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44. DUNOYER DE SEGONZAC

(André). 8 missives autographes signées, soit 5 lettres et 3 cartes, adressées à Élie

Faure. 1921 et s.d.

200 / 300

S.l.n.d. : «

Voici une épreuve du dessin auquel je pensais pour votre livre

[un dessin d’André Dunoyer de Segonzac

servit au frontispice d’un chapitre du livre

Les Constructeurs

qu’Élie Faure publia en

1914

]

. Je communique en même

temps le dessin...

» — Chaville [actuels Hauts-de-Seine], «

lundi

», [

1919

] : «

C’est entendu pour votre exposition. J’ai

prévenu Marseille pour la petite toile de nu, j’y joindrai 2 dessins à l’encre de Chine.

Je préfère,

vraiment

, ne pas

exposer la grande dont les dimensions soulignent encore les lacunes. Je dois me faire un peu une loi d’exposer

beaucoup moins, quel que soit le plaisir que j’aie à me trouver avec mes camarades. En effet, je suis démobilisé depuis

10 mois et j’ai beaucoup de mal à réaliser...

» — Chaville, [

1921

] :

«

J’ai été... très heureux aussi de ce que vous avez

bien voulu dire de ma peinture dans

L’Art moderne

[quatrième volume de son

Histoire de l’art

, paru en

1921

]

... 

»

— Paris, «

lundi matin 

» [

7

novembre

1921

] : «

Excusez mon retard à avoir répondu. J’ai été complètement débordé

au moment de cette organisation si précipitée du Salon d’automne, et j’ai un peu perdu la tête.

Bien entendu, je vous

donnerai un dessin pour la vente de ce pauvre Iturrino – dont j’aime le beau talent

et dont j’ai vue une exposition

au Salon d’A

[utomne]

autrefois...

» Élie Faure organisait une tombola en faveur du peintre espagnol Francisco Iturrino,

tombé dans la misère, qui se tiendrait en

1922

. — Chaville, «

mercredi 

» [

1935

] :

Sur son exposition à New York :

«

... Je croyais vous avoir envoyé un mot de N

[ew]

York, mais j’ai été tellement bousculé par cette vie ahurissante de

l’Amérique, que j’ai oublié bien des choses. Je n’ai guère quitté N

[ew]

York, et n’ai pas vu la personne dont vous m’avez

parlé. Du reste, une exposition à San Francisco, si intéressante, ne m’était pas possible à organiser : les toiles que j’avais

à New York m’étant prêtées presque toutes, et seulement

jusqu’à fin février

, date de la fin de mon exposition chez

Brummer... Si je peux un jour organiser une exposition aux États-Unis avec des œuvres dont je puisse disposer

librement, j’irais bien volontiers à San Francisco. L’intérêt que l’on porte là-bas et dans tous les États-Unis à tout ce

qui touche l’art et en particulier à la peinture contemporaine étant très encourageant et réconfortant.

»

45. ELLIS

(Havelock). Correspondance de 6 lettres autographes signées, en français, adressées à Élie Faure. 1919-1927.

2 vestiges d’enveloppes.

200 / 300

Belle correspondance de l’écrivain et psychologue concernant la question de la violence chez l’homme, et

ses

Études de psychologie sexuelles.

Havelock Ellis, dont la notoriété en Europe fut un temps supérieure à celle de

Freud, fut le premier à élever la sexualité au rang de sujet scientifique. Élie Faure l’avait rencontré vers la fin de

1917

par l’intermédiaire du peintre Jean-Paul Lafitte dont la mère, Françoise, était devenue en

1917

la compagne d’Ellis.

Londres,

26

août

1920

. «

J’ai lu, lentement et à loisir,

La Danse [

La Danse sur le feu et l’eau

qu’Élie Faure venait de

faire paraître en

1920

]

, y trouvant partout de belles choses qui me réjouissent, mais ne partageant pas tout à fait votre

apologie de la violence dans le vie...

Moi, j’admets, j’affirme même... le conflit dans la vie biologique et dans les arts,

surtout visible dans l’art fondamental, l’architecture et dans la danse, autre art fondamental ; c’est, je le crois, aussi

la loi de l’art de vivre. Mais je n’admets pas que la violence, ou la guerre, soit dûment et nécessairement de l’essence

du conflit. Je voudrais préserver le conflit mais éliminer la violence de tout les arts, et surtout de l’art de la vie...

»

Ellis commente également les œuvres d’Élie Faure.

Napoléon

: «

Je n’aimais pas beaucoup Napoléon (je ne dis pas

qu’il était pour moi, comme pour notre H. G. Wells, simplement un scélérat) et dans vos belles pages je le vois pour la

première fois surgir en véritable artiste de l’action... 

» (

8

juillet

1921

). –

L’Arbre d’Eden

: «

Je sens que je suis ici en

communion plus que partielle avec vos idées. Dans mon nouveau livre, je cite deux passages de

L’Arbre

, surtout sur la

danse...

» (

9

novembre

1922

). –

L’Esprit des formes

: «

Le grand élan de votre pensée, avec cette vision des “passages”

est bien séduisant...

» (

15

août

1927

).

Il évoque par ailleurs un projet personnel de préface à une traduction anglaise en Amérique de

La Sainte face

d’Élie

Faure (

15

mars

1919

), et ses propres ouvrages :

The Danse of Life

, les nouvelles « Kanga Creek

»

et « Little Essay

»

(

3

janvier

1924

), ainsi que ses

Études de psychologie sexuelle

(

«

J’espère vous envoyer, sous peu, la continuation en

français de mes

Études sexuelles

...

»

,

15

août

1927

).

46. FÉNÉON

(Félix). 3 missives autographes signées, soit 2 lettres et une carte. 1923-1936. Une enveloppe.

150 / 200

Éditeur et marchand d’art (chez Bernheim jeune), un temps secrétaire de la

Revue blanche

, Félix Fénéon fut, comme

Élie Faure, critique d’art et lié un temps aux mouvements anarchistes.

Carte autographe signée. Florence,

10

décembre

1923

: «

Au Bargello

[musée à Florence]

, un buste, par Franc

[esco]

da

Sangallo, de Jean des Bandes Noires

[condottière de la famille des Médicis]

, m’a paru ressembler assez exactement aux

portraits que vous avez donnés de Derain

... 

». — Lettre autographe signée. Paris,

13

février

1928

:

«

Me voici tout

heureux d’avoir le Rubens et le Baudelaire de la Collection dyonisienne.

Excellentes éditions et comme on vous y

reconnaît bien !... 

» De

1922

à

1927

, Élie Faure dirigea aux éditions Georges Crès une « Collection dyonisienne »

consacrée aux œuvres majeures de la pensée esthétique, publiées avec préfaces personnelles. — Lettre autographe

signée. S.l.,

6

août

1936

: «

Je lis vos articles dans la presse bien teintée.

Ce fut aujourd’hui (

Regards

) votre émouvant

portrait de Dolores Ibarruri

[dite «

La Pasionaria

»,

militante communiste espagnole]

. Mais où je me plais, me

baigne et nage, c’est dans ce vaste livre publié après votre retour de partout

[

Mon Périple

,

1931

]

. Je viens de relire

D’autres terres en vue

[ouvrage publié par Élie Faure en

1932

]

et suis tout étonnement et reconnaissance...

»