Lot n° 49
Sélection Bibliorare

Sarah BERNHARDT. 20 L.A.S., 1887-1890 et s.d., à Gustave de Borda ; 47 pages la plupart in-12 à ses emblème, chiffre et devise Quand même, quelques enveloppes. Belle et tendre correspondance à son « chevalier chéri », le célèbre...

Estimation : 1200 / 1500
Adjudication : 1 674 €
Description
escrimeur. 1887. Elle demande de deux places au tribunal pour sa « petite princesse » : « ce n’est pas parce que c’est ma belle-fille qu’elle a démérité près de vous. J’aurai beaucoup de chagrin si vous ne pouvez m’obtenir ces deux cartes et je ne vous en aimerai pas moins. Ah non ! »… 1888. « Voilà mon fils plus riche que moi, c’est bizarre la vie, et ce mariage suivi de cette mort dramatique est une comédie drame en trois actes dont le dénouement satisfait le public »… 1888. Instructions pour venir la rejoindre à la campagne… [Juillet 1888]. Elle a retrouvé la lettre qu’elle lui avait écrite « dans ma poche de robe de bain, et je faisais une scène épouvantable à ce pauvre Émile qui n’en pouvait mais. Je suis quitte pour une erreur une autre et vous faire quelques reproches à propos de votre secrétaire de général. Ici on se tord de rire et moi je suis très joyeuse du coup d’épée qu’il a reçu ; vous voyez chéri chevalier que Floquet [Charles Floquet, président du Conseil] n’a pas gardé son soufflet. Je n’aime pas Floquet mais je le sais très crâne ; j’espère que Boulanger va passer l’arme à gauche et vous ficher la paix »… [1889]. Elle compte sur lui lundi soir pour le baptême de sa petite-fille Simone… 1890. « Que je vous remercie mon chevalier que je vous aime et que je voudrais avoir à faire quelque chose pour vous. Je vous suis dévouée cœur corps et âme. Je vous embrasse et je pleure parce que je suis femme et que mes sourires sont pour la coquetterie et mes larmes pour la reconnaissance »… – « Comprendrez-vous jamais à quel point je vous suis reconnaissant et dévouée. Je sais que vous avez eu du chagrin et j’en ai l’âme très peinée ; mais je reviens bientôt et je sais aussi que mon affection sera pour vous une consolation. Je vous embrasse à plein cœur et je couvre bébé de grands baisers »… – « Il y a vraiment trop longtemps que je ne vous ai vu. […] j’espère vous voir assis à ma droite ce matin mercredi pour manger avec une fourchette et un couteau la bouillabaisse à Georgette »… – « J’ai travaillé depuis mon départ comme un pauvre nègre ; car je ne savais pas un mot de Francillon ni de Thérèse Raquin » ; Thérèse sera pour Madrid. « Je joue ce soir L’Avare pour la première fois ; c’est très attendu. La Princesse Amélie est venue chaque représentation, elle est très très charmante […]. J’ai soulevé les passions exagérées folles de ces petits Portugais »… Etc.
On joint un télégramme au même (Bruxelles 1888), et un poème a.s. de Gustave de Borda, à Sarah Bernhardt.
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