Lot n° 108

Napoleon Ier Affiche A l'Armée Au Golfe Juan le 1er mars 1815, dim. 53 x 42 cm, impr. Fr. Trémeau, Angoulême (un petit manque en marge sup. sinon très bon état). Célèbre proclamation de l'Empereur à son retour de l'île d'Elbe à Golfe Juan,...

Estimation : 150 / 200
Adjudication : 800 €
Description
marquant le début des Cent Jours : "SOLDATS, NOUS n'avons pas été vaincus. Deux hommes sortis de nos rangs ont trahi nos lauriers, leur pays, leur prince, leur bienfaiteur. (...) SOLDATS ! dans mon exil j'ai entendu votre voix ; je suis arrivé à travers tous les obstacles et tous les périls. Votre général appelé au trône par le choix du peuple, et élevé sur le pavois, vous est rendu, venez le joindre. (...) Qui prétendrait être le maître chez nous ? Qui en aurait le pouvoir ? Reprenez ces aigles que vous aviez à Ulm, à Austerlitz, à Iena, à Friedland, à Tuledan, à Eckmühl, à Essling, à Wagram, à Smolensk, à la Moskowa, à Lutzen, à Wurchen et à Montmirail. Pensez-vous que cette poignée de Français si arrogants puisse en soutenir la vue ? Ils retourneront d'où ils viennent, et là, s'ils le veulent, ils règneront comme ils prétendent avoir régné pendant dix-neuf ans. (...) Soldats, venez vous ranger sous les drapeaux de votre chef ; son existence ne se compose que de la vôtre ; ses droits ne sont que ceux du peuple et les vôtres ; son intérêt, son honneur, sa gloire, ne sont autres que votre intérêt, votre honneur et votre gloire. La victoire marchera aux pas de charge ; l'aigle avec les couleurs nationales, volera de clocher en clocher jusqu'aux tours de Notre-Dame ; alors vous pourrez montrer avec honneur vos cicatrices ; alors vous pourrez vous vanter de ce que vous aurez fait : vous serez les libérateurs de la patrie. Dans votre vieillesse, entourés et considérés de vos concitoyens qui vous entendront avec le respect raconter vos hauts faits, vous pourrez dire avec orgueil : Et moi aussi je faisais partie de cette Grande Armée qui est entrée deux fois dans les murs de Vienne, dans ceux de Rome, de Berlin, de Madrid, de Moscou ; qui a délivré Paris de la souillure que la trahison et la présence de l'ennemi y ont empreints. (...)"
Partager