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Un panneau décoratif pour l’appartement d’Élie Faure
13. BONNARD
(Pierre). Correspondance de 7 lettres autographes signées à Élie Faure. 1913-1920. 2 enveloppes
conservées.
1 000 / 1 500
– La Roulotte à Vernon,
8
juillet
1913
. «
... Je vous remercie d’abord de tous vos compliments dont je suis bien confus.
Pour ce qui est du travail que vous me proposez, je suis toujours content de faire ces sortes d’ouvrages
mais ne puis
promettre de l’exécuter de suite.
Il faudra que je voie l’emplacement, l’agencement de la pièce peut me soutenir
beaucoup.
Comme je compte bien être à Paris cet automne, ce sera facile. Une décoration de cette taille environ peut
valoir entre 2500 et 3000
.
Je suis content d’avoir de bonnes nouvelles de Renoir. Lui avez-vous soumis votre
définition de la peinture ? Elle s’appliquerait certainement à quelques-unes de ses œuvres...
»
– Antibes,
5
février
1919
. «
...
Pour la décoration, elle existe quelque part dans mon atelier. J’y ai travaillé à plusieurs
reprises et puisque vous ne l’avez pas oubliée, je la finirai à mon prochain séjour à Paris.
En ce moment, je suis à
Antibes, hôtel de l’Ilette pour jusqu’au printemps, mais je viendrai à Paris fin février pour quelques semaines, et si
vous y êtes vous-même je pourrai vous donner un rendez-vous...
»
– Paris,
13
octobre
1919
. «
Je suis rentré à Paris depuis le commencement d’octobre et, au reçu de votre lettre,
j’ai
installé votre décoration dans mon atelier.
Je pensais vous donner un rendez-vous ces jours-ci, mais je vais
m’absenter encore une dizaine de jours. À mon retour, je me promets le plus grand plaisir de vous retrouver et causer
avec vous...
»
– Paris,
8
décembre
1919
.
«
La
Femme au lapin [tableau de Pierre Bonnard]
n’a pas figuré aux Indépendants
mais peut-être chez Le Barc de Bouteville
[galeriste parisien]
. Je ne vous oublie pas mais je suis spécialement occupé
par des travaux urgents.
Je pourrais peut-être vous livrer la peinture dans l’état où elle se trouve, quitte à la
retoucher plus tard,
mais il vaudrait mieux que ce soit fait de suite. Je vous convoquerai un jour à l’atelier pour la
venir voir...
»
– Paris,
1
er
janvier
1920
. «
Pouvez-vous venir mari prochain à mon atelier 22 rue Tourlaque, atelier 10.
Vous verrez
votre décoration terminée avant que je la fasse envoyer chez vous.
Vous voyez que j’ai pensé à vous et que j’ai agi.
Pour la petite toile des Indépendants, elle n’est pas à vendre, je le regrette...
»
– Paris,
29
janvier
1920
.
«
Votre panneau vous sera livré mercredi après-midi,
peut-être avant, mais c’est peu
probable. En tous cas, prévenez qu’on reçoive le tableau. Je pense partir au commencement de la même semaine et
voudrai voir l’objet en place à mon prochain passage à Paris...
»
– Arcachon,
15
mars
1920
. «
J’ai bien reçu votre lettre et suis
content de savoir que la décoration va bien dans la
pièce.
J’irai la voir quand je serai rentré, c-à-d. fin mars. Pour le prix, restons-en où nous sommes convenus et, pour
être d’accord avec la vie chère, entre 2500 et 3000 je choisirai 3000.
Je ne vais pas parler d’argent en ce moment, ainsi
ne nous parlez pas non plus pour les nus
[probablement en rapport avec l’exposition de nus qu’Élie Faure organisait
alors à la librairie Georges Crès]
.
Vraiment, d’ici, je ne puis m’en occuper...
»
Reproduction page 6
« Je suis content que mon travail ait pris suffisamment de corps...
Je vous suis reconnaissant de m’aider à croire que ça existe... »
14. BONNARD
(Pierre). Correspondance de 4 lettres autographes signées à Élie Faure. 1913-1921. 3 enveloppes
conservées.
600 / 800
Sur des commandes de dessins par Élie Faure.
– La Roulotte à Vernon,
30
juillet
1913
.
«
Vous pouvez compter sur moi pour le dessin de frontispice
. Je l’exécuterai
au trait de sorte qu’il n’y aura qu’à le clicher
[Bonnard fournit un dessin pour le frontispice du chapitre concernant
Lamarck dans l’ouvrage d’Élie Faure
Les Constructeurs
qui paraîtrait chez Crès en
1914
]
...
Je suis content que mon
travail ait pris suffisamment de corps pour vous suggérer d’intéressantes réflexions. Je vous suis reconnaissant de
m’aider à croire que ça existe...
»
– Paris,
4
mars
1920
.
«
J’ai fait le dessin pour vous et Mr Joubin
[le peintre Georges Joubin]
pendant un trop court
séjour à Paris pour essayer de vous rencontrer. Je serai rentré tout à fait à la fin du mois. Je dépose chez mon concierge
le paquet qui vous est destiné...
» (déchirure marginale portant atteinte à quelques lettres).
– [Paris],
1
er
juin
1921
.
«
J’ai fait votre dessin. Excusez s’il n’est pas bon, mais c’est une des choses les plus difficiles
qui soient d’entreprendre un dessin sur une page imposante de livre.
J’apporterai le livre chez Bernheim
vendredi prochain à 4 h. 1/2 5 heures et j’espère vous rencontrer
[Pierre Bonnard exposait alors à la galerie parisienne
Bernheim jeune]
. Je serai content de bavarder un peu avec nous. Apportez-moi le tableau là – c’est ce qu’il y a de plus
pratique...
»




