Lot n° 25

BOSSUET (Jacques Bénigne){CR}Discours sur l’histoire universelle à Monseigneur le Dauphin. Pour expliquer la suite de la Religion & les changemens des Empires. {CR}Paris : Sébastien Mabre-Cramoisy, 1681. — 3 parties en un volume in-4, (1...

Estimation : 800 / 1000
Adjudication : 800 €
Description
f.), 561 pp., (3 ff.). Veau brun, dos à nerfs orné, tranches marbrées (reliure de l’époque). {CR}Édition originale de cet ouvrage que Bossuet composa vers 1677 pour l’instruction du grand Dauphin, fils de Louis XIV. {CR}L’auteur présente ce Discours sur l’Histoire universelle comme une suite de manifestations de la “divine providence”, sa formule favorite. L’ouvrage embrasse la période allant de la Création à Charlemagne. Il se compose de trois parties : “Une première partie, intitulée les Époques et divisée en douze chapitres, est un résumé chronologique et synchronique des principaux événements ; dans une deuxième, intitulée la Suite de la religion, Bossuet expose comment, depuis Moïse, la religion chrétienne est préparée, et comment tout, dans l’ancienne loi comme dans la nouvelle, aboutit par une suite ininterrompue au triomphe de l’Église ; dans la troisième partie, les Empires, Bossuet étudie l’action de la Providence sur les grands empires de l’antiquité, et comment, absorbés l’un par l’autre, ces empires forment sous le joug des Romains, l’unité nécessaire à la diffusion de l’Évangile” (Charles-Marc Des Granges, Les Grands écrivains français des origines à nos jours, Librairie Hatier, 1900). {CR}Une suite à ce discours était annoncée, devant couvrir la période allant de Charlemagne jusqu’au XVIIe siècle ; elle ne fut jamais rédigée. {CR}L’édition est illustrée de la marque de l’imprimeur sur le titre, d’un en-tête représentant le temps au milieu de ruines et tenant les armes du Dauphin, gravé par Jollain, ainsi que d’une lettrine et d’un cul-de-lampe non signés. {CR}Précieux exemplaire portant sur le titre l’inscription manuscrite de l’époque : “A Madame 1682” et sur le premier feuillet blanc “A Madame”. {CR}Il est plus que probable que ce “Madame” désigne la princesse Élisabeth-Charlotte de Bavière (1652-1722), princesse palatine qui, en épousant Philippe de France, duc d’Orléans (1640-1701), en 1671, devint duchesse d’Orléans et porta à la cour le titre de “Madame”. Une autre mention vient étayer cette provenance sur le titre et le feuillet blanc en regard, avec l’ex-libris de l’abbaye de Chelles. L’un des fils de la princesse n’était autre que le régent Philippe d’Orléans (1674-1723) dont l’une des filles, Adélaïde d’Orléans (1698-1743) devint abbesse de Chelles en 1719 à l’âge de 21 ans. Il est tout à fait concevable qu’elle ait hérité de ce livre de sa grand-mère. {CR}Usures avec manques aux coiffes et aux coins. Quelques frottements et taches sur les plats. Des feuillets légèrement brunis.
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