Lot n° 11

Hervé BAZIN (1911-1996). 3 L.A.S., Villenauxe-la-Grande (Aube) 1950-1952, [à Marcel Thiébaut, directeur de la Revue de Paris] ; 4 pages et demie in-8 et in-4 à son adresse de La Belle Angerie.

Estimation : 300 / 400
Adjudication : Invendu
Description
11 octobre 1950 : « Je vous remercie de votre aimable appréciation. Je crois que La Mort du petit cheval vous donnera aussi quelque satisfaction […] L’an prochain, mes “hors d’œuvre” achevés, je pense attaquer le plat de résistance. Je vous en reparlerai. Il est vrai que Réalités avait des arguments auxquels un père de famille nombreuse (car je suis cela aussi, et fort content de l’être) est obligé de se montrer sensible. De ceci nous pourrons reparler quand mon quatrième roman sera écrit »... 13 février 1951 : « J’avais attendu pour vous donner ma meilleure nouvelle de l’année. Je suis heureux qu’elle vous ait plu [...]. Nous reparlerons du roman quand il sera “suffisamment écrit” pour vous permettre de le juger. Je vais peu à Paris où — quoi qu’on en ait dit – je ne hante pas les salles de rédaction et ne sollicite aucune publicité de mauvais goût. Ma déplorable santé me contraint à une réclusion champêtre – que j’apprécie fort, du reste »... 5 juillet 1952, renvoyant les épreuves de Tête-de-toile : « Le prototype est... de l’autre côté de la rue en train de crépir une façade... Rassurez-vous ! Ce pauvre bougre, qui était clairon des pompiers, se trouva un jour si saoul qu’il mit le feu à une “barge”... et courut prévenir les gendarmes (coût : 5 ans de T.F.). Libéré depuis 10 ans, il n’inspire aucune crainte à ses concitoyens. Mais son histoire m’a servi de point de départ. C’est d’ailleurs une habitude chez moi de me servir du réel et de l’arranger. Vous devez avoir reçu Lève toi et marche (qui marche bougrement bien, d’ailleurs). Il y a cinq ans, j’avais lu dans... Le Pèlerin, un entrefilet annonçant que “Madame D.P. venait de mourir après avoir consacré sa vie aux paralysés, ses frères de malheur”. Rien de commun avec ma Constance. Mais elle est née ce jour-là dans ma cervelle »...
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