Lot n° 170

Paul MORAND (1888-1976). 16 L.A.S., 1923-1955, à Marcel Thiébaut, rédacteur de la Revue de Paris ; 18 pages formats divers, 7 adresses (6 au dos de cartes postales illustrées ; une lettre avec un bord effrangé).

Estimation : 1500 / 2000
Adjudication : 1500 €
Description
Correspondance relative à sa collaboration à la Revue de Paris : proposition, remise et règlement de manuscrits, épreuves, illustrations, délais de publication... Düsseldorf 27.X.1923, au sujet de Lewis et Irène : « vous aurez les 2/3 du roman le 10 novembre, et le dernier tiers le 1er décembre ». Il aimerait toucher ses « droits d’auteur à la remise du manuscrit, car je compte partir en Angleterre le 11 novembre, et cela m’arrangerait. On casse pas mal de devantures à l’heure où je vous écris, à Düsseldorf. Cela fait un bruit charmant »… Paris 4 avril 1926, renvoyant des épreuves, et demandant d’indiquer « que c’est extrait d’une collection des péchés capitaux à paraître chez K»… 8.X.1927, au sujet de Magie Noire : il renvoie des épreuves, et le tapuscrit d’une autre nouvelle à publier au début de 1928, « de façon à ce que, lorsque mon livre paraîtra, en juin, il n’y ait pas trop de temps écoulé entre la Revue et Grasset. Aucun roman pour 1928 »… 23.VII.1930 : il préfère donner son Itinéraire, au « caractère sportif, un peu touristique », à un journal illustré comme Miroir du Monde… 23.II.1934, remerciant pour l’« amicale et charmante critique de mes fonds de tiroir Rococo »... 17.VII.1939, signalant « deux bons papiers sur moi » : un reportage de M. Lhoste dans Marianne-Magazine, et « une étude d’André Maurois, signée Fidus, dans la Revue des 2 mondes »... Vevey 2/2/1951 : « Pas plus le voyage que le sentiment ne meurent. Tout rajeunit et l’univers engraisse à vue d’œil. Néanmoins vos sujets sont excellents et j’en traiterai un dès que j’aurai soulevé ma pesante paresse lacustre »… 9.XI.1952, envoyant une nouvelle « qui me paraît convenir mieux à votre public » pour remplacer Escolastica… 29 mai 1953 : « Connaissez-vous le livre de l’anarchiste Ernest Cœurderoy (1854) Hurrah ou la Révolution par les Cosaques, sorte d’apocalypse, vision d’illuminée, écrite à Londres ? »... 6 juin 1953 : « L’explication du coup de téléphone de Wild, c’est que je lui avais écrit que je donnerais à la R. de P. la nouvelle que vous connaissez déjà, Le Coucou et le Roitelet, sur le jaloux snob si vous pouviez la faire paraître dans votre n° de juillet, en même temps que son livre »... 2 août 1953 : « Je suis sensible à la place d’honneur que vous avez réservée à mon petit Oracle, qui ne la méritait pas. Votre note sur Chardonne est d’un incroyable humour ; il n’y a que vous pour cela ! »... 7.IV.1954 : « Je ne sais si je pourrai être prêt en juin (article sur l’époque des préshakespeariens) car je vais être en Afrique »... 16.IV.1954 : « Je vous disais bien que la préface à Illusions Perdues était introuvable. Je désire la recueillir dans des Morandiana, chez Grasset »... 27.VI.1955, au sujet d’un livre annoncé chez Plon « sur Lady Dudley (et autres dames bizarres) »… 9.XI.1955, regrettant « de ne pouvoir vous donner aucun titre pour 56. […] Et merci encore d’avoir accueilli mon portrait de folle » [La clef du souterrain]… Reproduit page 59
Partager