Lot n° 150

Alphonse DAUDET (1840-1897). 6 L.A.S., 1 L.S. et 2 cartes de visite a.s., Paris et Champrosay la plupart sans date ; 9 pages formats divers, une enveloppe. à Jules Claretie, recommandant le peintre G. Privat, auteur de La Fontaine de Nîmes,...

Estimation : 250 / 300
Adjudication : 580 €
Description
tableau mal exposé au Salon : engagé pendant la guerre dans les chasseurs de Vincennes, grièvement blessé aux deux jambes. « On ne lui a pas même acheté, commandé pour un liard. Il est marié, très pauvre […]. Prononce – je t’en prie – son nom dans ton salon. Cela l’aidera peut-être à vendre son tableau »… – À son « cher Jansoulet » (l’acteur Adolphe Dupuis, qui avait créé ce personnage du Nabab) : « J’ai fait l’autre jour à l’Officiel une étude sur Lafontaine, dans laquelle j’ai parlé de vous ; mais je voudrais m’étendre à votre sujet. Quelques détails me manquent. La méthode de travail je la connais, les effets auxquels vous arrivez j’en ai bénéficié. Ce sont les débuts que je ne connais pas »… – à Porel : « Voulez-vous lire ceci, et m’en donner votre avis ? C’est l’œuvre d’un esprit distingué et brillant. Vous jugerez si l’instinct du théâtre s’y trouve »… – à un rédacteur de journal, en faveur de son beau-frère Léon Allard, dont il avait aimé l’article : « du Cherville jeune, odorant et littéraire. […] cette note campagnarde tombe au milieu de Parisienneries de toute sorte » ; il va l’engager « à recommencer encore une fois. Mais avouez que deux sur quatre, c’est dur pour ce garçon à qui Hébrard a commandé un roman, et qui s’il n’était pris, très pris par son ministère aurait déjà une situation littéraire très sérieuse »… – Il est bien allé poser chez Nadar… – à Paul Hervieu, il dit toute sa joie « à ces deux bijoux de persifflage mondain. Jamais la “bière Ironie” n’a été versée plus dorée, plus limpide, avec une pointe surette, qu’on ne sent qu’après avoir bu et qui est la marque de votre fabrique. Et peut-être préférerais-je encore les “Affaires étrangères” dont vous doutiez, – à cause de la note simple et vraie, l’accent de nature qui interrompt tout à coup vos airs de fifre ; car en définitive, pas de Bretteville qui tienne, il y a toujours un moment où le masque se décroche et vous avez délicieusement conté cette minute-là »…
19 mars 1877, L.S. à M. Hoschedé, le priant d’user de son influence auprès de la Gazette des beaux-arts ou de L’Art pour faire publier des fragments « intéressants et curieux d’un ouvrage inédit de M. Riesener sur la couleur. C’est le résumé de ses idées et de celles de Delacroix »… [18 juillet 1888], carte à M. Colani, remerciant de sa « libre, subtile et bienveillante critique de l’Immortel »…
On joint 4 L.A.S. de sa femme Julia Daudet (dont 3 à une amie, sur son mari, la vie à Champrosay…), et 2 de son frère l’historien Ernest Daudet.
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