Lot n° 37

Henri V, duc de Bordeaux, puis comte de Chambord (1820-1883).

Estimation : 400/600 €
Adjudication : 1 200 €
Description
L.A.S. « Henri », adressée à sa sœur la princesse Louise de Parme, à Frohsdorf, 1er janvier 1849, 4 p., in-8. «Je viens aujourd’hui, chère et bonne sœur, vous souhaiter à vous, à Ferdinand et à ma chère petite Mag, dont c’est aussi le jour de naissance, une année heureuse et prospère. Puisse-t-elle ne pas ressembler pour vous à celle qui vient de s’écouler, et puissions-nous voir enfin se réaliser tous nos vœux ; et l’ordre et la justice revenir sur la terre. Croyez que nous sommes ici tous …bien auprès de vous, de ce qui vous intéresse, de tout ce qui vous touche. Donnez nous plus souvent de vos nouvelles, car elles deviennent bien rares et quand on est loin on a besoin de savoir ce que font les personnes qui nous sont chères. L’Ecosse vous aura rappelé bien des souvenirs ; dites moi ce que vous avez revu de vos anciennes connaissances ? Dites moi ou vous avez été ; ce que vous avez revu Motobello et la plage ou nous allions ramasser des coquillages et nous geler dans la mer, Dalmeny parlé …? Nous sommes ici parfaitement tranquilles ; depuis que l’armée a marché en avant les avants postes hongrois qui se trouvaient à Neudorfl et à Rosalia se sont retirés et tout est rentré dans l’ordre à la grande joie des paysans qui ne pouvaient plus vendre leurs denrées à Neustadt. Vous vous souvenez sans doute du vieux Bungmenteu de Neustadt ; le pauvre homme est venu l’autre jour ici pour la nouvelle année et en retournant chez lui il a versé et s’est coincé à moitié le nez. Or un vieux nez cassé a de la peine à se remettre. Mais je vous conte un tas de bêtises comme autrefois quand nous jasions ensemble. Quand nous reverrons-nous, ou nous retrouverons-nous. Thérèse vous fait ses tendres amitiés. Faites les miennes à Ferdinand, embrassez ma petite filleule en mon nom ; parlez-lui quelque fois de son oncle, et croyez, chère sœur à ma vrai et fraternelle affection. Ces messieurs et dames se mettent à vos pieds. J’ai attendu jusqu’à aujourd’hui 4 pour faire partir ma lettre croyant que Marciot arriverait, il ne parait pas, ma lettre part. »
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