Cet exemplaire a donc appartenu à Charles-Cardin Le Guay, qui fit toute sa carrière dans l’administration
de la Marine. Elève puis écrivain ordinaire des galères à Marseille en 1736, il devint en 1742 écrivain
principal des galères à la Cour, puis commissaire de la Marine à Brest, commissaire ordinaire de la
Marine à la Cour en 1747, premier commis de la Marine au bureau des consulats de 1750 à 1773 et enfin
intendant de la Marine chargé de l’inspection du commerce maritime. Il décède en 1781.
Trois autres manuscrits de ces
Principes sur la Marine
sont conservés dans les collections publiques : un
exemplaire relié en maroquin au service historique de la Marine et deux aux Archives nationales - l'un en
cartonnage, l'autre en demi-reliure. Enfin, 2 exemplaires aux armes, l’un de Malesherbes et l’autre du duc
d’Orléans, ont été récemment vendu.
Littérateur français, Mathieu-François Pidansat de Mairobert a été amené de bonne heure à Paris où il fut élevé dans la maison de
Mme Doublet de Persan. Il ne cessa de faire partie de la société littéraire qui se réunissait chez cette dame, et fut un des auteurs
du journal manuscrit qu'on y rédigeait. Amateur des nouveautés littéraires et dramatiques, il se trouva mêlé aux querelles des
écrivains du temps. Il abordait aussi les questions politiques, et parait avoir tour à tour reçu les confidences de fonctionnaires
importants, tels que Malesherbes, Sartines et Lenoir. Outre un emploi de censeur royal et le titre honorifique de secrétaire du roi,
il fut secrétaire des commandements du duc de Chartres (depuis Philippe-Egalité). Il fut en 1779 compromis dans le procès du
marquis de Brunoy, dont il se trouvait le créancier pour une somme considérable, et quoique, selon l'opinion générale, il ne fût en
cette affaire que le prête-nom d'un haut personnage, le parlement lui infligea un blâme public, par arrêt du 27 mars 1779.
Mairobert se crut déshonoré. Le soir même, il alla chez un baigneur, s'ouvrit dans le bain les veines avec un rasoir, et acheva de
s'ôter la vie d'un coup de pistolet. Il avait soixante-douze ans. Le curé de Saint-Eustache ne consentit à l'inhumer qu'après ordre
exprès du roi. On a de ce publiciste: "La querelle de M.M. de Voltaire et de Maupertuis" (1753), in-8°; "Les prophéties du grand
prophète Monet" (1753), in-8°; "Lettres sur les véritables limites des possessions angloises et françoises en Amérique" (1755), in-12°;
"Réponse aux écrits des anglois sur les limites de l'Amérique angloise" (1755), in-12°; "Lettre à Mme de *** sur les affaires du jour,
ou réflexions sur l'usage qu'on peut faire de la conquête de Minorque" (1756), in-12°; etc.
5000-8000
186
[
XVIIIe siècle – Maréchal de France – Affaire du collier de la Reine
] 2 pièces, Duc de Mouchy et
Prince de Soubise, 1785.
L.A.S.
de Philippe
de NOAILLES
, duc de Mouchy (1715-1794), Grand d’Espagne et maréchal de
France, époux d’Anne Claude d’Arpajon, Paris, 15 novembre 1785, 2 pages ½ in-8 : «
J’ai eu l’honneur de
vous remettre un mémoire, Monsieur, avant mon départ pour Bordeaux pour vous faire des représentations sur une partie
des réparations faites au pont d’Arpajon, et que je ne crois pas être à ma charge surtout après les sacrifices que j’ai fait à
l’occasion de cette construction dont j’ai été obligé d’avancer les fonds (…) Je suis sans château à Arpajon et ne songe pas à
en faire bâtir…
» -
L.A.S.
de Charles
de ROHAN
, prince de Soubise (1715-1787), maréchal de France, 18
septembre 1785, 1 page ½ in-8. Texte qui écho à l’affaire du collier de la Reine Marie-Antoinette : «
Vous
avez bien voulu me dire, Monsieur, que je pouvais m’adresser à vous avec confiance, quand j’aurais quelques renseignements
ou éclaircissements à donner. Je prendrai la liberté de vous porter une note de différentes personnes qu’il serait utile
d’entendre et je me rendrai à l’heure que vous voudrez bien m’indiquer demain lundi ou mardi
… » [Éclaboussé lors du
scandale de l'affaire du collier de la reine qui touche son cousin le cardinal de Rohan en 1785-1786, le
prince de Soubise se retire des affaires et doit quitter le conseil des ministres.]
200-400
187
[Marie-Antoinette – Prison du Temple – Littérature]
2 pièces,
Louis-François de TURGY
(1763-
1823), « sauveur » de Marie-Antoinette et premier valet de chambre et huissier du cabinet de Marie-
Thérèse de France, 1817.
L.A.S.
de Louis-François de TURGY, 3 février 1817, 1 page in-4, adressée à Jean ECKARD (1761-
1839), agent d’affaires et homme de lettres, auteur d’ouvrages sur Louis XVII : «
j’ai reçu la lettre que vous
m’avez fait l’honneur de mérire pour me demander un maument dans tretien dans ma chambre s’il vous voullez venir un de
ces jour sur les 10h du matin me demander à l’appartement de S.A.R. je tacheré de pouvoir monté chez moi…
» -
P.A.,
2 pages ¼ in-4. Notes de ses souvenirs passés auprès de la reine Marie-Antoinette emprisonnée à la
prison du Temple, destinées à Eckard auteur de la publication éditée en 1818 :
Fragmens historiques sur la
captivité de la famille royale à la tour du Temple, recueillis par M. de Turgy, pendant son service, du 13 août 1792 au 13
octobre 1793
: «
un jour la Reine
[Marie Antoinette]
ayant casser son peigne qui aitais en écaille S.M. me di Turgy je
vous prie de macheté un autre peigne, je sui si male adroite que j’ai casser le mien. Dora de Cubier
[Dorat-Cubières]
poète me di de suite devent S.M. : surtout achetais de corne, le bois est trop bon pour eux. J’ai acheté le peigne en écaille et
la Reine me dit 2 à 3 jours après vous avez passer les ordre de Dorat de Cubier, vous nous avez acheté un superbe peigne
quoiqu’il prétant que le bois est trop bon pour nous, il a bien tort quar sent nous il n’existerais pas ni lui ni les sien, je
répondit à S.M. Madame il y avait beaucoup de personne qui avait lair de faire leur cour à la famille royale mais sa nétai




