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[SAINTE-HELENE]. ARNOTT

(Archibald). 1772-1855. Chirurgien

militaire écossais, dernier médecin

de Napoléon à Sainte-Hélène.

6 L.A.S. à Husdson Lowe. Deadwood,

Longwood, 2 avril – 2 mai 1821.

10 pp.

in-8, adresse au verso, mention «private »

en marge sup. de chacune des lettres ;

en anglais.

Remarquable témoignage historique sur les

derniers jours de l’Empereur ; Arnott rend

compte au gouverneur de Sainte-Hélène

de l’état de santé de Napoléon qu’il nomme

le général Bonaparte

. Depuis le début de

l’année 1821, Napoléon était sujet à de

nombreux malaises. Le 1

er

avril, Bertrand

et Montholon appelèrent le docteur Arnott

au chevet du malade. Il diagnostiqua une

inflammation de l’estomac, en contradiction

des diagnostics précédents d’hépatite. Dans

les six comptes-rendus réunis ici qu’Arnott

adressa au gouverneur Lowe, le médecin

décrit avec minutie l’évolution de l’état de

santé de l’Empereur : maux d’estomacs,

de brusques accès de fièvre, une certaine

fébrilité et des problèmes d’hémorragies.

Le message du 2 mai est plus alarmiste :

Arnott rapporte une brusque dégradation de

la santé de son patient. Napoléon décèdera

trois jours plus tard.

Le 2 avril, il fait sa première visite en compa-

gnie d’Antomarchi ; il a trouvé l’empereur très

faible, se plaignant beaucoup de son esto-

mac ;

(…) He complained a good deal of his

stomach, bad appetite, frequent accesses of

fever at uncertain periods followed by profuse

missfunctions. (…)

However I can discover

no immediate danger

(…).

Le lendemain Artnott explique avoir trouvé le

«général » faible, mais Antomarchi assure qu’il

a passé une bonne nuit, même s’il n’a rien

mangé.

(…) I cannot persuade him to take

medicine. He still says he would take some to

night but I doubt it. (…).

Le 22 avril, au retour de Longwood, il dit avoir

trouvé Napoléon mieux que le matin même;

cependant il ne mange presque rien et souffre

toujours de l’estomac

. I found Genl Bonaparte

somewhat better than he was in the morning.

He has however eaten almost nothing today

and had some sickening of stomach about 4

this evening.

Le surlendemain, il a trouvé un

malade

much in the same state,

ne perce-

vant aucune amélioration. Antomarchi lui a dit

qu’après avoir mangé quelque chose la veille,

Napoléon a tout vomi :

Dr Antommarchi infor-

med me that he eat something about 7 o’clock

last night and an hour afterwards he vomited

it all (…).

Le 27 avril, mercredi à 7h du soir, l’état du

patient est stationnaire, toujours très faible,

vomissant le peu qu’il parvient à manger.

La dernière lettre précède de trois jours la

mort de Napoléon

et Arnott signale l’aggrava-

tion de la situation, diagnostiquant la fin irrémé-

diable.

Longwood, 2 may 1821, ¼ after 12. I

regret to say that there is an aggravation of

the dangerous symptoms since Sir Thomas

Reade was here this morning. He appears to

me to be gradually sinking (…).

Ancienne Collection Villepin

.

4 000 / 5 000 €

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