vûes et quà côté de cela il y a

l’empreinte d’une bonté universelle et d’une estime de la civilisation qui vous fait desirer comme à moi que tout tende

sur la terre à y conduire les hommes. Vous faites bien mon Prince de me parler comme vous faites de l’Empereur mon

maître. Vous estes bien frequement le sujet de nos entretiens, il aprecie parfaitement vos talents et croit qu’il seroit bien

utile d’en tirer parti ; j’ai lieu de croire que vous recevrez de ses nouvelles directes »… Il exprime des craintes pour la

paix, les armées ayant stagné un mois sur le Danube, près de Vienne, « sans produire de faits d’armes digne des hautes

destinées qui s’y balancent » ; puis il approuve la conduite de l’ambassadeur de France en Russie,

Caulaincourt

duc de Vicence, qui « obtient ici tous les jours plus d’estime et de confiance »…

Mardi matin

. « Je pars penétré de

reconoissance envers Vôtre Altesse. Il ne se peut rien ajouter à la manière aimable avec laquelle Elle me recevoit chez

Elle et Elle scait si j’y allois souvent. Souffrez Prince encore une profession de Foy. Je n’ai jamais connu un homme

d’Etat qui réunisse toutes les qualités qui vous distinguent et je desire bien vivement que les raports d’intimité qui

s’etoient etablis entre nous contribuent à developer en moi et fortifier le zèle que j’ai à bien servir mon maitre et dont

vous donez ici, si bel exemple en servant le vôtre »…

124.

ALEXANDRE I

er

(1777-1825) Tsar de Russie. L.A.S. « Alexandre », Pétersbourg 23 juin 1809, à

Talleyrand

, prince de

Bénévent

 ; 2 pages in-4.

1 500/2 000

Très belle lettre du Tsar pendant la campagne d’Autriche

.

« Je tiens infiniment aux rapports qui se sont établis entre nous et aucune circonstance n’est capable de les attiédir ».

Il s’est réjoui de la position actuelle du Prince. « C’est surtout pour les affaires que je regrette votre éloignement car

quand à vous vous êtes au dessus de la faveur. J’aime à croire cependant que votre position changera et que l’Empereur

rendra justice à vos grands talents et aux services que vous avez rendus à la France. Tout a été fait de mon côté pour