qu’un trésor, S.M. me frapa sur l’épolle en me disant mon ami vous avez bien réson il est malheure pour nous de ne pas
vous avoir connu plus tau ; j’avais demandé à la Reine de m’enfermer avec S.M. et les princesses dans la tour. S.M. me
répondi sa nous ferait grand plaisir de vous avoir pres de nous toute la journée, mais par vous nous savons tous et si vous
étié renfermé nous ne pourrions plus rien savoir, mais si l’on vien a nous déportez et que vous ne puissié pas partir avec
nous, vous venez nous rejoindre par tous où nous serons avec votre femme votre fils et toute votre famille.
».
Modeste garçon de bouche à Versailles, il se signala le 6 octobre 1789, (Journée des 5 et 6 octobre 1789), en sauvant Marie-
Antoinette d'Autriche des mains de la populace. Avec ses compagnons chrétiens et marchands, il réussit à se faire admettre dans le
service du Temple et devint l'intrépide intermédiaire entre la famille royale et ses partisans. Il mit au point avec Élisabeth de
France (1764-1794) un système lui permettant de communiquer malgré la surveillance des commissaires de la Commune de Paris.
Il fut expulsé après quatorze mois de service volontaire au Temple et se retira dans sa famille à Tournay-en-Brie. Il accompagna
Marie-Thérèse de France en 1795 à Vienne en Autriche. En 1814, Louis XVIII le fit officier de la Légion d'honneur, l'anoblit avec le
titre de baron, le nomma premier valet de chambre et huissier du cabinet de Marie-Thérèse de France.
50-100
188
[Royalisme]
6 pièces,
1793-1834
L.A.S.
d’un émigré écrite de Gheinsberg, 21 avril 1793, adressée à un baron –
P.A.S.
de l’abbé
ELIÇAGARAY
(Dominique) (1758-1822), inspecteur d’université, Paris, 6 juin 1818, 1 page in-4, dans
laquelle il atteste le dévouement d’un douanier qui, durant les Cent jours, se chargeait de distribuer aux
habitants et soldats à la frontière espagnole des proclamations royalistes. [En 1791, quitta la France en
1791 pour ne point prêter le serment exigé par la constitution civile du clergé. Durant les cent jours,
l’abbé Eliçagaray suivit, sous le titre d’aumônier, la duchesse d’Angoulême à Londres. Apres son retour
en France, nommé inspecteur de l’université il exerçait les fonctions de cette place quand un journal de
Marseille publia un discours ridicule qu’il lui attribuait. L’abbé Eliçagaray démentit ce discours ; mais le
chagrin de se voir en butte, dans sa vieillesse, aux traits de la médisance, il mit le terme de sa vie, il
mourut en 1822.] –
L.A.S.
d’Emmanuel Louis Marie Guignard vicomte
de SAINT PRIEST
duc
d’Almanza (1789-1881), filleul de Marie-Antoinette, officier proche de la duchesse du Berry, 14 mai
1840, 1 page ¼ in-8, adressée au général vicomte de Donnadieu, ultraroyaliste : «
(…) je regrette de n’être pas
à Paris pour causer avec vous de cette nouvelle phantasmagorie imaginée par M. Thiers pour fasciner cette nation si
spirituelle et si niaise à la fois, qu’on appelle le peuple français. Je ne voudrais pas répondre que derrière cette démonstration
théâtrale ne se cachât quelque projet bonapartiste, ourdi par cet homme qui sent bien que dans cette lutte de fin à faux,
comme l’a dit M. Royer Collard, L. Philippe n’attend qu’une occasion pour lui casser le cou. J’espère que notre voyageur
tirera parti de cet incident, car nous dormons quand tout le monde veille…
» –
L.A.S.
de l’abbé
d’ESPARBES de
LUSSAN
, aumônier ordinaire de Charles X, s.d., 1 page in-8. –
L.A.S.
de l’abbé « Brad », Paris, 4 oct.
1819, 1 page in-4, adressée à Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry : «
Mon prince, celui, qui lors de votre
altesse royale à Grenoble sur la fin de 1815, eut l’honneur de mettre sur la scène une bluette poétique que vous daignâtes
accueillir avec bonté, le drapeau dauphinois, prend aujourd’hui la liberté de vous offrir l’hommage d’une autre bluette
poétique sur l’exposition des tableaux de cette année. Obligé de quitter Grenoble avec ma famille qui y a été ruinée par suite
des persécutions que son royalisme lui avait suscitée, je me suis réfugié à Paris (…) plus près du trône où votre altesse royale
est appelée à monter un jour…
» -
L.A.S.
de l’abbé
JUSTE
, 18 mars 1834, adressée à l’abbé Perrin.
30-60
189
[
Autographes
] Collection d’autographes et de vieux papiers, XVIIIe et XIXe siècles.
+ de 290
P.A.S. et L.A.S., L.S. et P.S., et documents divers collés sur carton et présentés dans un album
relié à l’italienne. Collection constituée à la fin du XIXe siècle, réunissant des autographes de souverains,
généraux, politiques, médecins, écrivains, comédiens, musiciens, compositeurs ainsi que des laissez-
passer, en-têtes, assignats, cartes d’invitations, factures commerciales, etc, dont Henri IV, Louis XV,
Louis XVI, Choiseul-Praslin, de Breteuil, Rohan-Soubise, de Bouillon, Necker, Richelieu, de Brienne,
Lafayette, Mirabeau, Carnot, Bruix, Pichegru, Hérouville, Kellermann, Augereau, Berthier, Charpentier,
Cervoni, Houdon, Oudinot, Talleyrand, Murat, duc de Feltre, duc de Massa, Lacepède, Lavalette,
Decrès, Rovigo, de Mouchy, Portalis, de Bellune, de Castellane, Suchet, Ney, de Lauriston, de
Montesquiou, Macdonald, de Rochechouart, Soult, de Caux, duchesse de Reggio, Forfait, Cuvier,
Duméril, Broussains, Donizetti, Kreutzer, Uhran, Castil-Blase, Berlioz, Gavarny, Paul Lacroix, Puget,
rare brevet de vainqueur de la Bastille daté de 1790 et signé Charles de Lameth, cartons d’invitation au
bal à Versailles pour le mariage du dauphin en 1745 et 1747, etc. À découvrir.
500-800




