Lot n° 230

Laurent TAILHADE (1854-1919). Manuscrit autographe signé, La médaille qui s’efface, 1902 ; 9 pages et demie in-4 sur papier ligné, montées sur des feuillets de papier vélin d’Arches en cahier.

Estimation : 300 / 400
Adjudication : 250 €
Description
Manuscrit présentant de nombreuses modifications et suppressions, ayant servi à l’impression, sans doute dans quelque périodique, et daté en fin « Camaret-sur-Mer [4 biffé] septembre 1902 ». Le texte fut recueilli dans Plâtres et marbres (E. Figuière, 1913) avec la date de « Morgat, 1903 » ; ce déplacement du lieu d’écriture s’explique probablement par le fameux esclandre provoqué par Tailhade à Camaret-sur-Mer, le jour de l’Assomption 1903. Tailhade reprit ce titre pour un volume publié chez G. Crès en 1924. Le présent article est une réflexion très antireligieuse (renforcée par un béquet d’une autre main), à partir des « Pardons » bretons, sur l’uniformisation des ethnies qui ont composé la France, notamment du fameux type breton. « Le catholicisme [...] a marqué ce pays d’une empreinte vigoureuse. […] L’entêtement, l’ivrognerie et la saleté ont grandi sous son ombre comme des cryptogames vénéneux. Mais les types s’oblitèrent ; la foi des aïeux se désagrège. La médaille s’efface, les contours adoucis peu à peu se confondent avec la généralité du type humain »...
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