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116.
Charles-Maurice de TALLEYRAND
. L.S. « Ch. Mau. Talleyrand prince de Benevent », Fontainebleau
28 septembre 1807, au général
Savary
; 1 page in-fol.
250/300
À l’ambassadeur de France près du Tsar
. Il a reçu la lettre de M. de
Narischkin
[surintendant des spectacles
de Moscou]. « Soyez persuadé que nous sommes très disposés à céder a la Cour de Russie les acteurs qu’on nous
demande, autant neantmoins que leur départ n’entraînerait pas la ruine des théatres auxquels ils appartiennent »… Il a
besoin de quelques renseignements à cet égard, avant d’écrire à M. de Narischkin d’une manière positive. « Cette lettre
vous sera portée, mon cher Genéral, par mon neveu Louis de Périgord que l’Empereur envoye à Petersbourg. Je vous
prie de lui continuer les mêmes bontés que vous avez toujours eues pour lui »…
117.
Pierre-Charles de PARSEVAL de la Brosse, comte de BRIOU
(1743-1822) lieutenant général, agent de
Louis XVIII dans l’émigration et en Russie. 4
manuscrits
autographes, 1807-1812 ; 15 pages in-4. 700/800
Intéressant ensemble sur les rapports de Louis XVIII en exil avec la Russie sous l’Empire
.
« Notice sur le passage du Roi (en 1807) d’abord en Suède, & de là en Angleterre, & sur l’appel que S.M. a fait
(en 1808) des personnes de sa famille qui étaient restées à Mittau – ainsi que sur le voyage des Princesses » ; Parseval
précise qu’il a établi cette note d’après ce que lui a raconté le comte de
Blacas
, « & ce qui s’est passé depuis qu’il a eu
quitté Petersbourg » (4 pages et demie). Au sujet des tribulations de Louis XVIII, les inquiétudes sur son sort pendant
la bataille de Friedland et après la paix de Tilsitt, son passage en Suède puis en Angleterre, les négociations avec le Tsar
et le comte Romanzoff pour que la famille royale le rejoigne en Angleterre…
« Quelques confidences & instructions secrètes, que j’ai reçues du C
te
de Blacas relativement aux intérêts du
Roi », mai 1808 (2 pages et quart), concernant Louis XVIII, les démarches pour obtenir du Tsar une augmentation de
son traitement, et pour « faire reconnaître son titre
Royal
par la cour de Russie » ; les sommes qu’il touche des cours
d’Espagne, de Portugal, de Vienne ; sa position difficile avec les changements des alliances…
Petersbourg 8/20 septembre 1812
. Minute d’une longue lettre au comte de Blacas (4 p.), avec le détail de ses
négociations difficiles avec le Chancelier de Russie (Romanzoff) qui, malgré ses protestations de dévouement à Louis
XVIII et sa famille, est « profondément Bonaparte » ; l’analyse de la politique russe ; les nouvelles alarmantes de
l’avancée des Français vers Moscou ; le 11/23, il ajoute : « Le voile est déchiré. […] Moscou est au pouvoir des
Français »…
1808-1811. Copie des lettres de Louis XVIII à l’Empereur de Russie (Gosfield 4/16 février 1808), de la Reine Marie-
Joséphine-Louise au Tsar et à la Tsarine (toutes deux de Mittau 22 juin/4 juillet 1808, pour demander à rejoindre son
mari), de Louis XVIII pour annoncer au Tsar la mort de son épouse (Wimbledon 27 novembre 1810) ; plus une note de
Parseval indiquant qu’il a reçu et transmis la réponse du Tsar et des impératrices à cette annonce (13/25 novembre 1811).
118.
Jean-Siffrein MAURY
(1746-1817) prêtre, député du clergé de Péronne aux États Généraux où il défendit
ardemment la monarchie et la religion ; émigré, il alla à Rome et devint cardinal ; il se rallia à Napoléon
qui le fit archevêque de Paris. L.A.S. (en tête à la 3
e
personne), Paris 29 mars 1808, à Charles-Maurice de
Talleyrand
; demi-page in-8.
200/250
« Le Cardinal Maury a l’honneur de renouveller l’hommage de son fidelle et respectueux dévouement à
Monseigneur le Prince Vice-Grand Électeur, qu’il regrette vivement de n’avoir jamais pu trouver chez lui depuis
plusieurs mois. Il est affligé de se voir ainsi privé de la consolation de cultiver la bienveillance si précieuse pour lui de
son illustre patron, et il s’estimeroit heureux de deviner les jours et les heures les plus favorables pour faire sa cour à
son altesse, sans lui être importun »…
119.
Joseph BONAPARTE
(1768-1844) frère aîné de Napoléon, Roi de Naples puis d’Espagne. L.A.S.
« Joseph », Bayonne 19 juin 1808, [à
Talleyrand
] ; ¾ page in-4.
400/500
Il a reçu la lettre de Son Altesse. « J’ai beaucoup regretté à Venise et Baionne de ne pas la trouver auprès de
l’Empereur, j’aurais été heureux dans ces deux circonstances de lui témoigner mon constant attachement ; je la remercie
bien de tout l’interet qu’elle me témoigne dans cette circonstance ; vous avez toujour eû tant d’amitié pour moi que je
devois bien l’espérer. Je désire que vous soiez bien persuadé aussi des sentiments affectueux que je vous conserve »…
120.
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
(1783-1837) fille de Joséphine de Beauharnais, femme de Louis
Bonaparte, Reine de Hollande et mère de Napoléon III. L.A.S. « Hortense », Paris 28 juin 1808, à
Talleyrand
, prince de Bénévent
; demi-page in-8 sur papier à bordure décorative gaufrée.
300/400
Sur la mort de Louis de Périgord, l’aîné des neveux de Talleyrand
(le 18 juin 1808, à Berlin).
« Monsieur le prince de Bénévent, j’ai appris avec bien du chagrin la perte que vous venez de faire. Je sais
l’attachement que vous portiez à votre neveu, et surtout combien il le méritoit. Il n’existe pas de consolation pour un
si grand malheur et personne ne le sait plus que moi ; mais il m’est doux de penser que vous serez sensible à l’intérêt
que j’y prends, et qu’en vous le marquant je vous prouverai les sentimens que je vous ai voués »…