Lot n° 156
Sélection Bibliorare

ALAIN-FOURNIER.{CR}Le Grand Meaulnes.{CR}Paris : Émile-Paul frères, 1913. —

Estimation : 5000 / 6000
Adjudication : 7 400 €
Description
In-18, 180 x 116 : (4 ff.), 366 pp., (1 f. blanc), couverture imprimée. Demi-maroquin rouge, dos à nerfs, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés (ateliers Laurenchet).{CR}{CR}Édition originale. Un des exemplaires sur alfa satiné, tirés spécialement pour l’auteur (n° 56).{CR}Il comporte l’ensemble des caractéristiques des exemplaires de 1ère émission dont le numéro 9-13 présent sur la page de la table des matières et le numéro 10-13 sur la quatrième de couverture. Par contre le prix au dos a été remplacé par un fleuron.{CR}PRÉCIEUX EXEMPLAIRE ENRICHI D’UN ENVOI ET D’UNE LETTRE AUTOGRAPHE DE L’AUTEUR À JEAN CROUÉ.{CR}Jean Croué (1878-1952), de son vrai nom Jean-Charles Fèvre, fut acteur et metteur en scène. Alain-Fournier fit sa connaissance en 1910, alors qu’il était rédacteur à Paris-Journal et couvrait l’actualité littéraire et artistique dans ses chroniques. Croué, rentré à la Comédie-Française en 1899, en devint sociétaire en 1914, peu après avoir adapté à la scène les Frères Karamazov en compagnie de Jacques Copeau.{CR}Fin avril 1912, Alain-Fournier le sollicita après avoir été remercié par la nouvelle direction de Paris-Journal, comme l’indique l’importante lettre autographe (2 pages in-12) contenue dans cet exemplaire :{CR}Cher Monsieur,{CR}Jacques Rivière me dit que vous avez fait allusion, hier, à la N.R.F., à certaines fonctions qui pourraient se trouver vacantes à la Comédie-Française. Je serais désolé d’abuser de cette phrase de vous, qui pouvait n’être qu’une phrase de bonne volonté… Je veux cependant vous signaler ce fait intéressant que Claretie suivait le Courrier Littéraire de Paris-Journal et m’a même manifesté sa sympathie ! Si donc quelque chose était possible aux Français, Claretie peut-être m’appuierait […]{CR}Cette lettre qui ne porte pas de date - seule la mention « lundi soir » figure en tête – fut rédigée le lundi 6 mai 1912, comme l’indique le tampon postal sur l’enveloppe.{CR}Après avoir adressé à Charles Péguy quelques lignes désabusées (« Tout Paris s’occupe de moi : j’ai dû être successivement directeur de la maison Colin, bibliothécaire de la Comédie-Française, secrétaire de celui-ci, précepteur d’un autre [...]), Alain-Fournier sera finalement tiré d’embarras grâce à l’aide décisive du directeur des Cahiers de la Quinzaine qui le recommandera à Claude Casimir-Perier, et dont il deviendra le secrétaire particulier.{CR}Très bel exemplaire. Rares rousseurs.{CR}Provenances : Jean Croué, avec envoi de l’auteur. - Ex-libris MD.
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