Lot n° 364

4. Pascal Paoli (1725-1807). - Général de la nation corse. - Lettre signée à une dame très estimée (à la moniale Rivarola selon Perelli), - Corte, le 2 février 1764.

Estimation : 1400 / 1500
Adjudication : 2 500 €
Description
2 p. 1/3 in-8°

Puisque vous désirez posséder une copie exacte de la « Lettre écrite à un Corse demeurant à Venise », je vous la joins. Pardonnez-moi car elle n’est pas propre, mais elle trouve son prix dans le fait qu’elle est authentique et peut-être parce qu’elle est la première ébauche originale qui m’a été consignée par l’auteur lui-même.
La province de la Rocca cherche à paraître méritante. Il y a quelques jours, 36 hommes d’Aullène et de Zerubia sont allés se placer en embuscade dans les environs de la tour de Figari et le jour même où ils savaient que depuis Bonifacio devait arriver la relève des soldats, dans le dessein de surprendre cette tour qui domine le fameux et très sûr golfe du même nom.
Leur dessein a réussi à merveille. L’officier de la tour, voyant arriver le bâtiment avec la relève, a fait ouvrir la porte et en voulant descendre l’échelle, il a été tué par un coup de fusil des nôtres.
Ceux qui venaient remplacer la garnison, s’imaginant que l’embuscade était le fait de huit ou dix personnes seulement, ont débarqué hardiment avec tous les marins pour les poursuivre, mais, voyant qu’ils étaient pris dans une embuscade, ils ont aussitôt déposé leurs armes. A la vue de ce spectacle, les soldats de la tour, de surcroît privés d’officier, se sont aussitôt rendus en obtenant de pouvoir aller où ils le désiraient. Désormais Bonifacio est pris entre deux mâtins, Porto-Vecchio et Figari. Si un corsaire se tenait dans chacun de ces golfes, ce préside et cette colonie génoise devraient être réduits à la misère.
Les Génois espèreraient donc nous conquérir en se servant de 8.000 hommes auxiliaires ? La fin de nos tribulations n’est peut-être pas encore proche ; néanmoins les Génois ne semblent plus aveugles dans les affaires de Corse. A cet instant j’apprends par une lettre d’Orbecchi que les troupes auxiliaires supposées ne viendraient plus en Corse…

Giacch’ella desidera di avere una copia esatta della lettera scritta ad un corso dimorante in Venezia, io glie l’acchiudo. Perdoni se non è pulita, poiché ha il pregio di essere autentica e forse di essere il primo abbozzo originale statomi consegnato dall’istesso autore.
La provincia della Rocca procura di farsi merito. Pochi giorni addietro 36 uomini di Aullè e Zerubia andarono a pors’in agguato nelle vicinanze della torre di Ficari ed appunto il giorno stesso che sapevano che da Bonifacio doveva arrivar la muta, nel disegno di sorprendere quella torre che domina un famoso e sicurissimo golfo dell’istesso nome.
Il dissegno gli riuscì appuntino. L’ufficiale della torre, vedendo arrivare il bastimento colla muta, fece aprire la porta e volendo scendere la scala, da un colpo di fucile dei nostri fu ammazzato.
Quelli che venivano di muta, immaginandosi che l’agguato fosse di otto o dieci persone solamente, sbarcarono animosamente con tutti i marinari per inseguirgli, ma, vedutisi in mezzo all’imboscata, ancor essi deposero subito le armi ; a vista di che i soldati della torre, vedendosi senza ufficiale, la resero subito col patto di andar eglino dove gli piaceva. Ora Bonifazio è in mezzo a due mastini, Portovecchio e Ficari. Un corsaro che si tenga in ognuno di questi golfi, quel presidio e colonia genovese deve ridursi alle miserie.
Dunque i genovesi sperano di conquistarci con 8.000 uomini ausiliari ? Il fine delle nostre tribolazioni forse non è anche vicino ; ma nemmeno genovesi sembrano più illuminati negli affari di Corsica. In questo punto sento da una lettera di Orbecchi che le supposte truppe ausiliarie più non verranno in Corsica.
Partager