Lot n° 146

Pierre LOUÿS. 12 L.A.S., Tamaris (Var) et Paris s.d., à un ami ; 24 pages in-8 ou in-12 (légers défauts à qqs lettres).

Estimation : 600 / 800
Adjudication : 600 €
Description
Tamaris 19 mai. Il le croyait encore « chef des échos du journal » dont il a eu le plus à se plaindre, et il donne des instructions claires pour la suite : « rappelez à qui vous voudrez qu’il s’agit d’un chantage simple dont j’ai toutes les preuves écrites et dont je poursuivrai à la fois l’auteur et les complices, dès que les uns et les autres se seront enferrés à mon gré »... 20 mai. Il n’est pas de sa dignité de démentir : « C’est seulement si la campagne recommence plus tard, qu’il sera utile d’en faire connaître la véritable nature à ceux de nos confères qui se sont laissés tromper »... 21 novembre : retenu dans le Midi, il regrette que son ami n’ait pu s’y arrêter en revenant de Barcelone pour mettre au point la partie biographique de sa notice : « comme tout le monde connaît nos relations amicales, on m’accuserait de vous avoir donné des renseignements volontairement “arrangés” »... Paris. Il s’est « sérieusement occupé » du manuscrit de son ami : « j’espère avoir réussi à lui trouver un bon éditeur »... Mercredi 30 : il lit son roman « avec délices »... Mardi soir : « Nous passons au plus tôt le 11. Dites-moi si vous désirez une ou deux places »... Dimanche : il promet deux balcons et deux fauteuils de foyer pour de jeunes gens : « Cherchez d’avance à qui cela ferait plaisir »... – « Avez-vous quelque idée de vos chances à obtenir ce prix ? Je n’ai pas vu un académicien depuis plusieurs semaines [...]. Dans huit jours vraisemblablement j’aurai occasion de rencontrer Hervieu, et de lui rappeler ma lettre »... Dimanche soir : « Gregh m’a promis de ne pas parler contre vous et de ne faire aucune opposition au vote acquis. Il réserve son vote, mais il ne parlera pas »... Jeudi : « C’est peut-être le seul membre du jury auprès de qui je ne puisse pas, en ce moment, vous appuyer [...]. Mais je vous crois beaucoup de chances »... Jeudi : « J’apprends à l’instant votre prix de critique ; vous savez d’avance quel plaisir pouvait me faire cette nouvelle »... Etc. On joint 2 L.A.S. (la 2e incomplète) à Claude Farrère (6 p. in-8). Mardi soir [3 septembre 1912] : « Vous verrez ce que je vous ai dit pour Thomas [Thomas l’Agnelet, gentilhomme de fortune]. Ce sera un succès immense. Merci de la grande et bonne journée que vous m’avez fait passer auprès de votre manuscrit »... – [Fin 1916] : « Boulainvilliers sans calorifère est inhabitable. L’eau ruisselle sur les murs. Les livres moisissent. Les draps suintent Les pauvres petites Claudines s’éveillent en pleine nuit pour bégayer : “Oh ! que j’ai froid !” Alors, j’ai vendu un livre et je vais emmener Claudine dans le Midi »…
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