CARRÉ (Augustin-Pierre Damiens de Gomicourt, dit Jérôme Carré ou). Traité analytique, étymologique et raisonné de l’accent et de la prononciation de la langue angloise… À Paris, Chez Pissot, 1778, in-8°, maroquin rouge, jeu de filets...
Estimation :
2500 / 3500
Adjudication :
2 600 €
Description
dorés autour des plats, armes au centre, dos lisse orné, doublure et gardes de tabis bleu, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l’époque).
ÉDITION ORIGINALE de ce traité dédié au duc de Chartres, le futur Philippe-Égalité, dont l’intérêt pour l’Angleterre était vif. Augustin-Pierre Damiens (1723-1790) se fit appeler de Gomicourt après l’attentat commis par Damiens contre Louis XV en 1757. Littérateur et journaliste, il s’exila après qu’en 1769, ses Mélanges historiques eurent été interdits par le Parlement de Paris. S’étant rendu en Angleterre, il collabora à L’Observateur français à Londres, de 1769 à 1773. Une planche dépliante présentant un « Tableau de verbes anglois », organisés en verbes réguliers, informes et irréguliers. Superbe exemplaire du secrétaire d’État à la Marine, Antoine de Sartine (1729-1801), relié à ses armes. Le règne de Louis XVI, dont les débuts coïncident avec la guerre d’indépendance des États-Unis, voit Paris devenir le centre d’une intense activité diplomatique autour de la question des États-Unis. De nombreux agents américains, tel Benjamin Franklin (1706-1790), ambassadeur officieux des Treize colonies rebelles d’Amérique du Nord, et anglais, tel Nathaniel Parker-Forth (1744-1809), agent de William Pitt et qui fut très proche du duc de Chartres, tentent de mener la France à prendre définitivement position pour l’un ou l’autre camp. Malgré l’usage généralisé du français dans les cours et les chancelleries, l’anglais doit certainement résonner souvent dans les couloirs du pouvoir à Paris et à Versailles. Antoine de Sartine, à la tête de la Marine, qu’il a entrepris de rénover dans le contexte des tensions avec l’Angleterre et de l’amitié franco-américaine, est en première ligne. Dimensions : 197 x 124 mm. Provenance : Antoine de Sartine, comte d’Alby (pas de catalogue de vente). Quérard, II, p. 376 ; Hoefer, XII, 1855, col. 865 (Damiens) et XLIII, 1864, col. 348-349 (Sartine) ; […], Le Livre dans la vie quotidienne, Bibliothèque nationale, 1975, pp. 68, 72 et 76 ; Olivier, pl. 74, fer n° 1.
ÉDITION ORIGINALE de ce traité dédié au duc de Chartres, le futur Philippe-Égalité, dont l’intérêt pour l’Angleterre était vif. Augustin-Pierre Damiens (1723-1790) se fit appeler de Gomicourt après l’attentat commis par Damiens contre Louis XV en 1757. Littérateur et journaliste, il s’exila après qu’en 1769, ses Mélanges historiques eurent été interdits par le Parlement de Paris. S’étant rendu en Angleterre, il collabora à L’Observateur français à Londres, de 1769 à 1773. Une planche dépliante présentant un « Tableau de verbes anglois », organisés en verbes réguliers, informes et irréguliers. Superbe exemplaire du secrétaire d’État à la Marine, Antoine de Sartine (1729-1801), relié à ses armes. Le règne de Louis XVI, dont les débuts coïncident avec la guerre d’indépendance des États-Unis, voit Paris devenir le centre d’une intense activité diplomatique autour de la question des États-Unis. De nombreux agents américains, tel Benjamin Franklin (1706-1790), ambassadeur officieux des Treize colonies rebelles d’Amérique du Nord, et anglais, tel Nathaniel Parker-Forth (1744-1809), agent de William Pitt et qui fut très proche du duc de Chartres, tentent de mener la France à prendre définitivement position pour l’un ou l’autre camp. Malgré l’usage généralisé du français dans les cours et les chancelleries, l’anglais doit certainement résonner souvent dans les couloirs du pouvoir à Paris et à Versailles. Antoine de Sartine, à la tête de la Marine, qu’il a entrepris de rénover dans le contexte des tensions avec l’Angleterre et de l’amitié franco-américaine, est en première ligne. Dimensions : 197 x 124 mm. Provenance : Antoine de Sartine, comte d’Alby (pas de catalogue de vente). Quérard, II, p. 376 ; Hoefer, XII, 1855, col. 865 (Damiens) et XLIII, 1864, col. 348-349 (Sartine) ; […], Le Livre dans la vie quotidienne, Bibliothèque nationale, 1975, pp. 68, 72 et 76 ; Olivier, pl. 74, fer n° 1.
