Lot n° 325

Théophile Malo Corret de LA TOUR D’AUVERGNE (1743-1800) célèbre guerrier et érudit, Premier Grenadier de la République. L.A.S. comme capitaine réformé d’infanterie, retiré à Passy, Passy-sur-Seine 13 germinal VIII (3 avril 1800), à son...

Estimation : 400 / 500
Adjudication : Invendu
Description
petit-neveu de Kersausie ; 1 page et demie in-4.
Belle lettre de la fin de sa vie sur ses malheurs. Il renvoie à son neveu l’effet qu’il ne saurait accepter comme une avance de sa part. « Ma détermination de ne jamais recourir à de pareils expédiens vous est depuis longtems assez connüe, elle est invariable. L’on ne me verra jamais descendre plus bas que mes malheurs ne m’ont réduit ; je veux parler des contrariétés de tous genres que j’ay éprouvés de la part des miens ; mais comme elles ne sauroient etre regardées comme une punition de mes fautes, il me reste dans cet état, de bien douces consolations, celles que donne un cœur pur, sans reproche, toujours dévoué à obliger, quoique presque toujours payé d’ingratitude. Je ne prétends excuser ni condamner la conduite de votre beau-père à mon égard ; je puis être susceptible comme un autre de préventions, mais je n’en eus jamais d’indignes d’une ame bien née. […] Dans ma position actuelle vis-à-vis de mes parens, entre les mains desquels je vois s’écrouler les restes de ma très mince fortune, je ne veux cependant prendre aucun parti précipité »... Il fait part d’opérations financières de son parent Toulgoat qui l’étonnent, et notamment que Toulgoat « n’ayant point fait liquider sa charge », ait pu « attendre au dernier moment de l’extinction du papier monnoye, à m’en rembourser le prix ; et que sans égard pour la loi qui interdisait toute action civile contre les défenseurs de la patrie combattant aux frontières, il ait trouvé la facilité de passer outre, et de consommer ainsi ma ruine. Autant valait lui donner quittance générale, sans rien accepter de lui. L’abandon de mes propriétés de Plouaré, dont il sera dû 5 levées à la St Michel prochain est encore un sujet d’étonnement pour moi, ainsi que ma maison de Brasparts tombée en ruine, tandis que depuis 8 ans n’en ayant pas touché une obole, le revenu aurait pu être employé aux réparations ; &c &c mais aux malheureux comme dit le proverbe la besace »…
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