Lot n° 82

Henri Iv. Lettre de Henri Iv du 17 janvier 1595. Importante lettre de Henri IV au seigneur de Bourdeille, convoquant les troupes de Périgord à le rejoindre avec d'autres car il vient en ce 17 janvier de déclarer la guerre à l'Espagne. Cette...

Estimation : 3000 / 4000
Adjudication : Invendu
Description
guerre se terminera par la victoire de Fontaine-Française dans le duché de Bourgogne qui permettra à Henri IV d'envahir, provisoirement alors, la Franche-Comté : " Monsieur de Bourdeille jaurais volontiers suivant ce que vous m'avez escrit retenu dans lestat des garnisons de Guyenne celles de vos maisons de Bourdeilles et de Brantôme Mais aian faict une loy generalle de nen tenir plus pour les maisons estant mesme le pais entierement libre comme il est, je n'en puis faire exception pour personne sans rendre la dite ordonnnace du tout in utille. Cest pourquoi je vous prie attendre de moy quelques gratffications meilleurs en une auctre occasion. Quand à ce qui est de votre estat j'ai toujours déclaré que je veuls que lone laiy tout semblement que l'ont (les autres ?) sénéchaux du gouvernement de Guyenne. Mays je désire quil soit emploié dans les estats sans quil en soit faict aucune imposition particulière affin de remettre les choses en la forme qu'elles doivent estre et qui est prescripte par mon ordonnance. Pour ce qui est deub des advences que vous avez peu faire pour mon service j'ai fit entendre a votre homme que son debvoir adresser à mon conseil auquel jay remis telles affaires. Vous aiant bien fait dire que mon intention estoit quil vous fust en cela et toute autre choses que vous concourerait faict tout bon honorable traitement comme je m'assure que ce fera. si ja il na esté faict. Je suis au reste sur mon partement pour mon voyage de Lyon pour lequel sans plus auculne remise je partiray à la fin de ce mois, ayant eu advis certain que l'armée des ennemis est desja au deca de la montainge. C'est pourquoi il est tres necessaire que je me rende par dela en toute diligence comme ayan desja faict advancer mon armée et ne menant déjà que la cavallerie avec moy. Je fais bien estat de la faire fort bonne. Et y estant je vous asseure que je ne marchanderay guère les ennemis. Cest pourquoi ceulx qui me vouilent faire ce service que de m'assister en ceste occasion il est bien temps quils commencent a s'acheminer. Et vous particulierement qui estes des plus esloignes je vous prie donc si tost que ce porteur sera arrivé de vous mettre en campaigne. Car ce sera dès ceste heure tout ce vous pourrez faire que d'y arriver aussitôt que je seray. Et ce sera dès labordée que se feront les meilleurs exploits ausquels vous auriez regret de n'y estre trouvé. J'escript aux principaux de la noblesse de Perigort de me venir trouver et de se joindre à votre trouppe pour passer plus surement. Je rescoueray a vous dire moimesme le contentement que jay et le bon gré que je vous scay de ce que vous vous estes ainsy liberallement offert de faire le dit voyage à quand je vous verray pardela. Cependant soiez toujours assurés de ma bonne volonté. Sur ce, je prie Dieu Monsieur de Bourdeille de vous avoir en sa sainte garde. Escript à Paris le 1 7 janvier 1 595. Henry "
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