Lot n° 169

Isabelle de MONTOLIEU. 2 L.A.S., 1819-1825 ; 4 et 3 pages in-8, enveloppe à la 2e.

Estimation : 500 / 700
Adjudication : 1700 €
Description
Bussigny près de Lausanne 10 juin 1819, à un chevalier Elle n’a point oublié « l’aimable troubadour des rues de la Seine », bien aimable de se rappeler à « une bonne vieille gr. mère qui ecrit pour passer le tems [...] et qui n’a plus la prétention que ses ecrits puissent plaire ; heureuse qu’on veuille bien encore la tolérer, mon imagination etant completement eteinte, et voulant pourtant encore gratter le papier, j’ai cherché dans l’Allemand et l’Anglois des moyens d’interresser », et parfois elle glisse parmi ses traductions une nouvelle simple, comme celles des Châteaux suisses... Elle le taquine aimablement sur sa jeunesse de 64 ans, et le prie de protéger un peu ses ouvrages : son éditeur, Arthus Bertrand, « qui prétend maimer beaucoup, néglige asses l’impression des manuscrits que je lui confie, – le Voyage a beaucoup de fautes » ; elle va publier la traduction d’un roman anglais « d’une femme de beaucoup d’esprit Mme Hervey […] son ouvrage est plein d’esprit et d’imagination. Il se nomme Amabel ou Mémoires ’une jeune femme heureuse »... Lausanne 4 décembre 1825, à la duchesse d’Otrante au Chalet par Morge. Elle la remercie des deux volumes de Mme de Genlis, et évoque la morte de leur ami Jean-Samuel de Loys : « Il suffisoit sans doute de le voir et de lui parler quelquefois pour l’apprécier et l’aimer – mais je lui etois attachée depuis sa naissance – sa sœur avoit epousé mon frère – elle etoit ma plus intime amie – et j’ai vu croître et se developper les talens et les vertus de Mr de Loys. – Le charmant jeune homme etoit devenu un respectable père de famille – un digne cytoyen. – Et sa perte cause une douleur genérale, surtout à moi qui me croyois bien loin de lui survivre. Je ne puis m’accoutumer à l’idée de ne plus le revoir »...
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