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47. FLANDRIN
(Jules). Lettre autographe signée à Élie Faure. Paris, 25 août 1907. 1 p. in-12, vestige d’enveloppe.
100 / 150
«
Je vous réponds, un peu tardivement, à propos de décorations à l’hôpital Cochin
dont me parle Charles Guérin
dans une lettre. Je regrette de n’avoir actuellement ni l’espace ni le temps de m’en occuper, et vous prie de m’excuser
auprès du docteur Faure comme je m’excuse auprès de vous...
» Médecin et chirurgien, futur membre de l’Académie
de médecine et de l’Académie des Sciences, le frère d’Élie Faure, Jean-Louis Faure, était alors en poste dans le service
de gynécologie de l’hôpital Cochin.
Le peintre Jules Flandrin
, élève de Gustave Moreau, fut en partie influencé par Maurice Denis et ailleurs proche des
Fauves dont il n’appliqua cependant pas les principes.
48. FORT
(Paul). Lettre autographe signée à Élie Fort. Paris, 24 mai 1905. 1 p. 1/2 in-8, enveloppe.
100 / 150
Le lancement de la revue
Vers et prose
:
«
... Nous avons eu l’honneur de vous faire parvenir le premier tome de
“
Vers et prose
”. Nous serions très heureux... que notre effort vous intéressât en effet et vous parût nécessaire, à une
époque où n’existe plus aucune revue, aucun recueil qui soit
uniquement consacré à la plus noble part des Lettres
françaises : le lyrisme en prose et en poésie.
C’est pour combler cette lacune que nous avons entrepris avec les poètes
dont vous verrez les noms au sommaire –
Maurice Maeterlinck, Henri de Régnier, Jean Moréas, Émile Verhaeren,
etc. – et qui sont des meilleurs de ce temps, l’œuvre à laquelle nous vous prions de vouloir bien accorder votre
sympathie...
»
49. FOUJITA
(Fujita Tsuguharu, dit Léonard). Lettre autographe signée. Paris, 14 février 1922. 1 p. in-8, enveloppe ;
2 petites fentes marginales dues à l’ouverture.
200 / 300
«
Voici 10 frs pour la demande du Salon d’automne au sujet de Mr Iturrino.
Je joins dans ma lettre les 10 francs.
Recevez mes sentiments distingués...
»
Aide au peintre Francisco Iturrino.
L’artiste espagnol, qui avait subi un temps l’influence du fauvisme (comme
Raoul Dufy) et introduit cette esthétique en Espagne, avait effectué des séjours prolongés à Paris avant guerre et y avait
noué diverses amitiés dans le milieu artistique. Amputé d’une jambe en
1921
, il connut de graves difficultés financières,
mais Élie Faure organisa alors une tombola à son profit avec des tableaux donnés par leurs amis peintres.
« J’aurais voulu comme Essenine l’écrire avec mon sang... »
50. GANCE
(Abel). 2 lettres autographes signées et une carte de visite autographe à Élie Faure. Vers 1923, 1927 et
s.d.
150 / 200
S.l., [vers
1923
].
Sur son film
La Roue
:
«
Permettez-moi de vous remercier vivement de votre autorisation de me
servir du titre de votre roman pour mon film & son adaptation. Il n’y a d’ailleurs similitude que dans le titre, & de
très bonne foi je l’avais adopté avant de connaître votre beau livre...
» Sur un feuillet à en-tête imprimé des « Films
Abel Gance » avec bas de page illustré d’une reproduction de gravure ancienne représentant des scènes de torture avec
roues. Élie Faure avait fait paraître en
1919
un roman intitulé
La Roue
, et Abel Gance livrerait en
1923
, sous le même
titre, un de ses films majeurs. — Beauvallon (Var),
27
septembre
1927
:
«
MERCI, j’aurais voulu comme Essenine
l’écrire avec mon sang
[le poète russe s’était suicidé en
1925
, laissant sur un mur un poème écrit de son sang]
,
mais
sa vibration n’aurait été ni plus profonde ni plus angoissée – et vous n’avez au reste pas besoin de signes extérieurs
pour évaluer...
»
Élie Faure consacra plusieurs articles au cinéma, qu’il considérait comme un art à part entière.
Le cinéma : « un art
qui n’a pour l’instant que des sentiers de chevriers... »
51. GANCE
(Abel). Lettre autographe signée à Élie Faure. S.l., 20 mai 1927. 1 p. in-folio, bas de page imprimé à son
adresse de l’avenue Kléber à Paris.
200 / 300
«
Mon cher ami, pendant mes prochaines vacances, en juin, j’espère, je vais lire avec un plaisir infini le gigantesque
travail que vous avez eu la délicate pensée de m’adresser. Vos livres sont, sur ma table, comme un jardin des
Hespérides, pour ma pensée fatiguée & alourdie par la
constance d’un effort en ligne droite dans un art qui n’a pour
l’instant que des sentiers de chevriers...
»




