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« Votre album est à Paris, pas commencé,

il faudra que j’y fasse un chef-d’œuvre pour racheter ma négligence... »

12. BONNARD

(Pierre). Correspondance de 7 missives autographes signées, soit 5 lettres et 2 cartes, adressées à Élie

Faure. 1912-années 1930. 2 enveloppes conservées.

800 / 1 000

– Saint-Germain-en-Laye,

13

novembre

1912

. «

... Je m’excuse de vous avoir occupé de ma personne alors que vous

voguiez pour la Grèce avec probablement d’autres sujets de pensée que ceux qu’on a à Paris, et

je vous remercie de

toutes les réflexions beaucoup trop louangeuses que vous faites sur mon compte et de l’obligeance que vous mettez

à accepter une demande d’article

[Élie Faure publierait le mois suivant un article concernant le refus de la légion

d’honneur par plusieurs artistes dont Bonnard]

.

Je profiterai certainement de vos bonnes dispositions, très heureux de

voir votre critique s’exercer sur mon compte... J’espère qu’une autre occasion se présentera et que j’aurai recours à

votre talent...

»

– Paris, s.d.

«

Je ne sais pas trop où vous trouverez les

Méditerranée

[triptyque réalisé sur commande du

collectionneur russe Ivan Morozov ; Élie Faure préparait une exposition à la librairie Georges Crès consacrée à la

Méditerranée]

.

En tous cas, j’ai un paysage chez moi que je mettrai à votre disposition, si vous ne trouvez mieux

...

»

– Paris, «

dimanche

».

«

Le paysage sera à votre disposition

et j’aimerai encore cette fois que vous le fassiez prendre

car j’ai une semaine horriblement chargée et j’aurai à apporter le cadre qui est à mon atelier et qu’il vous suffira

d’avoir au dernier moment. Tout à vous... La toile est de moyenne grandeur, du 15 environ.

»

– Villa « L’Oustalet » à Saint-Tropez, janvier

1921

. «

Bien reçu votre envoi. Merci pour vos souhaits, je vous en

retourne autant de tout cœur.

Je viens d’écrire à Crès qui veut me restituer le tableau

Méditerranée

.

Je lui dis de le

garder ou le déposer chez vous car je suis installé ici à S

t

-Tropez pour quelques mois. Si votre livre n’est pas encore

parti, envoyez-le moi à ma nouvelle adresse. J’espère que mon concierge fera suivre. Vous êtes un grand producteur et

je voudrais bien être aussi travailleur que vous. J’ai de la peine à m’y mettre – ex. : votre album est à Paris, pas

commencé, il faudra que j’y fasse un chef-d’œuvre pour racheter ma négligence.

Bien à vous...

»

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